Soleil, actualité, bla.



Puisqu'il est de mise à chaque réveil, ces derniers jours, parlons un peu du soleil.
太陽コレクション — Taiyou Korekushon, la Collection du Soleil — est une revue thématique d'après-guerre, qui continue, dans une présentation un peu moins luxueuse, encor à présent, et que j'affectionne particulièrement. L'impression est remarquable ; les photographies, d'ordinaire les premières à être touchées par l'oxydation des pigments, en particulier ceux de cette époque plutôt cheap, inatteintes par le temps. Dans les années 1970-80, il semble paraître quatre fois par an, rhythme qui est d'aventure occasion à thèmes saisonniers bien-venus, comme c'est le cas pour cette série de 1981 sur le thé. On y reviendra en détail un de ces quatre matins — ou soirs, d'ailleurs.

Jeudi : les jours avancent imperturbables. Ici, train-train et comme-on-peut : la "routine habituelle, quoi", dixit Astérix. Un peu faim, un peu soif, un peu froid (le chauffage ronronne et clic clic tombent les yens) ; dehors, à l'exemple des jours précédents, l'aurore aveuglante et claire laissa place à la brume et la grisaille.

Un billet ici, en particulier au matin, est souvent l'occasion de jeter un œil sur ce qui se passe au Japon et ailleurs, histoire de relever les anecdotes intéressantes. Le Grand Sujet d'Actualité n'existe pas : tout ne sera bientôt que chiffres, dates, périodes, classements, théories — et que sais-je encor — dans quelques mois, années, décennies, lustres, siècles, millénaires. Si tant est qu'au passage, la plus grande part de tous ces relats de faits ne tombent dans l'oubli le plus total ; ce faisant, ce sera comme s'ils n'avaient jamais été. Ça n'a jamais empêché la terre de tourner, les oiseaux de voler, les chiens de déféquer, les hommes de vivre, et bla.

Au fond, l'actualité n'est qu'un commerce de plus, et ces relats de faits, l'information, dont on se fiche qu'ils soient justes du moment qu'ils circulent par yeux, oreilles et bouches, sont une denrée périssable comme une autre — disons, mmh, comme un ordinateur (espérance de vie et de compatibilité technologique : cinq ans pour être gentil) — qui s'achète et se vend, car source de désennui personnel et de profit pécunier.

Sauf que l'information d'hier est déjà oubliée, périmée, sans valeur ni intérêt. Certes certes, il est des articles de fond, qui dureront un peu plus long, et des historiens, qui iront fouiller dans les archives pour pondre de la sous-pensée. Bah, détail que n'estimeront qu'hommes d'affaires et étudiants en sciences humaines et sociales. Papier et feuille de chou : c'est bon pour les chèvres ou, plus à propos, les ânes (cf. Nietzsche).

On s'étend déjà trop sur quelque chose qui n'en vaut pas la peine ; mais il est tellement de choses qui ne valent peine qu'il faut bien y faire cueillette : voyez ce sis blog !

Juste pour rire, tentez de cliquer sur les versions de cette page que nous offre gracieusement le traducteur automatique de google : ça vaut son pesant de nattou. Les liens sont sous la bannière, à droite. Non non, l'autre droite.

J'aime assez la juste remarque de M. Dersot dans son dernier billet, que la société encourage l'irresponsabilité, l'incompétence et l'inconséquence. Ce n'est, m'est avis, phénomène ni particulièrement ferroviaire, ni particulièrement nippon : c'est bien plus pratique, à tous points de vue, pour le Berger, de mener un troupeau d'enfants qui se prennent pour des rois. N'est-ce pas.

Allez, cessons là le bla, et en douche.


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