Gris Ville Elise Et bla




Jeudi, au matin.

Gris dehors, les nuages d'orage, au fond, ont presque une teinte aubergine.

Des ingénieurs, techniciens, costard-cravate et gros bonnets sur le toit d'en-face, avec moulte machines d'optique et lasers. Espérons qu'ils ne rajoutent pas quelques étages, fermant la vue, couvrant le ciel, obscurcissant l'esprit.

Le café est froid.




Nocturne à St Sulpice, hier.

Ces types louches qui enterrent de petites boîtes mises en sac plastique, dans les fourrés des parcs autour de La Chapelle.

Le nombre de paumés, borderline clochards, domiciles plus ou moins fixes, croisés lors de la marche quotidienne le long du canal de l'Ourcq et du boulevard de la Chapelle, les yeux lourds de nuits d'inconfort ou de drogues plus ou moins douces, avec ou sans barbe, vêtements plus ou moins propres et inodorants — qu'est-ce qu'ils font là, la ville c'est la misère des zero-starters. C'est en somme l'échec de la professionnalisation — apprendre un métier (learn a trade) pour le toit et le nourrir —, c'est la scolarisation en vain.

Le convenu est une inconvenance.




Intéressants, ces images du jubilé d'Elizabeth Queen, et l'engouement qu'il a suscité. On aurait du mal à imaginer la même chose en France. C'est peut-être que cela manque, une personnalité qui ferait partie du paysage, une sorte de faux repère stable au milieu de la valse des présidents et de la tourmente des gouvernements, du népotisme, de la corruption, de l'argent sale et du linge merdeux. On oublie que la démocratie, c'est une petite jeune — l'âge des U.S.A, quoi — qui a niqué une institution un poil plus ancestrale, qui correspond mieux au peuple en général (qui n'aime ni choisir ni penser)(et laisser l'illusion qu'ils le peuvent n'arrange jamais les choses). Ceci dit, eh bien rien, justement.

Bon, à la douche, courses, ménage, un peu de relecture de fiches si on a le temps, et au boulot.

Allez.




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