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Ce qui est japonais Et ce qui ne l'est pas





Caricature du Japon sans caricature.
(Vieux billet, jamais repris, resté à l'état de brouillon pendant trop long temps, dont on se débarasse aujourd'hui.)

Des bouts de discours entendus, de discours japonais, réarrangés, mis bouts à bouts à bouts.
Commentaire social ou bêtisier, à vous de voir.


Au delà de l'anecdotique et du contenu, voire du contenu anecdotique, c'est la conscience de l'appartenance à un ensemble plus large — qui n'est exactement ni état ni nation (même s'il y a recoupe) — non pas le Japon, mais cette conscience insulaire exclusive d'être-japonais, une sorte de japonéité irréductible.

日本人は。。。

Dire que les Japonais font ceci ou cela, sont ceci ou cela, doit s'entendre en opposition identitaire contre le reste du monde. L'opposé du Japon, c'est l'Étranger, c'est le Monde, amalgamé en vrac — 外国 世界. Et quand "le Japon" s'en va aux Jeux Olympiques, il s'en va clairement en guerre contre le monde entier, avec soif et désir démesurés de s'affirmer, d'être reconnu (de les écraser tous comme des merdes, ces grands gaijins). Par ailleurs, lors de ces croisades contre l'usurpateur, la lecture du mot Japon change, et du Nihon commun devient un NIPPON claquant et agressif.

***

Le vrai Japonais communique autrement que par les mots. Dire les choses, c'est faire preuve d'indélicatesse, de discourtoisie, d'égotisme ; c'est aussi s'engager, s'affirmer, vouloir éviter le malentendu, prendre responsabilité : c'est effrayant. (Ceci est valable sauf pour les salarymen ivres.)

Bribes de conversations.

Le vrai Japonais travaille du matin au soir, et même plus ; ne prendre qu'une, deux semaines de vacances par an, c'est ça travailler au Japon. Les vacances, de toute façon, on ne sait qu'en faire, et au bout de trois jours de suite, on s'ennuie.

— Ces suicidés des voies de chemins de fer, feraient mieux de se tuer sans gêner personne.
— Peut-être veulent-ils gêner tout le monde ?
— C'est pas très japonais, ça.

Ce n'est pas bien grave de dormir en cours. T [son fils] s'est fait remarquer en poussant des cris tout à coup en classe, à plusieurs reprises, mais bon... L'école ce n'est pas pour étudier. Pour étudier, il y a les juku, les cours du soir, et les cours à domicile.

— En Europe on ne trouve pas de cours de natation qui aurait lieu tous les jours, deux à quatre heures par jour : comment font donc les parents qui veulent faire de leurs enfants des futurs médaillés olympiques ?

— C'est quoi pour toi une conversation alors ?
— Oh, la politique, l'économie, les arts, les grandes réformes, les grandes idées et les rêves, on n'en parle pas, ça ne servirait à rien dans la vie quotidienne, c'est stérile et à dire vrai tout cela me semble bien loin et déconnecté de ma vie. Je ne peux parler que de ce que je peux faire demain, et manger au prochain repas.

— Ce tank peut toucher une cible d'un mètre à 1,2 km de distance.
— Comme c'est classe !

Comment sont les carottes ? sucrées. Les fraises ? sucrées. La pâte d'haricot rouge ? sucrée. La pomme de terre ? sucrée. Le potiron ? sucré. Le vin rouge ? sucré. La viande ? tendre. [...] Tout cela et tout le reste ? bon.

Otona no aji. Il y a des goûts pour les adultes (l'amer, par exemple), qui ne sont pas pour les enfants.

[...]

Les Compétences D'abord




Ces derniers temps, on voit un peu partout diverses variantes de la campagne gouvernementale contre la discrimination à l'embauche, inaugurée le 18 avril 2016 lors d'une table ronde ayant rassemblé El-Khomri, Macron, Bargeits, Kanner, etc. Ils semblent bien contents dans l'image qui suit :




La campagne publicitaire de sensibilisation s'occupe uniquement de l'angle racial, présente à chaque fois un couple de beaux mâles ou jolies femelles, dont l'un a la peau plus foncée que l'autre, et laisse sous-entendre que cette teinte est la cause directe, ceteris paribus (toutes choses tant égales par ailleurs : diplômes, compétences, certes, mais aussi santé, antécédents culturels, religieux, familiaux et amoureux, etc. : tout, n'est-ce pas, comme si ce n'était pas important...), du rejet du candidat à l'embauche (et que c'est mal)(en plus d'être pénalement répréhensible) :








C'est, de toute évidence, une bonne blague. Si deux de tels candidats se présentaient pour le même poste, il faudrait bien en choisir un ; mais s'ils sont en tout point identiques, couleur de peau mise à part, comment les départager ? Alors bon, si l'un est obèse (qui est un signe de bien plus de choses que d'une sur-nutrition), l'autre bègue, l'un bien peu adepte du voussoiement, l'autre a une passion qui est un complément déterminant pour le poste, l'un les cheveux sales, l'autre une ambition certaine, l'un n'a aucun goût vestimentaire, l'autre ni bras ni chocolat, l'un semble d'une nervosité hors-norme, l'autre un autodidacte génial, l'un paraît bien dans la lune, ou place le mot "respect" toutes les trois phrases...

Et puis, il faudrait déjà que tout le monde accepte le contrat moral qui détermine ce que c'est qu'être français (puisque la campagne se place uniquement sur le plan du "racisme"), et ce contrat est extrêmement favorable si on le compare aux Blut und Boden ou au Brain Drain : ce contrat est culturel : il suffit d'accepter, d'embrasser la langue française, son histoire et ses institutions ; et de (tenter de) travailler (ce qui ne semble pas aller de soi du côté de Barbès, par innocent exemple).

Choisir, c'est discriminer, littéralement (le latin discriminare signifie : mettre à part, séparer, distinguer, différencier : choisir). Alors que nous dit le gouvernement ? Ne choisissez pas ? ...

Bien sûr, on suspecte la bonne intention derrière la catastrophique mise en forme : la France se veut une méritocratie. Mais bon, on ne naît ni ne grandit pas égaux ; l'égalité et la justice en fait (dans la nature, comme dirait l'autre), ça n'existe pas. Dans la culture non plus, d'ailleurs : un mot de recommandation préalable d'une personne influente (ami de papa) facilitera grandement l'embauche.

Par ailleurs, nous avons trouvé sur le net des détournements qui soulèvent
des questions connexes d'intérêt certain, certes parfois sous un angle et d'un humour (?) douteux :










D'un humour (?) douteux, avertis-je.

Enfin, comme le rappelle le détournement suivant, il ne faut pas croire que le racisme anti-blanc, ça n'existe pas. Il suffit d'aller faire un tour à l'ANPE, à la CAF ou à la Sécu (où évoluent également des gens très serviables). Certains (le plus souvent certaines, d'ailleurs) ont eu l'intelligence de passer les concours de cadre C, sont tranquilles et indélogeables, et exercent la totalité de leurs petits pouvoirs avec une discrétion (au sens de : pouvoir discrétionnaire, on précise au cas où) totale et subjective (comme tous les employés de bas échelon, à la manière des guichetiers).




Enfin, pour ceux (ou plus probablement celles) qui sont convaincu(e)s que l'égalité et la justice existent dans le monde, un petit plaisantin a même pondu cette évidence :




Des commentaires, avis ou injures sur le sujet ?

Hanami à Sceaux





Oh putaing, qu'est-ce qu'on n'avait pas fait en suivant Madame et des connaissances à contempoler des fleurs de cerisier, dimanche dernier, alors qu'il faisait gris et froid, après avoir fait un tour au Grand Palais pour le dernier jour du Salon du Livre ancien et de l'Estampe, et la bonne surprise de croiser A.

 On s'est d'abord perdu. Descente La Croix de Berny. C'est grand, le parc de Sceaux. On marche une demie heure, demande à un grand-père, qui propose des cerisiers blanc à droite, des cerisiers roses à gauche. On commence par les blancs, les vrais Japonais aimant les tons aussi pâles que possible, me suis-je entendu dire chaque année pendant le cours des papys-mamies (les couleurs flashy c'est bon pour les gaijin). Les blancs étaient vraiment sur la fin. De toute façon, pas de signe du groupe qu'on devait rejoindre. Direction les cerisiers roses.

o h  m y  g o d .

Un peuple dingue. Pêle-mêle : un mariage de Chinois, en costume traditionnel (? en tout cas pas en meringue), des filles en cosplay, si si, j'vous jure, tout un groupe avec des perruques violettes ou oranges, des ustensiles faits-main, des jupes dignes des frozen pussies irlandais, etc., des familles isolées, le plus souvent œuf (blanc-jaune, j'explique), et vazy que jte secoue les branches pour faire des fotos façon fubuki et, au centre, deux ou trois groupes importants (en nombre) d'une majorité écrasante de japonais vingt-trentenaires, quelques demis, et des Français (que des garçons), plutôt sans cheveux (cliquez pour agrandir), comme vous pouvez constater.

Enfin bref, c'était trop grand et déjà commencé depuis trop long temps (il était quinze heures), on s'est retrouvés en périphérie, mis au ban en bout de serviette (woah la grosse pouf-demie d'à-côté qui ne s'est même pas retournée), une retardataire seule nous a rejoints, on a fui dès qu'on a pu (je parle pour moi). J'espère au moins qu'ils laissèrent un peu moins d'ordures et déchets que chez eux (au Japon, dans les parcs, après hanami, je veux dire).










Sortis par l'autre côté, – une jeune fille, pas majeure, nageait, nue, dans le bassin, et faisait sensation, elle devait être un peu folle, ou juste adolescente, – puis à travers le parc (Lenôtre), – il y a avait une réunion de corbeaux, – jusqu'en haut de la colline et le long du château, pour récupérer l'autre station de RER – il a fallu encore bien marcher.












Et c'est fini.


Japon : prix des choses et de la vie





On va parler très platement de ce dont peu parlent, absorbés ou inhibés qu'ils sont par... d'autres préoccupations. On va parler d'argent. Combien ça coûte la vie au Japon, et en particulier pour la banlieue sud d'Osaka. On arrondit ou approxime tout ça, le cas échéant.

Et donc au débit, les dépenses, par mois, en yens :

*loyer logement 3LDK 60m2 UR : 52 000 (x2-3 pour Osaka centre, x3-5 pour Tokyo)
*dépenses vitales (alimentation) : 30 000
*train (abonnement fixe 6 stations + trajets div.) = 25 000
*cotisation retraite (publique) : 15 000
*gaz/électricité/eau (lissé sur l'année) : 10 000
*accès internet : 4000
*téléphone portable : 4000

total dépenses mensuelles : 140 000

qui varie selon le trajet pour aller travailler (+/- 20 000)

duquel il faut déduire
*les éventuelles allocations versées par l'entreprise (en particulier transports, par ailleurs déductibles du revenu imposable, cf. infra)
* le loyer si vous habitez chez le copain, la copine, l'époux ou les beaux-parents (ou tout à la fois)

mais auquel il faut encore ajouter
*cotisation sécu : (fonction du régime et du revenu, 5-10% du revenu)
*impôts sur le revenu, impôts locaux : (fonction du revenu, national : de 5 à 40%, préfectural : 4%, municipal : 6% du revenu)
*toutes les autres dépenses personnelles (fringues, clopes, etc.)
ou de luxe, liées à la condition masculine et à cette maudite hétérosexualité (épouse, enfants, soapland).

J'ai oublié des choses ?


Noël et ce qui passa : apercu de la perte vive (4)





Hop, 2011 vint et passa.

Beaucoup et peu de choses, de la perdure et du changement, cette année. Comme chaque année et tout jour d'ailleurs. Termes bipolaires vagues (au sens de : vides) qui règlent le discours des vrais encroûtés ! La bipolarité c'est la nécrose de l'esprit.

On n'est pas là pour disputer (on fait ça très bien tout seul). Ce blog commence à faire vraiment foutoir et fourre-tout. Et encore, pourquoi pas, si ce n'était dans une désorganisation grandissante. Le désordre, le désastre, je veux bien, mais organisé svp.

Néanmoins, pour un aperçu éclairé, restent toujours les plaisirs et préférences pour 2008, 2009 et 2010.

Et voici la tambouille et morceaux choisis pour 2011, à raison ou à tort.


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Un tour dans les montagnes proches, pour artisanat de verre et tournoi de toupies.
Une chouette ballade.

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Hatsumode 2011 ! snapshots et portraits volés.

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Sumiyoshi Higashi, où l'on se rendit chaque semaine ou presque. Beaucoup de photos brutes encore en vrac sur le disque dur : on verra ça l'an prochain.

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Suite et fin du relat des pérégrinations okinawanes ! en seize épisodes, svp. Voici le premier.

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Une intéressante escapade au Nagai Stadium en photos, en quatre épisodes, et football en prétexte.

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Abiko et kushikatsu. Excellent restau.

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Des bouquins. Et encore des bouquins. Piles of papered time.

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Ah, le bla. En couleur, ou en noir. Qui reflète l'humeur du jour et les centres d'intérêt récents. Par exemple celui-ci, proche. Il y a aussi le premier bla de 2010. Et un en couleur, et un en couleur, et un en noir, et un en noir. Au hasard de la relecture.

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La rubrique anime-manga s'est enrichie de quelques revues.

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Et un énième tour à Kyoto, bicyclettes et coins de rue à l'honneur.

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Pas mal de vidéos, en fait, entre autres, et à venir.

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Ah ah ah, une ode à Kumapyon. J'avais oublié cette bêtise, tiens.

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Les séries photo débutent, se reposent ou reprennent,
que ce soient fleurs, gens, machines, ciels, neiges, chiffres, murs.

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Cigale !
Plus vaguement : les choses de la nature,
qu'il faudra un jour préciser.

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Parce qu'Hamamatsu.

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On a poursuivi ces extraits de livres de photographies japonais :
Japanese Photobooks: Insights.
Et vous savez quoi ? Il en reste plein pour 2012.

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2011, mine de rien, c'est aussi le 11 mars, le tremblement de terre et tsunami qui dévasta les côtes du Tohoku (Nord-Est) du côté de la préfecture de Fukushima, suivis du désastre nucléaire, de la désinformation et de la mise en danger volontaire de la population, qui continuent malgré tout à ce jour, grâce à la volonté de tromper de quelques-uns et à la volonté d'être trompés de la majorité non directement concernée. On en parla ici, , ou encore, par exemple.

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Et juste une photo que j'aime bien.

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Probablement moins de choses que pour la fournée 2010 : le nombre de billets publiés fut à peu près exactement divisé par deux (on était un peu occupé). Mais bon, ce n'est pas très important.

Sur ce, portez-vous bien, qui que vous soyez,
et passez de bonnes fêtes de fin d'année !


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来年も宜しくお願い致します!


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