Oruchuban Ebichu !


Et voici l'un de mes préférés... l'inclassable Ebichu !


おるちゅばんえびちゅ (oruchuban ebichu : Ebichu garde la maison) est un manga de Itou Risa (伊藤理佐) et un anime produit par le studio Gainax. C'est dit.


L'histoire ? celle de la vie quotidienne, à travers de petites saynettes d'une animation et d'un trait des plus simples, d'un hamster femelle parlant, animal de compagnie d'une O.L. fichée d'un petit copain peu fidèle — surnommé Bon-à-Rien par notre hamster favori.



Bah, me direz-vous. Certes, si Ebichu ne s'adressait aux adultes, et ne repoussait la limite de ce qui peut se montrer à la télévision japonaise — la version non-censurée n'est par ailleurs disponible qu'en DVD —, en matière de sexe et de maltraitance animalière !

La vie sexuelle et les problèmes du couple sont passés en long, large et travers avec un humour explicite et décapant — point de ce pudibond et risible fanservice pour ados boutonneux brimés —, et l'on retrouve tous les thèmes, poncifs et petits soucis journaliers du registre : 25-28 ans et célibataire, séduction, lingerie, "frivolité" masculine, "sérieux" féminin, coups de fil anonymes, masturbation, éjaculation précoce, sodomie, "fetishes" divers & variés...



Et, pour causes de propos souvent indélicats, décalés, inappropriés, crus, Ebichu, pleine de bonne volonté pourtant, dans sa tentative désespérée de divertir et défendre sa maîtresse, s'en prend la plupart du temps plein la figure, sans jamais comprendre ce qui lui arrive. Ça vire vite de l'eau-de-rose au gore le plus sanguinolent.




A vrai dire, un seul personnage, Maa-kun, est bien-disposé envers Ebichu : c'est qu'il en pince pour le hamster, et, faute de pouvoir assouvir sa passion, fout sa femme, toute surprise et ravie de ce regain de gaillardise, en pensant à sa boule de poil préférée...


Une mention spéciale pour la facette "super-héros" d'Ebichu, le bien-nommé Ebichu-man, qui sauve ceux des deux sexes qui ne parviennent à jouir... Hilarant.



Bien entendu, Gainax a parié ici sur le mélange des genres : "obcénité" — ou ce qui vécu comme tel — et "kawaii" — ou ce qui est censé être tel, でちゅね. Et c'est diablement effectif, et à voir sans faute : un peu d'air frais et léger hors la "moralité" contemporaine.

Gageons toutefois qu'Ebichu laissera froids moults lecteurs et téléspectateurs, à commencer par nombre d'XX, qui riront jaune faute de savoir comment prendre cet OVNI — n'oublions pas toutefois que le mangaka est une mangaka, ce qui veut dire que tout n'est pas perdu ! N'est-ce pas Ebi-chan ?


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