Grèves France 2019 Suite Et bla




Dimanche, au matin.

 Encore un peu de décalage horaire, mais c'est assez agréable de se lever très tôt : calme plein.
Combien d'heures marcherons-nous aujourd'hui ? Est à Ouest : probablement 4 heures au total.

Lait et café.

Puisqu'on est là, suite du précédent, en vrac.

RATP / Métropolitain à Paris, et le Métro de Lille : les gens se sont rendus compte que les lignes automatisées fonctionnaient sans problème : les conducteurs de trains doivent à présent s'attendre à ce que leur emploi ne soit pas renouvelé : à terme tout sera automatisé. Un monde de consommateurs et d'utilisateurs, face à des machines : c'est ce à quoi il faut s'attendre, à cause du comportement des employés à ces postes à présent dispensables. Alors que l'automatisation n'est, à mon avis, pas la solution ; mais au moins ça fonctionnera.




Par ailleurs, les conducteurs de trains devraient se rendre compte de la situation exceptionnelle qu'ils ont : ils peuvent littéralement bloquer le pays entier. Ont-ils conscience de cette responsabilité ? De ce fait, en grève générale, ils tuent des gens : les organes qui n'arrivent pas, les traitements qui ne se peuvent pas faire, etc. (où est la non-assistance à personne en danger ?) Mais là aussi, les Français sont très forts pour rejeter la faute sur les autres. Syndicats : Ce n'est pas nous qui faisons la grève ! (sic) C'est le gouvernement qui nous oblige à la faire ! (re-sic).

Car en tant que consommateur et utilisateur, moi, j'aimerais effectivement faire grève, quasiment tous les jours, du fait du service pitoyable que les transports offrent. Par exemple des systèmes anti-fraude (si la fraude fait perdre un tel argent à la RATP ou autre, qu'ils placent des agents de sécurité à chaque groupe de portillons, en rotation chaque mois pour éviter la collusion, et ce jusqu'à somme zéro ou positive : équilibre financier, emploi à la hausse). Mais non, le seul moyen de contestation qu'ont les utilisateurs ou les consommateurs, c'est de ne pas acheter le produit, ce qui est impossible en situation de monopole (ce pourquoi les transports relèvent d'une mission de service public avec obligation de fonctionnement ; mais non, on laisse faire : les grévistes devraient être en prison...).




Mais non, plus la catégorie est grande, plus les moyens de pression (les contre-pouvoirs) sont faibles. Et quel plus grand groupe que les utilisateurs de transports en commun, ou les consommateurs ? Par exemple, les gens feraient mieux de se dresser contre l'impôt le plus injuste qui soit : la TVA, qui frappe l'ensemble de la population, au même taux, quels que soient les revenus du foyer. (Ceci dit, des taux différenciés en fonction du degré de nécessité du produit est une excellente idée, qui mérite d'être affinée.)

Mais l'un dans l'autre, les gens ici, grévistes ou non grévistes, ne se rendent pas compte de la situation éminemment favorable dans laquelle ils sont. Ils traitent le gouvernement de fasciste, mais ils ne se rendent pas compte de la liberté démesurée dont ils jouissent, et la moindre violence (qui est un crime) devrait plutôt entraîner une intervention armée et être sanctionnée très lourdement. Ils disent enculer la police, mais n'imaginent pas même ce que serait un pays sans police. Imaginez. Ils enculent les patrons ? ceux même qui les font vivre (mais ça aussi c'est très français, alors que bon, si tu n'est pas content, tu n'as qu'à démissionner, nanti), et de surcroît ils mettent dans le même sac les indépendants (qui sont leur propre patron, des entreprises sans salariés, rappelons-le), les petites entreprises de quelques employés (qu'ils tuent par la grève) et les grands groupes multinationaux qui sont la vérole du système (parce qu'ils veulent le remplacer et créer leurs propres lois via la loi du marché, qui est la loi du plus fort).

Allez.



1 commentaire:

kwarkito a dit…

ah oui quand même... On n'est pas trop dans les chemins de traverse là.