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Bonenkai 2011 (2)



En manière de continuation du précédent, deux petites vidéos réalisées pendant le bonenkai 2011.
Alcool, bonne humeur, bon humour, 100% Osaka-ben (dialecte d'Osaka).








Nombres japonais nouveaux et anciens



Un memo pour soi et d'autres si d'aventure, ayant parfois des soucis avec les dates anciennes :
les kanjis anciens pour les numéraux japonais.

nombre arabe nombre japonais formel désuet
1
2
3
4
5
6
7 柒 / 漆
8
9
10
20 廿
100
1000 阡 / 仟
10000 万 / 萬
Source : Wikipedia

Nihon-shiki / Kunrei-shiki

en 3ème de couv. d'un cahier de notes acheté au 100¥ shop du coin.

Une des aberrations ayant encore cours, est l'utilisation du système de transcriptions / romanisation du japonais connu sous le nom de méthode Kunrei, une adaptation (pour dire vite) du système Nihon-shiki.

Toute génération au-delà de trente ans la connaît par défaut, semble-t-il. Et du coup le gamin qui s'appelle しゅんよう (shun'yô / shun'you) signe, d'après maman, syunyou — on parle souvent du travers japonais d'en faire trop, et ici, à pousser une sorte de cartésianisme à l'extrême, allez chercher le son ʃ (sh) dans la transcription... Bah, cela revient en somme à apprendre un alphabet / syllabaire supplémentaire, qui n'est utilisé qu'au Japon — alors qu'au Japon, eh bien, autant utiliser le japonais...

Un autre petit exemple ? Le magazine créé par Ijima Kaoru s'appelait Jap'. Cela devient très logiquement le Zyappu de Kaoru Izima...

Ça pourrait se résumer à quelque chose d'assez simple : Allons-y, compliquons encore les choses ! : P

Note : je trouve le ton de l'article Wikipedia du Kunrei très condescendant ("Ce type de logique laisse perplexe ceux qui ne connaissent pas bien la phonologie japonaise."), alors qu'il n'y a lieu de l'être : la méthode Hepburn a ses défauts, et toute transcription n'est qu'un pis-aller (alors le coup des linguistes qui utilisent le Kunrei-shiki pour étudier le japonais, ça me fait bien rire). Et puis, est-ce de notre faute si le japonais a un répertoire de sons des plus limités ? ; )

Des avis ?

Estivales Jopan Errements Et bla


Il fait soleil, et mardi matin. Fraîcheur des nuits récentes.

La pensée que, peu à peu, la froidure fait son nid, n'est pas diablement agréable. Profiter de ce qui reste de chaleur. J'aime l'été, l'abondance de verdure et de vie, qui sied au frugal et permet le vêtement léger. L'habit est l'invention d'un diable coquet et trompeur. Quand il fait froid je dis pas ; mais mais mais.

Quelques photos, dont quelque peu satisfait, d'errements à Kitanoda, ce jour.


Bientôt temps de renouveler le visa ; changement de statut ce coup-ci. Ça presse. On attend des papiers. Le calvaire administratif, au Japon ou ailleurs.

Il y a deux ans,
c'était renard céleste, langue, nation, étranger.
Il y a un an,
c'était puces, snes et dur réveil.

Un peu la flemme de tout, ce matin — couché trop tard, aussi. Mais on s'attelle aux tâches habituelles.

On a subitement décidé de se remettre à n's paintworld, qu'on avait laissé tomber bien comme il faut — de même que la peinture, faute d'oisiveté, de loisir et de place. Il semble qu'on le tienne en anglais, ce coup-ci.


Un petit article au ton léger — de plus en plus de rigueur ci ou là, semble-t-il : si tu écris sérieux au lieu de faire la conversation, les gens se barrent, il paraît — sur l'aberration de la transcription officielle des sons japonais en romaji.

Au passage, c'est une bonne chose que de faciliter l'accès à l'information par une simplification et familiarisation du langage, quel qu'il soit ; mais c'est rendre un mal-service, car c'est ne plus donner les outils pour lire lois et textes officiels en général — en gros tout ce qui régit droits, devoirs et intimations, tout ce qu'il faut pouvoir comprendre. Encore ce fameux nivellement par le bas. Bah.

Allez, bonne journée — nuitée ?


Choses d'inintérêt Et bla


Mardi matin, chaud et concert de cymbalisations cigalesques, dehors. Avec un peu de chance le soleil se tiendra un peu — hier ce fut déluge ; même si rien de comparable au typhon passé non loin.

Pas mal de choses à faire — comme tout le monde et tout jour, vous ne me direz pas mais penserez probablement. Entre autres clopes, étagère (si le temps ne bouge, car il faut porter la bête ; la dernière fois j'en ai chié, vingt kilos sur l'épaule pendant une demie heure — inconvénient de la vie non-motorisée et de la banlieue campagnarde), livres, choses alimentaires, et que sais-je encor.

Tiens, un bon résumé de nos jours : 貧乏暇無し — binbou hima nashi : sans le sou ni loisir © !


Allez, encor un peu de café.

Le temps qui manque, la presse constante, l'effort ou l'envie insuffisants — comme faute ou excuse bidon. Ces pages ressemblent de plus en plus à un compte-rendu rèche et troué de nos jours souvent semblables, passés entre langues et livres. Qu'en faire ? je ne sais trop.

Pour l'heure c'est bientôt o-bon — vous savez : les morts reviennent — ah bon, vous ne savez pas ? voyez par-là, c'est expliqué, illustré — et les magasins seront de ferme, ce qui nous ennuie quelque peu. Notez que ce n'est vacance étatique, chose assez rare. Enfin, peu importe.


On ne bougera pas pendant ces quelques jours — choses sur la planche, comme on disait. J'aimerais bien prendre une demie heure pour peindre un peu — ça nous manque, ça et chant et musique, ces derniers temps. Toujours pas de chevalet — flemme d'aller faire un tour à Shinsaibashi... Les couleurs, en revanche, sont là depuis Tokyo, à attendre.

On ne bougera pas ; mais marchera tout de même au tour — si tant est qu'il ne pleuve trop. Salutaire aération, la promenade, pour le casanier qu'on est. Puisqu'ailleurs on parlait de lutte...

Les possibles se restreignent avec l'âge, ou l'On devient toujours plus ce qu'on est. Eh, l'inertie, n'est-ce pas.


Allez, il faut qu'on avance dans la mise en notices des déjà-vu, cette fantastique revue japonaise de photographie des années 1990-1995.

Et pour la route, puisqu'en commentant chez Senbei ça nous y fit penser, voici un de mes préférés chez Weird Al Yankovic : The Saga Begins American Pie à la sauce Star Wars, pour ceux et celles qui ne connaissent. Et une petite vidéo de behind-the-scene.

Salutations, aux commentants et silencieux.


Bla de route De politesse Et d'avant-mort


Vendredi soir. Chaud, inchangé.

Un peu faim. Hâte d'être demain après-midi, et de n'avoir de perspective de travail pour l'en-demain.

Bureau régional d'immigration d'Osaka, ce matin : deux heures trente de transport pour cinq minutes de bla convenu et remise de formulaires. Vague impression de temps perdu, les trois-quarts du trajet se faisant sous-terre (Midosuji) : pas même où laisser errer l'œil.

Ces derniers temps, plutôt que de langues, on file pas mal de cours de peinture et dessin — ça change quelque peu, c'est beaucoup moins épuisant, c'est assez chouette, quoi.


Le phénomène Chaussures sur la banquette se voit sensiblement plus souvent en train, même dans la banlieue citadine-campagnarde d'Osaka. Les gens ne disent rien, de peur de représailles, me dit-on. C'est que les jeunes sont kiri-yasui : ça pète un cable facile, ajoute-t-on.

Les jeunes employés ont du mal avec le keigo, me dit-on aussi, ou le fautent. Faute au laxisme des parents, de l'école, et à la déresponsabilisation et démission générale quant à l'élevage des gamins, s'avance-t-on. Manquer de respect à un sempai, il y a trente ans, c'était s'exposer à un passage à tabac ; d'aucuns considèrent cela comme une expérience de vie inestimable. Il est vrai que l'école est une micro-société, réplique de la grande. On y apprenait les deux piliers de la langue japonaise : le respect et la modestie.


Sent-on la mort arriver, quand elle arrive — quand le corps couille quelque part, et qu'il va s'arrêter ? Qu'est-ce qui peut bien passer par la tête, quand ça déraille ? Et les côtisations-retraite, payées en vain depuis quarante ans, dont on ne récupérera pas un centime, on y pense à l'ors ?

À voir le nombre de gens qui meurent au tour de soi, de quarante à soixante ans, on se dit qu'on ferait bien de se hâter de choisir quoi, de lever le pied, laisser tomber tout un tas d'obligations superflues, et d'objets encombrants, en tête comme en corps.

Allez, ce soir c'est curry-rice à l'aubergine.

Ah, et les photos de juillet sont sorties du four. C'est pas trop tôt.


WWWJDIC's Multi-Radical Kanji Search



Voici une interface bien pratique et bien faite, que j'utilise assez souvent pour rechercher les kanji japonais que je ne connais pas — autant dire qu'il en est une sacrée pelletée — : Japanese Multi-radical Kanji Search, la recherche des kanji par clés multiples, sur le dictionnaire en ligne Jim Breen's WWWJDIC : il suffit de cocher les clés présentes dans le kanji à chercher/analyser, et cliquer. L'on peut en suite consulter l'ensemble des composés comprenant le kanji en question : bien pratique encor.

D'autres références se trouvent par ailleurs au pied de la présente page, sous la rubrique Langue Japonaise.

Mille kanji et trois manières (1913).



Une fois n'est pas coutume, voici un in-4° et livre d'étude de 1913 (大正二年) : 三軆千文字 (santai senmoji ? — mille caractères en trois formes).

Sont ainsi (re)présentés 1000 signes, en les trois styles d'écriture, de calligraphie, principaux : 草書 (sousho, sosho, style cursif, ou style d'herbe), 行書 (gyousho, gyosho, style semi-cursif, ou courant) et 楷書 (kaisho, style standard, ou régulier, proche du style "manuscrit" en typographie).


Et c'est à la fois instructif, et fort joli ouvrage : tous ces caractères furent bien évidemment tous gravés (sur cuivre, m'est avis), et la précision de la chose donne un indice sur la dextérité du graveur. Et le contraste de l'encre et de la page...

Et un lien wikipédique pour quelques précisions sur les styles calligraphiques extrême-orientaux [en].








japanese chinese calligraphy styles

Soleil encor, tourne, mensonge, et bla

Les jours en soleil et chaleur se suivent et se ressemblent — ce qui n'est pas pour déplaire.

A propos, vague petite parenthèse grammatico-lexicale. Il semble que la double négation à sens affirmatif — figure chérie du français depuis le XVIIIe siècle au moins, de nos jours parfois encor à l'écrit, et dont restent dans la conversation quelques survivances comme "ce n'est pas mal", etc., qui relèvent peut-être plus de la réticence à faire louange ouverte — soit une manière de formuler jugement que le japonais ne connaît pas guère : il préférera l'emploi de mots (principalement noms, préfixes, suffixes, verbes) de modestie (謙遜 kenson) ou de respect (尊敬 sonkei) — s'il n'opte derechef pour la louange ou l'assentiment vagues et mensongers (si l'on nomme mensonge : discordance entre parole et pensée).

C'est par ailleurs concept étrange — et parfois dérangeant — que celui du mensonge au Japon. La frontière est floue et l'usage se veut constructif. Il s'agit principalement, semble-t-il, de ménager d'une part les susceptibilités hiérarchiques, d'accentuer ou créer de toute pièce, d'autre part, le côté positif des choses. Aussi, si le mensonge blanc est d'usage permanent, c'est qu'il convient particulièrement à la culture du ね : on se couvre mutuellement. L'auto-suggestion fait le reste, même si cela tourne rarement à la prophétie auto-réalisatrice. Il s'agit également, ai-je ouï-dire, de protéger son vrai moi, la sphère hautement privée de ses pensées... Situation propice, peut-être, au sauvetage des meubles et au retournement de veste. Reste que personne n'y croit vraiment.

Retour au début de la parenthèse. Il y a peut-être lien, également, avec le fait qu'en japonais il n'est pas de comparatif d'infériorité, qui sait ? La langue conditionne la pensée ; le mode d'expression conditionne l'exprimé ; le contenant conditionne le contenu. Pensez au même sujet en français, en anglais, et en japonais : il y a forte chance que vous vous retrouviez avec trois idées différentes, à tout le moins. C'est assez fascinant. Enfin bref.

Hum, quel décous, comme de coutume, et mi-nuit déjà : on devrait se reposer un peu.

Toujours pas de carte postale : on passa coup de fil : patientez un peu encor — c'est lassant. La presse m'inconforte. Le désœuvrement n'apaise pas l'esprit. On croise les doigts — pour ainsi dire.

Rien à voir. On se demande bien ce qu'on peut encor manger et boire qui ne soit néfaste... M'est avis qu'il faut trouver dans l'air et l'eau les premières causes des occurences croissantes des cancers et autres saloperies. De quoi encor ajouter de l'eau au moulin de Rousseau.

Allez, en douche, en couche.

Septembre, tost-matin et autres.

Dimanche une fois encor : il semble qu'on tourne à un message par semaine ! c'est qu'on fut plutôt occupé ; ce qui devrait s'arranger quelque peu : les vacances scolaires se finissent, donc c'est le temps pour les écoliers de bosser un peu moins... Ils sont fous, ces parents ! Enfin bon, je dis ça je ne dis rien ...

Debout jusqu'à l'aurore ce matin. Ç'a quelque chose d'autre monde, le tost-matin — 早朝 : la sur-activité, le sur-bruit, le sur-mouvement — la guerre journalière, quoi — n'ont pas encor débuté, et quelque chose de frais et de léger flotte en l'air. Bien agréable.

Ajouter à cela que le lever de soleil est un autre spectacle que le coucher. Les deux ont ma préférence.

On r'écoute le très-bon Population 1 — petit album commis solo par Nuno Bettencourt, le guitariste de feu le groupe Extreme, dont on ne sait ce qu'il mijote ces derniers temps.

Fonction du coucher, levé tard, et dix-sept heures déjà. Masse de mails en attente de réponse, qu'on tente de diminuer.

Tantôt, ainsi que dit précédemment, petite lessive hebdomadaire, et heureuse surprise d'une procession bien animée qui départait en face de la laverie automatique à l'ancienne. Pour le coup, les jeunes participent et s'amusent : les garçons portent et suivent, enfants et filles dans la traîne. Les vieux sieurs font la circulation ; les vieilles dames, également en uniforme pour l'occasion, passent à la suite pour faire, littéralement, le ménage...

Le temps est à nouveau au chaud-humide. On compasse les sites de voyage à la recherche d'un billet Paris-Osaka/Tokyo pas trop cher. On se rabattra probablement sur un aller-retour dont on n'aura que faire du retour : les allers-simples sont hors de prix... Et vu qu'on revient en novembre, c'est encor trop tôt pour les dernière-minute.

Dommage, aussi, qu'on ait déjà le Tokyo-Paris : il y a vraiment des choses ridiculement bon-marché en Osaka-Paris-Osaka... On verra bien.


A en croire un prospectus qu'un élève m'avait mis de côté, le 日本語能力試験Japanese Language Proficiency Test — fait peau neuve pour 2009/2010 : cinq niveaux (N1-N5) en lieu de quatre (création d'un niveau intermédiaire entre les actuels 2 et 3) ; un meilleur équilibre entre l'oral et l'écrit à fin de ne dé/favoriser personne ; réduction de l'examen à deux sections (test de lecture, test d'écoute)... Pour les interessés, les informations sont disponibles sur le site officiel (url ci-avant).

Sur ce, il fait faim et Shio devrait débarquer sous peu : mettons un peu d'ordre dans tout ça.

Mon goban me manque ! Le temps de peindre aussi !

Allez !