9bre Circon6 Ivres Et bla




Jeudi, au soir.

Jours réchauds, lors qu'on avance à novembre ; S plus au nord, à l'achat de choses et autres ; routine et empressement quotidiens pour le reste.

La difficulté, parfois, à se trouver un leurre qui servirait d'alcool fort.

Les fruits occidentaux s'abîment tellement vite. Les vilains fruits, un peu moins, sans que cela soit une consolation. Métaphore.

Thé aux haricots torréfiés, en attendant.




Contre une folie : distance et distraction. Contre la folie, je ne sais pas.

Les choses urbaines qu'on entend encore et toujours concernant la circoncision. À commencer par l'hygiène. On lave ou ne lave pas, prépuce ou pas prépuce : c'est ce qui fait l'hygiène. De plus, le gland est une muqueuse (comme l'intérieur de la bouche ou les intestins), et les muqueuses absorbent tout ce qui passe ou presque : en l'absence de prépuce protecteur, j'espère qu'avant de pisser ça se lave les mains plus sérieusement encore qu'après (l'urine est stérile quand elle quitte le corps ; les mains, en revanche, sont des nids infectieux). Phimosis : outre le fait que la phimosis infantile est physiologique (l'impossibilité de rétracter le prépuce jusqu'à l'adolescence même est parfaitement normale), les cas de phimosis adulte sont rares (1 à 3% ?) et les méthodes de traitement variées (étirement mécanique, stéroïdes, incision au pire), la circoncision n'étant ni nécessaire ni recommandée dans l'écrasante majorité des cas. De plus, c'est une opération chirurgicale, qui comprend de ce fait des risques de complications opératoires et post-opératoires, quand bien même elle serait réalisée dans un environnement stérile par un chirurgien professionnel : alors imaginez ce qui se passe dans tous les autres cas de boucherie. Car la majorités des circoncis se trouvent dans le monde musulman (Afrique et Moyen-Orient : ça en fait des gens loin des hôpitaux). En ce qui concerne le rapport entre circoncision et infection par le SIDA dans les zones à haut risque (Afrique, encore), les échantillons sont insuffisants, le facteur non isolable, les études par conséquent non-statistiques (le point capital), et les résultats, contradictoires, inadmissibles ; ce qui devrait provoquer moins d'affirmations (pour une circoncision systématique) que d'interrogations, entre autres celles concernant toute cette propagande en faveur d'une pratique mutilatoire qui, ceteris paribus, rejoint l'excision en bien des points (ou l'épisiotomie, tiens). Resteront le pourquoi et le pour quoi, un autre jour peut-être, et probablement le volet le plus intéressant.

En deux mots comme en cent, dans l'état actuel de nos connaissances, le prépuce n'est pas une erreur de la nature, et la circoncision, comme mesure prophylactique quelconque ou autre, est une mutilation injustifiée.




Bluffant : les sculptures de Ron Mueck.

À partir de ce vendredi et jusqu'au 3 novembre, c'est le salon du livre et des papiers anciens (les Vieux-Pap') à l'Espace Champerret. Invitations à la librairie. Ou sur place, d'ailleurs.

Peut-être ce rouge ne me paraît-il provocateur que parce que je n'en ai pas l'habitude. Chamade.

Prendre de l'âge et passer le temps.
Les portraits de centenaires de Jan Langer face à leur jeunesse, mis en .gif,
et ce film fabuleux par Anthony Cerniello.

Allez.




2 commentaires:

kwarkito a dit…

Ah oui c'est vrai que ce film est impressionnant et la série de photos aussi... Je comptais passer la semaine prochaine voir l'expo. Tu y seras, ou tous les jours au salon du livre ancien ?

n a dit…

Tous les jours à la boutique ! Passe voir l'expo des collages de Cornaille en fin de journée si tu peux, on ira se boire un verre ensuite !