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L'arrondissement-sud de Sakai s'est doté, il y a peu, d'une belle mairie où l'on trouve, comme souvent, les services de sécu, de retraite, etc. — elle recueille même les déclarations d'impôt sur le revenu (shotokuzei) en période de remise (mars).
Vous n'avez qu'un petit baito ? ou faites-vous toutes vos heures, mais votre employeur japonais a une bonne vieille mentalité paysanne et refuse de vous déclarer, histoire de n'avoir pas à payer vos frais de transport, la moitié de votre sécu etc. ? Fort à parier que vous aurez à aller faire un tour au centre des impôts le plus proche, ou à votre mairie d'arrondissement.
Là, muni d'un petit papier de votre employeur disant combien vous avez touché cette année (invérifiable), du couple alien card / inkan et de votre livret bancaire (au Japon il y a carte et livret, qui sert à toute opération), après quelques minutes d'attente, un premier aiguilleur interviendra, vous passera à la préposée à l'aide au remplissage, qui vous aidera au dit remplissage (n'en attendez pas des merveilles : ce sont comme vous des baito...), vous passera à son tour au préposé à l'enregistrement des déclarations (souvent ibid.), qui passera, après vérification, votre feuille au préposé à la saisie des données, l'ordinateur calculera la somme due, on vous remettra l'imprimé, et voilà : le tout sera débité (ou crédité) sur votre compte en banque.
S'il y a erreur ou remord, vous pouvez toujours aller rectifier votre déclaration au bureau des impots (zeimusho), où des personnes autrement compétentes vous attendront, bienveillantes.
![](http://4.bp.blogspot.com/_7pg4qqWl8OE/Sfjm52sOmCI/AAAAAAAAGVI/D-STf4hyEgE/s400/20090224-IMG_7600+copy.jpg)
Sachez que si vous êtes en régime de baito — c'est-à-dire que vous payez vous-même la sécu, la retraite, les transports, etc., non prélevés sur votre salaire — vous pouvez déduire plein de choses — encor heureux — du montant imposable, à commencer par les frais de transports (invérifiables, semble-t-il, et aucun reçu demandé : vous pouvez doubler et dire que vous ne commutez pas de votre domicile, etc.). Pour le reste (frais divers liés à votre travail), le reçu est de mise.
En bon Français, nous sommes habitué au centralisme et à la rigueur — de plus en plus aléatoire, semble-t-il — bonapartiste. Au Japon — "le Japon est en Asie", n'est-ce pas — tout est plus vague, plus flou, tout se discute. L'employé de mairie, des impôts, ne fait que son boulot, ce n'est pas de son argent qu'il s'agit : il tournera l'œil d'un air entendu, vous suggérera divers moyens pour tourner les règles, etc., et tout le monde y met sa couche de gruge, du patron au fonctionnaire.
Vous pouvez même tenter the ultimate move : vous mettre à genoux et supplier, que vous n'arrivez à joindre les deux bouts, que vos parents dont vous vous occupez sont malades et vous sucent la mœlle, que... — et vous serez peut-être même exempté d'impôts pour l'année...
Sachez tout de même qu'un étranger qui paye ses impôts et joint le récipicé à sa demande de renouvellement de visa, est un bon étranger.
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