Lorsqu’on alluma le téléphone portable à la correspondance de Zurich, c'était exactement la mie nuit ; levé à six heures et parti dans la foulée, cela faisait dix-huit heures de transport — et ce n’était pas fini.
De petits messages devraient défiler sur les téléviseurs de l’avion : Veuillez n’oublier pas que le fait de vous moucher est à présent préférable au reniflement indiscret répété.
La toux fit partie des bagages.
Pause dans le système audio-visuel en vol, pour nous annoncer pompeusement que Mister O fut élu président des Etats-Unis d’Amérique. Et tout le monde ou presque trouva de bon goût d’applaudir. Ce qui confirme l’obamania, et peut-être aussi la blague qui dit que l’homme qui occupe cette fonction est le chef de file du monde libre...
Ô joies du RER. Et bien sûr, il y a grève des transports ferrovières. “Ben oui, ça, ça n’a pas changé vous voyez”, me dit ma concierge.
Surprise : il faisait nuit à l’atterrissage, à dix-huit heures. C’est qu’on est passé à l’heure d’hiver. Moi qui avait hâte de retrouver les jours prolongés...
Un peu de décalage et levé à trois heures au matin. On a choses dont s’occuper.
L’appartement où l’on logeait est à présent occupé par une connaissance japonaise qui souhaite rester en France, et passa l’an dernier de Lyon à Paris. Comme beaucoup, la jeune fille est en visa étudiant pour le DULF et travaille en fait à côté. L’appartement est devenu — comment dire ? un archétype Elle-Marie-Claire-devenons-parisienne ? et le fromage et le vin seuls en frigo, le pain Ladurée, la carte de fidélité Monoprix... Heureusement que restaient quelques de vieux bouquins (pas mal, en fait : cinq bibliothèques, même si ce n’est rien, rapport au volume initial), à fin de trancher quelque peu le style.
Vendredi, et les croissants aux amandes ne sont, non plus, pas détestables.
Découche — Daumesnil aussi, par ailleurs, a son lot de kouyou —, et retour au matin, pressante envie de fermer paupières. Mais ! déjeuners et dîners s’enchaîneront sans trêve ni égard.
La vogue entre les existants. Pourra-t-on s’attacher ?
Six heures au soir, la nuit est tombée, on attend les misses. Tape, puis somme au retour de chez J&Th, chez qui l’on passa fort-agréable moment, et qu’on fut ravi de revoir — rebelote, demain. Grand dommage de n’avoir qu’un corps.
Un peu de lecture.
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