Comme tout jour Et bla



Mercredi, au matin. Un peu de nuage, un peu de soleil. Hier redoux, un peu frais ce jour couvert.

Ce jour, ... — tiens, ce jour sera probablement comme tout jour.

Comme tout jour, on se lève un peu avant huit heures, sort l'ordi de sa veille, lance le café.

Comme tout jour, on petit-déjeune en compagnie, attend que la compagnie se fausse ou pas pour allumer la clope, fera trainer le café un bout de la matinée, grignotera un peu.



Comme tout jour, on fera nos choses, entre livres, recherches et blogs, fera un litre de thé pour emporter plus tard et pause pour rasage et douche, déjeunera devant un anime, reprendra les mises en ligne de livres si l'on n'a de cours tostif, se mettra en route à la sonnerie de l'alarme du téléphone.

Comme tout jour, on pourra s'asseoir en train, ouvrira le sac, en sortira le cahier noir et se racontera, le refermera le temps de la correspondance de train, reprendra, si l'on ne ferme les yeux intermittemment pendant les dix minutes qui restent.

Comme tout jour, on descendra les escaliers de la gare, en contournant le petit centre commercial, allumera la cigarette, passera la marchande de takoyaki, celle de tofu, enjambera la rivière à ordures, lorgnera avec envie sur ce pied de menthe sur le bas-côté, qu'on longera, jusqu'au parking où l'on nous attend.

Comme tout jour on s'amusera avec les plus petits, se demandera bien ce qu'on peut tirer des collégiens.



Comme tout jour, ça passera relativement vite, si tant est qu'on n'ait de gros coup de fatigue, se fera reconduire à la gare, manquera probablement le train de peu, et fera le chemin inverse, de même assis, cahier.

 Comme tout jour on rentrera plutôt fatigué que pas, fera la cuisine ou pas, se rerivera à l'ordi en suite, fera petites pauses, ira en futon, qu'on retrouvera avec soulagement, après minuit.

 Comme tout jour, à part JAL, l'Afghanistan, Haïti, Suzan, l'anniversaire du tremblement de terre, les supermarchés discount, les scandales politico-financiers et tout ce qu'on ne montre pas ci et là, auxquels on ne peut par ailleurs pas grand-chose, eh bien, on fait aller.

Allez.



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