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Ce qui est japonais Et ce qui ne l'est pas





Caricature du Japon sans caricature.
(Vieux billet, jamais repris, resté à l'état de brouillon pendant trop long temps, dont on se débarasse aujourd'hui.)

Des bouts de discours entendus, de discours japonais, réarrangés, mis bouts à bouts à bouts.
Commentaire social ou bêtisier, à vous de voir.


Au delà de l'anecdotique et du contenu, voire du contenu anecdotique, c'est la conscience de l'appartenance à un ensemble plus large — qui n'est exactement ni état ni nation (même s'il y a recoupe) — non pas le Japon, mais cette conscience insulaire exclusive d'être-japonais, une sorte de japonéité irréductible.

日本人は。。。

Dire que les Japonais font ceci ou cela, sont ceci ou cela, doit s'entendre en opposition identitaire contre le reste du monde. L'opposé du Japon, c'est l'Étranger, c'est le Monde, amalgamé en vrac — 外国 世界. Et quand "le Japon" s'en va aux Jeux Olympiques, il s'en va clairement en guerre contre le monde entier, avec soif et désir démesurés de s'affirmer, d'être reconnu (de les écraser tous comme des merdes, ces grands gaijins). Par ailleurs, lors de ces croisades contre l'usurpateur, la lecture du mot Japon change, et du Nihon commun devient un NIPPON claquant et agressif.

***

Le vrai Japonais communique autrement que par les mots. Dire les choses, c'est faire preuve d'indélicatesse, de discourtoisie, d'égotisme ; c'est aussi s'engager, s'affirmer, vouloir éviter le malentendu, prendre responsabilité : c'est effrayant. (Ceci est valable sauf pour les salarymen ivres.)

Bribes de conversations.

Le vrai Japonais travaille du matin au soir, et même plus ; ne prendre qu'une, deux semaines de vacances par an, c'est ça travailler au Japon. Les vacances, de toute façon, on ne sait qu'en faire, et au bout de trois jours de suite, on s'ennuie.

— Ces suicidés des voies de chemins de fer, feraient mieux de se tuer sans gêner personne.
— Peut-être veulent-ils gêner tout le monde ?
— C'est pas très japonais, ça.

Ce n'est pas bien grave de dormir en cours. T [son fils] s'est fait remarquer en poussant des cris tout à coup en classe, à plusieurs reprises, mais bon... L'école ce n'est pas pour étudier. Pour étudier, il y a les juku, les cours du soir, et les cours à domicile.

— En Europe on ne trouve pas de cours de natation qui aurait lieu tous les jours, deux à quatre heures par jour : comment font donc les parents qui veulent faire de leurs enfants des futurs médaillés olympiques ?

— C'est quoi pour toi une conversation alors ?
— Oh, la politique, l'économie, les arts, les grandes réformes, les grandes idées et les rêves, on n'en parle pas, ça ne servirait à rien dans la vie quotidienne, c'est stérile et à dire vrai tout cela me semble bien loin et déconnecté de ma vie. Je ne peux parler que de ce que je peux faire demain, et manger au prochain repas.

— Ce tank peut toucher une cible d'un mètre à 1,2 km de distance.
— Comme c'est classe !

Comment sont les carottes ? sucrées. Les fraises ? sucrées. La pâte d'haricot rouge ? sucrée. La pomme de terre ? sucrée. Le potiron ? sucré. Le vin rouge ? sucré. La viande ? tendre. [...] Tout cela et tout le reste ? bon.

Otona no aji. Il y a des goûts pour les adultes (l'amer, par exemple), qui ne sont pas pour les enfants.

[...]

Japon - France : Déménager, Déménagement !






Autant le dire tout de suite : un déménagement international, ça passe bien mieux quand c'est votre entreprise qui paye.

On a lancé des demandes de devis un peu partout sur les méta-sites : peu ou pas de réponse. Suite à conseil, on contacta Allied Pickford et Santa Fe, qui proposent (uniquement) du porte à porte (et l'emballage).

Les deux répondirent rapidement, mais Pickford fit la différence : tout d'abord, ils ont un représentant pour le Kansai (Santa Fe opère de Tokyo et sous-traite localement) qui s'est déplacé dans la journée pour estimer sur place (chapeau), et Pickford est bien moins cher (estimation 800 kg et 8m3 : env. 530 000 yens pour Pickford contre 750 000 chez Santa Fe).

Combien ça coûte en fait ? Le contrat garantit que le montant final ne s'écartera pas de plus de 10% du montant de l'estimation fournie (rajouter 10% au budget). L'assurance n'est pas inclue : la formule en bloc assure de 3 à 500 000 yens du m3, pour 2,75% du montant assuré. (Exemple, ici, au minimum : 8 x 300 000 x 2,75 = 66 000 yens.)

Par conséquent, il est raisonnable de prévoir un total oscillant entre env. 600 000 et 700 000 yens (selon le montant d'assurance et l'écart entre l'estimation et volume et masse réels).

Cela prend entre 7 et 8 semaines.

Il y a aussi la Poste japonaise, qui fait également du porte à porte (ils viennent effectivement chercher les colis chez vous : royal) et propose du transport par bateau (funabin) de colis jusqu'à 30 kg et 13 000 yens env. (10% de réduction si 20 colis ou plus, 20% si 50).

Finalement, on opta, un peu au dernier moment et après avoir diminué la cargaison de moitié, pour une entreprise japonaise originaire de Fukuoka (Fukuoka Soko 福岡倉庫引越センター), mais dont le représentant pour Sakai habitait à deux stations, et on s'en sortit pour environ 240 000 yens tout compris, avec discussion (le Japon c'est l'Asie, bis : tout se discute), remise et caisses en plus, ils emballent et portent, etc. Enfin bref.

Ça mit deux mois, et l'entreprise sous-traitante qui gère l'arrivée, Neer Service France, basé à Garges les Gonesse, tenu par des Indiens (ou Pakistanais) s'en sortit parfaitement : tout arriva dans l'état exact de départ, même les emballages (on aurait dû leur confier des choses plus fragiles aussi, du style la guitare électrique), à l'heure convenue et avec le sourire (allez trouver une société française qui fasse tout ça, à Paris).

Voilà pour l'expérience personnelle. Je peux fournir les adresses si besoin est. D'autres auraient probablement d'intéressantes choses à ajouter.

Japon : sur la route, en montagne





Petite vidéo d'une virée en voiture dans les montagnes entre Osaka et Wakayama, à destination de Koya-san. Au moins aussi intéressant, à plus d'un titre et pour qui sait observer, que ce parcours en vélo et ville (ou ici de nuit).


Le balcon des voisins




Il y a toute une légende sur le caractère ordonné et propre des Japonais.


Semboku: Izumigaoka - Fukai - Nakamozu / 泉北 泉ヶ丘 深井 中百舌鳥





Un bon bout de la ligne Semboku Express / 泉北高速線, célèbre pour la cherté de ses services pourtant restreints, qui court d'Izumichuo à Nakamozu (et dont la desserte se poursuit jusqu'à Namba en empruntant les infrastructures de la ligne Nankai Koya, qui est d'ailleurs plus verte du côté de Wakayama et qu'on a largement documentée, insérez dans le champ de recherche ou cliquez le label vidéo), à travers l'océan gris de la banlieue-dortoir Sakai.

Marcher au boulot, et en moins de temps, c'est bien aussi.

Japon : prix des choses et de la vie





On va parler très platement de ce dont peu parlent, absorbés ou inhibés qu'ils sont par... d'autres préoccupations. On va parler d'argent. Combien ça coûte la vie au Japon, et en particulier pour la banlieue sud d'Osaka. On arrondit ou approxime tout ça, le cas échéant.

Et donc au débit, les dépenses, par mois, en yens :

*loyer logement 3LDK 60m2 UR : 52 000 (x2-3 pour Osaka centre, x3-5 pour Tokyo)
*dépenses vitales (alimentation) : 30 000
*train (abonnement fixe 6 stations + trajets div.) = 25 000
*cotisation retraite (publique) : 15 000
*gaz/électricité/eau (lissé sur l'année) : 10 000
*accès internet : 4000
*téléphone portable : 4000

total dépenses mensuelles : 140 000

qui varie selon le trajet pour aller travailler (+/- 20 000)

duquel il faut déduire
*les éventuelles allocations versées par l'entreprise (en particulier transports, par ailleurs déductibles du revenu imposable, cf. infra)
* le loyer si vous habitez chez le copain, la copine, l'époux ou les beaux-parents (ou tout à la fois)

mais auquel il faut encore ajouter
*cotisation sécu : (fonction du régime et du revenu, 5-10% du revenu)
*impôts sur le revenu, impôts locaux : (fonction du revenu, national : de 5 à 40%, préfectural : 4%, municipal : 6% du revenu)
*toutes les autres dépenses personnelles (fringues, clopes, etc.)
ou de luxe, liées à la condition masculine et à cette maudite hétérosexualité (épouse, enfants, soapland).

J'ai oublié des choses ?


Nankai Koya : Sakai Higashi - Kitanoda






Un petit tour dans le train express de la ligne Nankai Koya, qui va de Sakai Higashi à Kitanoda, et saute par-dessus les stations de Mikunigaoka, Mozuhachiman, Nakamozu, Shirasagi, Hatsushiba et Hagiharatenjin.

Remarquez comme le paysage urbain et les architectures (le singulier de ce mot n'existe pas en japonais) varient de l'intervalle d'une station à l'autre, depuis les tours de Sakai Higashi (0:00 sqq, qui a son Ginza), les barres HLM (toutes bientôt démolies à 3:30, ils attendent que les derniers locataires veuillent bien mourir : ce sont en vérité les corons du salarié de l'après-guerre), les lotissements serrés de maisons individuelles (qui déborderaient presque sur la voie, 4:10 par exemple), les vieilles maisons bric à brac (celle à 0:28-29 par exemple, ou en bordure de Hagiharatenjin en 4:52 sqq mais de l'autre côté de la voie) et des champs (qui disparaissent à vue d'œil, remplacés par lesdits lotissements, à mesure que grand-pères meurent). En 5:00, voyez aussi l'autoroute (suspendu comme souvent en zone urbaine, les compagnies achetant le sol), merveille de laideur paysagiste.

À Kitanoda (5:50 sqq), vous remarquerez les deux grandes tours, alors que c'est la cambrousse et qu'il n'y a vraiment rien autour (pas même de trottoirs : cf. en vélo la nuit) : c'est que c'est l'un des arrêts de l'express, et qu'avant cela (une vingtaine d'années) les gens témoignent d'un vide campagnard. Nakamozu (2:20 sqq, joli patchinko OVNI en 2:40, la tour où on habita en 2007 à 3:00) est toutefois bien mieux fournie, bien que snobée par l'express (les quatre voies sont occupées : jonction avec la ligne Semboku Kosoku dont on aperçoit le fleuron le train Leiji Matsumoto à 2:10) : c'est point relativement plus important du fait de la présence terminus de la ligne Midosuji.

Notez le cul du tumulus funéraire en forme trou de serrure Nintokutennoryo en 1:11, juste avant Mikunigaoka.

Et une belle maison verte en 4:44.

D'autres choses encore, mais on ne va pas tout pré-mâcher non plus.

Des questions ?


UR : Takeshiro-dai Housing Complex by Night






Vue ouest (pour ce qu'on voit, ah ah), du 4e et dernier étage, vers la baie d'Osaka et le port de Sakai de nuit, depuis les barres de ciment et de gens du lotissement HLM de Takeshirodai, géré par UR (Urban Renaissance, anciennement SP).


Suburban Drive





Les bords de route d'une banlieue typique (Sakai sud), de celles qui ont poussé et poussent toujours plus loin dans le vert adjacent, plein de ces maisons individuelles. Là aussi, une mine d'informations, pour qui porte intérêt, et veut bien regarder.

Ah, et du bla d'Osaka-sud en fond ! ; )





Kitanoda Vélo Nocturne






Le retour quasi-quotidien, au soir, de l'école à la station de Kitanoda (Sakai, Osaka, Japon).
C'est assez casse-gueule, monter à vélo pendant cinq minutes avec un appareil-photo en main droite.
Quoi qu'il en soit, plein de choses intéressantes à tirer de cette petite vidéo, moins conceptuelle que la précédente.
Cherchez intrus et trottoirs.
Par exemple.

Froid Oignon Et bla





Lundi, au matin, oups, déjà plus.

Il s'en est fallu de peu qu'on manque une fois encore le bla du jour.

C'est peu pratique de taper au clavier avec un doughnut dans les pattes.

C'est pratique du tri et du jet, ces derniers temps.




Froid. Bordel ce qu'il fait froid. Le thème de l'hiber japonais, c'est le froid. Oh, le froid dehors il est comme partout, sauf qu'il fait un peu beaucoup moins froid à Okinawa qu'à Hokkaido. Et Osaka, c'est la Côte d'Azur à présent, il y gèle il y neige trois fois l'an, à cause du réchauffement planétaire, voyez-vous (il faisait plus froid avant). Non non, dehors c'est comme partout. Mais à l'intérieur... Tiens, mes engelures aux doigts reprennent. Oh, du givre dans la salle de bain. Remarquez, à l'intérieur des trains il fait 25°C en permanence. Chouette choc thermique avec l'anorak, et l'extérieur. Moralité : Passez votre journée en train et en t-shirt (mais loin des portes, alors, parce qu'elles s'ouvrent en grand à chaque arrêt)(vive le setsuden). Ou ne sortez pas du lit.

D'ailleurs c'est amusant, une blague entre Japonais : c'est bien connu, les Occidentaux, ça ne sait pas s'habiller — entendez : ça se ballade en t-shirt, ou alors met un pull directement au-dessus d'un t-shirt sans manche, et après ils se plaignent qu'ils chopent des rhumes, pfff, enfin bref, leur échappe complètement la dimension d'économie thermique graduelle de l'habillage japonais (les gamins portent cinq ou six couches)(je ne parle pas des culottes). Ce qu'il faut lire entre les lignes ? les lieux de vie japonais sont peu ou mal ou sur-chauffés, et c'est à l'homme de pallier cela en se transformant en oignon vêtu vivant, pour le plus grand bonheur d'Uniqlo.




Puisqu'on en parle, Uniqlo et son heat-tech TM c'est une superbe opération commerciale, et c'est vraiment de la marchandise de merde.

Mon point de vue ? un vêtement c'est toujours un vêtement de trop.

Réchauffons le café.

Et quand l'enseignement de la masturbation sera-t-il rendu obligatoire ?

Allez.




Bicycle Ride in the Night






Sur le chemin du retour entre l'école et la station, à vélo, un vendredi soir.
Les gens ne se rendent pas compte du luxe que représentent un éclairage public décent et l'existence de pistes cyclables — d'autant plus vu d'un pays où les trottoirs même sont rares, et où le code de la route est une entité ectoplasmique inconnue.
Ah, et la vidéo où l'on voit le trajet en effet, c'est par-ici.


Supershufu Poils Hashimoto Et bla





Lundi, au matin.

Ç'a bien rafraîchi. Sorti crème, couvertures, gants et bonnet. Largement insuffisants.

À la suite de l'asadora du jour : Asaichi promeut Suupaa Shufu (Super Housewives), un groupe de mamies qui vient en aide aux femmes au foyer qui ne parviennent à s'épanouir comme elles devraient. En gros, comment faire la cuisine en s'amusant, et avoir la satisfaction d'entendre des C'est bon au dîner. Cela tranche radicalement avec ce que prêche — dans le désert — le feuilleton qui précède, Carnation, savoir la working woman et la petite entreprise familiale. Dans les rêves de qui ?




Volleyball masculin japonais. Maillots sans manche : ces grosses touffes de poils, noires. Une certaine idée de la Masculinité aussi, exubérante, insupportable, qui décuple à chaque point marqué. Et au volley, il y en a, des points marqués, au cours d'un match. Yatta Yatta Yatta Shimatta Shimatta Shimatta. Pas besoin de son. Couvert de toute façon par les Nippppon (bam bam bam) Nippppon (bam bam bam) d'un public majoritairement féminin et peu inventif. Enfin bon, ce serait vraiment beaucoup demander à la foule, de n'être idiotement grégaire.

Tiens, Hashimoto a remporté les élections à la mairie d'Osaka, hier. Il était le gouverneur (par manque de terme adéquat) de la préfecture (ibid.) d'Osaka, qu'il noyauta, puis démissionna il y a peu pour se présenter aux municipales, à fin de faire fusionner ville et préfecture, censément pour réaliser des économies en personnel et bâtiments. Hashimoto, en tout cas, déchaine les passions, et ne laisse indifférent, vu tantôt comme le coup de balai tant attendu qui n'a pas sa langue dans sa poche (ancien avocat) par les uns, tantôt comme un sale fasciste (sic) démagogue par les autres.




C'est également l'occasion pour les vieux Japonais de sortir de leur habituelle attitude J'agrée tout le monde (maneneko sans ki) et de déclarer que les Japonais aiment le changement très graduel (et donc n'aiment pas les Hashimoto). Il faudrait rappeler à quelqu'un que les derniers grands changements que connut le Japon furent brutaux, et imposés (kurofune, défaite), et qu'en soixante ans, il y en a eu, du chemin de fait. Enfin, pas partout, n'est-ce pas.

Un peu faim.

Allez.



Chaud Tatemae Faim Et bla




Vendredi, au matin. Pour plus très longtemps, d'ailleurs.

L'été indien se poursuit, et hop au moins 25°C au compteur en journée. En novembre. Alors que ça fait des records de froid pour la saison, ailleurs. Bah.

Hier c'était férié. Jour de la culture, vous savez. Du coup, le jeudi eut des airs de samedi, bien trompeurs. Pyjamas tout le jour, ah ah. Ça et un lundi qui est un dimanche, et le mardi un lundi, vous vous y retrouvez ? Cette semaine, trois jours d'ouvrage contraint, au total une poignée d'heures : c'est chouette.

L'ennui, cela reste le temps passé en train, et à faire des emballages. Parce qu'on pourrait être en train de faire quelque chose de plus productif, ou de plus oisif encore.




'Even today, in light of Fukushima, Japan's development into a modern and democratic society seems to have barely scratched the surface of this culture of deceit.'

Il y a dans cette phrase quelque chose qui touche le cœur de la société japonaise. Cela ne fait qu'une soixantaine d'années que le Japon, d'un empire / dictature militaire, système hiérarchique fort et quasi-figé, fut forcé de prendre l'habit démocratique. (On dit souvent que les États-Unis n'ont que 300 ans d'histoire ; mais le Japon, en tant que pays "développé" et "moderne", n'en a pas même une centaine.) Le fait est qu'une caste (politique fortunée) remplaça la précédente, et continua comme si de rien n'était : népotisme, oligarchie, la bonne entente asiatique (corruption) et la moquerie des élections. Du côté des gens ? rien de changé : sentiment d'irresponsabilité, agréable : on ne se mêle pas de ce qui ne regarde pas (Qu'est-ce que j'y connais à la gestion d'un pays ? mes chaussures je les laisse aux soins du cordonnier) et les voies sont plus ou moins tracées (ça changerait). C'est qu'une démocratie, ça demande a priori un peu d'efforts — d'information, d'éducation (pour comprendre l'information), de participation, de décision, de soutien, de contestation. Et le gambaru a beau être le refrain national, c'est du tatemae de paresseux (j'allais dire branleur, mais c'est pas très poli). Mmmh, encore des choses à creuser, mais l'esprit a vagabondé ailleurs.

Quoi qu'il en soit, probablement l'un des meilleurs articles de Debito Arudo, avec pour thèse : la culture japonaise du mensonge, en particulier celle du tatemae, fait de chacun et chacune une sorte de politicien, opportuniste et lâche, et par conséquent détruit toute confiance en quelque discours que ce soit. Fukushima ? un spin-off. Quelques commentaires intéressants, également.




N (HTH) : Il y a ceux qui vivent de leurs ennemis, qui ont tout intérêt à ce qu'ils restent en vie !
Ainsi, entre maints autres, des provocateurs et des prédicateurs. Ce sont des ivrognes, pesants, des ivrognes d'outrages pour l'un, de ferveur pour l'autre, des drogués à la manifestation de leur propre influence sur autrui. Et parfois même des ivrognes tout court, d'ailleurs. Quoi faire : les ignorer, se boucher les oreilles en récitant des nombres premiers à haute voix (c'est qu'ils ont du coffre), et passer son chemin.

Dimanche, déjeuner dans un chinois couru du coin, puis tour prévu du côté de Shinsaibashi pour une expo de mauvaise photo : concession. Car il en faut ! Eh eh.

J'ai faim.

Allez.



Jardin japonais



Pourquoi le Japon a de si beaux parcs ?

Parce que les jardins individuels urbains
ont souvent la surface et l'aspect qui suit :



A fine private Japanese garden.



Dynamisme




Les galeries marchandes construites dans les vingt dernières années de l'ère Showa dans les banlieues-dortoirs japonaises, c'est à dire dans une période de surconsommation, s'en prennent plein la figure à présent.

Sur la photo, une partie de l'étage de la galerie attenante au grand complexe commercial Panjo (Izumigaoka, Sakai, Osaka) : tous les emplacements sont vides, à louer, après un turn-over plutôt élevé, à présent nul, et pour cause. On soupçonne par ailleurs des loyers conséquents, inchangés.

Bah.


Opinions et sentences mêlées Et bla




Samedi, au matin.

Ça pleut. Il y avait long. Les typhons c'est de l'histoire ancienne. Une grosse pluie d'automne avançant.

Ça tombe mal : juste quand c'est jour de lessive. On ne parle pas assez souvent de ces choses ménagères qu'on nous vend comme occupant la vie entière d'une frange non négligeable de la population, et que le reste de la population expédie en deux temps trois mouvements.

Fatigue appuyée, habituelle, aux causes constantes et diverses.

Café inchangeant.




Contemporanéité : quand la mémoire interne ne sait plus utiliser la mémoire externe.

Finalement on n'aura pas été faire un tour à Hokkaïdo.

L'insularité est pas pour les grands enfants. C'est également un poison pour l'un, un médicament pour l'autre. Ceux qui y voient un atout pour se défendre contre l'extérieur, périront. C'est qu'ils ne savent ce qu'ils sont. Réflexe de moribond. Les autres verront dans l'insularité la métaphore absolue de l'individu.

Mon ennemi : la femme au foyer. C'est qu'elle est menace, chaine et maladie contagieuse.

Le nez coule.




Que se passe-t-il sur Drink Cold ?
Ça prend un air de pente à la Candyland — vous vous souvenez ?

HTH2 est une sorte de pot pourri tripartite. Le fil rouge d'avec le premier volet : le souci psychologue et épigrammiste. Démarche d'intérêt : plutôt que de pondre une masse nécessairement confuse, décrire le tout en décrivant une multitude de parties, de manière laconique. Précisément ce qu'on fait ici.

Football : Samurai Blue / Tadjikistan : 8-0...
C'est un score de sélection pour la coupe du monde, ça ?
 Ah, c'était à Nagai.

Allez, au boulot.



Toilet Love in Japan




Les Japonais raffolent de ces recouvre-cuvette, qui sont en fait là pour vous chauffer les fesses en hiver quand on n'a pas de W-C bionique. Ça se trouve dans presque tous les 100¥ shops, logiquement pour 105 yens, et dans divers coloris tous plus horribles les uns que les autres. Made in China Sold in Japan oblige.

Sinon, photo presque en hommage à Araki.


Entre-deux Samedi ailleurs Et bla




Lundi, au matin.

Octobre. Soleil. Entre-deux. La fraîcheur au soir.

Également : coup de froid au retour l'autre jour, ça continue, pas vraiment agréable, que n'aide pas une phase dépressive allant et venant.

Un peu faim.




Samedi, c'était visite du côté de Takarazuka (ici, et ), les hôtes habituels du groupe de miso-tsukuri ayant fait refaire leur cuisine (et c'était mieux avant). Pas trop bu (la pente à 45° en descente pendant un quart d'heure, complètement ivre: un miracle pas deux), mais cela suffit une fois encore pour délier malgré soi la bouche et susceptibilité, savoir : éprouver le besoin de se justifier devant une assemblée dont on n'a, au fond, que faire, et à laquelle il nous fut peu ou prou interdit de révéler quelque aspect de vie privée (compartimentation des fréquentations) — et on a du mal à s'y faire, particulièrement sous quelque alcool. Enfin bref.

Par ailleurs, Takarazuka, c'est avant tout d'immenses baraques à flanc de montagne, et beaucoup de pognon. Qui dit beaucoup de pognon dit, au Japon, ojôsan et bocchan (les rejetons indulgés). On eut droit à une petite princesse, revenue de trois mois de quelque chose à Paris (avant ça elle étudiait et pratiquait l'urushi — laque de bois traditionnelle japonaise), qui a à présent un baito éprouvant aux nouveaux grands magasins d'Umeda, dans une boutique de fringues. Elle n'habitait pas loin et invita la treizaine de présents à voir ses travaux d'urushi et une de ses installations — des branches de cerisiers coupées, aux bouts laqués, dont l'intention est d'interroger la conception du monde humain et du monde naturel et les relations qu'ils entretiennent (tout cela : sic, bien entendu).

On lui conseilla, à Paris, de parler, d'expliquer ses créations (dans le double but d'orienter les réflexions personnelles et d'entamer un débat ayant l'œuvre d'art pour source) — ce qui, bien sûr, ne fonctionne pas au Japon, puisque la seule chose qu'on récolte après une explication, c'est d'ordinaire un Éééééééééé général, pour diverses raisons qui ont probablement déjà toutes été mentionnées dans ces pages.




Et peu importe, au fond : vivre à la surface des choses, ça doit être tellement agréable : la télé, les potes ou les copines, la bière, le shopping, la télé, etc.

Haunt the House!

Comment peut-on se complaire en parasite ? la primauté du confort personnel ?

Café, et au boulot.

Allez.