Lire Préparer Voir Et bla




Dimanche, fin de matinée.

Grisaille pluvieuse d'hiver parisien, mal-venue comme toujours. Du soleil !

Lectures. On picore Pickwick et The Hound of Baskerville. Plus régulièrement (clope en balcon), Les jeunes filles de Montherlant. Quelles correspondances et échos à peine voilés, dans l'œuvre de Matzneff ! on comprend mieux une part des raisons pour lesquelles celui-ci se rapprocha de celui-là. Reste qu'il faudra se relire ce gros volume, à la suite, probablement, du fait du nombre incroyable de saillies et formules superbement trouvées.

L'exposition de photos du Japon qui aura lieu au théâtre de L'étoile du nord est peu ou prou prête. Hâte de pouvoir voir Woyzeck dans la mouture finale, également. Le vernissage aura lieu le samedi 5 mars, après la représentation de Woyzeck (l'expo est destinée aux spectateurs uniquement), dont ce sera la seconde. Par ailleurs, on a créé un livre pour l'occasion, disponible sur Blurb.

Fond de café.




Entre le 18e et le 19e (parisiens), cette floraison, ci et là, depuis plusieurs années, de boulangeries-pâtisseries à la française tenues par des maghrébins, qui présentent tous les mêmes produits (tout est livré, probablement par le même fournisseur ; les baguettes seules sont cuites sur place, quand place il y a). Il y a quelques jours, deux tartelettes ; on avait oublié à quel point tout ce qui se vend dans ces commerces est infâme, plein de margarine et de sucre : c'est vraiment, vraiment mauvais. Pourtant, je ne suis pas particulièrement difficile.

On relisait aussi, au hasard d'une (bonne) pioche dans la bibliothèque, le Bella de Giraudoux. Long temps qu'on n'y avait mis les pieds, dans Giraudoux père (le fils ne vaut malheureusement pas la peine qu'on s'y arrête). Quelle langue agréable, et construction semblable à un fleuve, avec ses affluents et confluents, ramifications, reflets et retours.

Et cette lucidité envers la machine et les hommes politiques (on est en 1926), tout au début du roman, au second paragraphe, qu'on allait citer en entier, si n'avait été cette flemme soudaine, et cette réticence, qui ressemble à une excuse, à mâcher le travail.




Entourés de bordéliques,  d'absents, d'incompétents et de partisans du moindre effort. Lutte interminable et usante contre la violente inertie que cela entraîne.

Le nombre de gens (entre le 18e et le 19e, toujours), qu prennent la rue pour une poubelle, et sans complexe. Enfin non, ils ne pourraient pas même (la prendre pour une poubelle), ne sachant ce à quoi sert une poubelle, ou peut-être même ce qu'est une poubelle. C'est comme tous ces gens, les mêmes, qui prennent les murs ou les roues de voitures pour des urinoirs. La même remarque que tantôt est applicable.

Passé un peu de temps sur un mobile Star Wars en papier pour l'anniversaire de mon petit neveu et filleul. Plutôt content du résultat, si ce n'est la rectitude plus qu'imparfaite des tiges en acier — on ne sut vraiment que / comment faire. À la mise en ligne sur YouTube, on fut immédiatement censuré pour cause de copyright (on mit en musique de fond le générique du premier Star Wars) et dû effacer la piste son. Tant pis.

 Retour à des horaires plutôt nocturnes.

Allez.



Aucun commentaire: