Recevoir Ecouter Distraire Et bla




Dimanche, au soir.

Suractivité agaçante de Madame avant réception de gens dont on n'a que faire, pour cacher le laisser-aller de son quotidien. Tristesse du faire-paraître. Fatigué par beaucoup de choses, ces derniers temps. Ceci dit, l'expo des collages de Roger Cornaille est très chouette.

Par intermittence, dans le Rilke de Jaccottet.

L'eau avant la bière et le vin.




Cette chose inimaginable avant l'invention des machines à enregistrer et restituer les sons (1860-80), que d'écouter deux versions identiques d'un morceau — alors que nous ne connaissons que cela, et que l'absence de version de référence nous est inconcevable.

Disques, cassettes, CDs, DVDs et mp3 à la poubelle : une musique non pas imposée mais qu'on va voir et écouter jouer, infiniment variée, qu'on joue et dont on joue, dont on se joue, la partition comme guide et amorce et non lettre, une tradition orale forte, des lieux de sociabilité afférents, etc. Mais non (car comment vendre une telle chose ?) : on nous gave de versions canoniques, invariables, princeps, et de ce fait nous ne sommes plus en rien réceptif à la tournure, la variante, la modification, l'invention, l'écart (sinon pour remarquer la déviance par rapport au canon : nous sommes à présent tous des Procuste). À force de fixer et d'écouter la fixation, l'oreille et l'entendement se durcissent. À nuancer (variantes fixées un peu plus nombreuses en musique dite classique, part d'improvisation en concerts de jazz ou de blues, etc.).

Une lettre de C, dont on a regardé grandir le cœur.




Cadavre, où la chair redevient chose.

Elles nous empêchent de devenir et sont obstacle à l'ouvrage et à l'œuvre. Distractions superflues.

L'autre jour, vu Li en rêve, quatorze (sic) ans plus tard au moins, à Belgrade. Les froidures tostives et transitions saisonnières manquées sont propices, semble-t-il, aux fantômes.

Rencontrer des gens ? I deal with hundreds of people everyday.
Most of them are dead, though.

Allez.

 


3 commentaires:

osakachris a dit…

un vpn et mon premier reflexe est d'aller voir ton blog. Ravi de le retrouver. Grand mât qui reste là au milieu de la mer internet.

n a dit…

Waouh, Chris ! T'es vivant ! ça fait vraiment plaisir de t'entendre ! Kézako ? T'es où ?

Christian L a dit…

Tiens on a un petit moment, on vient faire un tour.
On clique sur un lien, hop déjà une heure de passée.
Je vais quand même laisser un commentaire, depuis le temps.
Tiens Osakachris est toujours par là. Damned, allons voir s'il y a du neuf chez lui, hop encore une heure.
Il serait grand temps que je finisse mon PV de chantier, si je veux lire un peu de Lafcadio Hearn avant de m'endormir...
salut à tous les deux.