Lundi, au soir.
Un rythme de publication hebdomadaire, assez peu satisfaisant, qui malgré soi s'installe, et auquel il faut remédier. Mais quel médicament contre la semanalité forcée ? Contre le temps ! le temps ! Il fait toujours bien frisquet, d'ailleurs. On nous prédit le printemps pour les prochains jours : il serait temps ! temps !
Le parpaing est notre bas-relief, le plastique notre soie. On a ce qu'on mérite.
Thé, chaud, aux haricots entiers.

L'autre jour, un commentaire acide de la part de l'auteur de
graffitis muraux qu'on rencontre tous les jours pour aller au boulot,
qui remerciait avec une ironie évidente (donc sans ironie aucune) le
pseudo-intello pseudo-cultivé que je suis (wtf ? y en a marre de ces complexes d'infériorité), de faire de ces tags
fugaces des œuvres pérennes, en mettant en ligne les photos de ceux-ci.
L'auteur (non pas l'artiste, il ne faut pas rigoler non plus) ne
s'annonçait pas comme tel ; j'ai suivi le lien vers son profil qui
pointait vers son
blog rempli de photos de ses graffitis ; j'ai refusé le commentaire
(censure, eh oui : je suis chez moi après tout). Puis je me suis dit que
j'avais eu le doigt un peu leste (un clic décide du tout ou du rien),
et décidai de répondre en commentaire en citant le bonhomme. J'étais un
peu fatigué, et quoi que je retranchasse ou arrondisse, ça restait des
propos d'une violence certaine, notamment concernant la valeur
artistique des gribouillis et la criminalité de l'acte (alors qu'il y a
grande chance que bourse publique, par-dessus le marché), etc. — enfin bref :
après un temps certain passé à hésiter et à se demander quoi, on effaça aussi notre propre réponse (auto-censure : quelle tristesse) : rien
d'utile ni d'inspirant, ni pour nous, ni pour ceux qui sont fiers de
souiller, avec des crottes de mouches, des murs qui ont au moins une
centaine d'année et que d'autres qu'eux auront à laver, repeindre, une fois encore en attendant la suivante.
Et quel gâchis, quel gâchis, Syrie, etc. Il ne reste rien.
Tiens,
FedEx Unloads With Care.
C'est tout de même incroyable ces croisés cool de gauche, qui soutiennent les persécuteurs réactionnaires, qui leur couperont les couilles, de Femen & Cie.
Un nouveau terminus — Mairie de Montrouge — pour la ligne 4 : ça surprend.
Bah, il n'y a pas même la 14 sur mon plan de Paris.
Il ne manquait plus qu'une bartholinite.
Allez.