Bla tostif du jour de Guerre.



Mardi. Signature du contrat de location, ce matin : on emménage dans trois semaines. Une bonne chose de réglée ; restent toutes les inévitables petites paperasseries.

Quelques achats de livres, au retour, au 天牛 de 中百舌鳥. De quoi alourdir les cartons — autrement ce ne serait pas drôle, n'est-ce pas ? (Quatrième sans ascenseur...)

Retour tard au soir, ce jour, donc un peu de tapoterie-papoterie, dès à présent. Après les degrés moindres, c'est la tempête en France nordique, semble-t-il. Ici grisaille à peu près inchangée. Le passage à l'an nouveau me paraît bien loin ; le retour de novembre plus loin encor — c'est dire qu'on est occupé ? mmmh.


Ah, ougl et sa compagne nous quittent. Je ne saurais qu'acquiescer à certaines de leurs raisons (quasiment toutes faits humains) — entre autres le froid hivernal intra-maisonnée (je supporte mieux le chaud que le froid), les retraites &c., l'absence totale de concertation et d'esthétique urbaine (les précédentes en lien direct avec la suivante)... et le libéralisme outrancier, pour faire court, à l'asiatique : s'il est de l'argent en jeu, vous pouvez être certains qu'on vous entube (consommateur, contribuable, concitoyen, — con-, quoi) ; primauté de l'enrichissement personnel (l'entreprise, c'est à dire, le patron, vs. les employés, &c., ceteris paribus) et règne magistral du pot-de-vin (quelque nom qu'il ait : n'oubliez pas le 中元 ou le 歳暮, qui relèvent de la même logique), résurgences "mafieuses-asiatiques" : pourri jusqu'au tréfonds, vous dis-je.

Enfin, tous ces jugements faits à l'étalon d'une pensée idéaliste d'un marché à l'équilibre relatif. Ça pourrait être assez simple de faire et créer quelque chose d'agréable à vivre, si n'étaient les appétits démesurés de la plupart.

(C'est entre autres pourquoi l'apparence a tellement d'importance, la "politesse", et la face sauvée, l'équilibre police-yakuza, et la "sécurité", &c. : on ne peut correctement réaliser toutes ces entourloupes que du moment où les con-&c. se sentent à l'abri, et donc baissent leur garde. D'autres ont déjà épilogué à loisir sur la "naïveté" japonaise.)


Ceci dit, la verdure et le silence, ça se trouve encor : les quelques 70% de relief montagneux du Japon sont quasiment inhabités (le Japonais est un animal de plaine ou de vallée) ; l'on arrive assez vite en tissu semi-urbain ; même en tissu urbain assez dense, il est, heureusement, encor zones vertes (politique et logements publics des années 70, à présent privatisés, même si ça sent encor bien le SP) — c'est le cas de notre prochain appart' : on fera photos.

Après, il faut certes trouver un travail qui permettrait la conciliation. La solution, m'est avis, pour ceux qui partagent ces soucis, ne se trouve certainement pas à Tokyo, qui est en train de se transformer en centre national unique comme Paris l'est pour la France (influence que la décentralisation et la délocalisation tentent, depuis une bonne dizaine d'années, d'enrayer) — et la tendance est accélérée par la "crise" actuelle (les grosses entreprises tokyoïtes ayant antennes en Kansai ou ailleurs ferment ces succursales ; les entreprises non-tokyoïtes ayant antenne à Tokyo commencent à envisager de faire passer là le siège ; &c.).

Enfin bref, tout ça pour dire : bonne continuation en France, ougl.

J'ajouterais tout de même (à lier avec le libéralisme outrancier à l'asiatique) le peu de souci environnemental des Japonais. On se répète ; mais "éco" veut immanquablement dire "économique" (peu cher, rentable), jamais "écologique". Ils ont saccagé leur pays (regret : j'aurais bien voulu voir la plaine du Kantô vers 1900), ça continue, et n'est pas prêt de s'arrêter. Grand dommage que tout cela : on ne retrouve pas, ce qu'on a une fois perdu.

Il est certes des manières de s'accomoder. Persévérons : il est encor des choses de plaisir qui vaillent peine.

(Tout ceci dit vite fait, car le temps manque.)

Salutations !


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