Retour, lait, livre, incréations, et caetera.

Jeudi soir et longue journée. Rentrer vers vingt-deux heures n'est pas ma préférence ; cela n'arrive, fort-heureusement, qu'une fois par semaine. Le vent est froid : la tentation de s'offrir un kotatsu est grande.

Ces derniers temps, je me dis qu'il faudrait que j'ingurgite plus de lait. Ce n'est, en effet, pas comme si le calcium était une des composantes du régime japonais — d'où, pour une part et en général, leur mauvaise dentition.

Seulement, le lait n'est ici pas des meilleurs... Il faudrait oublier le goût du lait d'avant, les chocolats chauds matinaux pendant dix-sept ans et des brouettes, les vagues souvenirs de l'école primaire. Le fromage étant au Japon, eh bien, ce qu'il est, on se réduit donc à couper le lait de café : lait au café, et non l'inverse — quand on n'oublie pas tout simplement d'en boire. Mmh, mmh.

Comme quoi, si, au Japon, l'on peut marcher la tête en air ou nuages du fait de l'infime probabilité de mettre le pied dans une grosse merdre, ce n'est pas forcément pour n'y contempler que fleurs de cerisiers ou feuilles en feu. Eh ; )

Au retour de Sawanochou (沢ノ町), ce soir, arrêt, comme tous les jeudis — ai-je décidé il y a deux semaines —, au Tengyu shoten de Nakamozu (中百舌鳥) : livrée assez chère mais de qualité — le stock d'une défunte librairie d'ancien et d'occasion, m'est avis. En fin de compte un seul achat — qu'on partagera ici bien-tôt — mais, après recherche, on y retourne demain en espérant que les quelques autres bouquins repérés y soient encor. Il ne manquerait plus que s'applique l'adage — On ne regrette qu'un seul livre : celui qu'on n'a pas pris. Et verra bien.

Le fait que, dans les derniers billets de bla, soient présentes plusieurs photos en gares et trains, n'implique pas la mise en catégorie de 駅 ou 電車オタク. Quitte à choisir, les gens m'intéressent plus que les choses. Quitte à choisir, le ciel m'intéresse plus que les gens. Quitte à choisir, les créations et "créatures", moins que les incréations. Même si humains, créations et artefacts, ont leur influence sur les incréations — appropriation, jouissance, défiguration, destruction, directes ou indirectes. Le ciel seul est peut-être une non-ressource improfitable : on n'en extrait rien, ne peut qu'en partager le passage. Il devient certes peu à peu une poubelle, invisible et moindre, comme terre ou mer. Les Grecs firent des éléments, non sans raison, des dieux. On ne devrait s'en tirer à bon compte d'un いただきます qu'on ne réserve pourtant qu'à nourriture et présents. Grand dommage que tout cela. Enfin bref, le mettre en mots ne sert probablement à rien.

Revenons au ras- de-terre : un peu de news nippones ?

Tiens, il semble, après le foin Winny, que les autorités japonaises serrent la vis, concernant le téléchargement illégal. Exemple et avis à la populace...

Tiens, ce débat sur la tolérance ou l'interdiction du port de téléphone dans les écoles japonaises, me fait bien sourire. Quand je dis aux gamins que j'eus mon premier téléphone portable à vingt-et-un ans, ils croient à la plaisanterie, tout simplement. Tout ça pour dire : on faisait comment, avant ? Tsss.

J'aimerais bien qu'il fasse beau, demain.

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