W.I.P. Mésentente Et bla




Lundi, la mi-jour.

Alternance d'avant-goûts d'été, et d'arrière-goûts d'hiver. Pluie et vents frais encore, et quelques beaux jours dont on ne profite pas guère.

Les travaux durent et se poursuivent, gâchant ce temps trop rare de célibat temporaire, madame étant en voyage. Outre l'espace vital réduit (seule la chambre n'est pas concernée par les travaux), le sommeil tronqué (lever rythmé par l'arrivée des ouvriers) et la masse considérable de poussière qui s'épand en toute part de l'appartement, nous est également dérobé notre moment préféré de la journée, à savoir celui de la douche, qui se fait présentement, tant bien que mal, devant l'évier de la cuisine, ce qui est peu propice au délassement à la réflexion vagabonde qui vont d'habitude de pair avec elle.

Fond de café.




D'après une connaissance japonaise universitaire qui a passé un an à Paris, à l'est des Buttes-Chaumont, une des caractéristiques remarquables (au sens de : qui se remarque, n'est-ce pas) du Français est qu'il est à la recherche de personnes dans l'embarras pour pouvoir leur apporter son aide. (Tant que cela ne lui coûte pas trop, a-t-on envie d'ajouter.)

Plus on y pense, et en quelque sens qu'on retourne la question, une seule conclusion : les femmes sont folles, prises dans leur lutte inconsciente, permanente, qui se mène entre leur nature (s'asservir un ou des partenaires auxquels s'accoupler et qui sauront subvenir à leurs besoins et apporter confort et stabilité, et ce à fin de nidifier, pondre et élever la progéniture), celle des hommes (paragraphe suivant, n'est-ce pas), et la culture (occidentale individualiste), irrémédiablement contradictoires.

Les hommes ont également leur lot de misère, pris qu'ils sont entre leurs impératifs géniques (subsister et s'accoupler avec le plus de partenaires possibles) et cette même culture (du couple, du mariage et de la famille). Par ailleurs, de ce lot de misère naît l'art. Bien sûr, nombre ont cessé la lutte.

Par ailleurs, également, ainsi posé à plat, on peut conclure que toute cohabitation entre les sexes est impossible (le seul temps où les intérêts se rejoignent étant l'accouplement). Par ailleurs, encore, on peut également constater aussi que le modèle culturel et social contemporain est façonné sur les idéaux féminins. Les sources principales du malheur de chacun sont cette mésentente, cet aveuglement féroce, conscient et inconscient, concernant ce que chacun ne peut que vouloir et contre lequel il croit devoir lutter. Quelle belle connerie, oui. Aller contre la nature, contre sa nature, n'a jamais donné rien de bon.




Myope aux choses du cœur dont je serais le principal intéressé.

On devient toujours plus ce qu'on est, bon an mal an. Beaucoup ne font pas ce qu'ils peuvent, ou pourraient, mais bien plutôt ce qu'ils veulent, en avançant diverses excuses.

Il ne manque pas de Japonais pour être surpris quand on leur fait savoir que la France aussi a quatre saisons officielles. Allez savoir.

Je suis résolûment faible et stupide. Se souvenir : ce qui dépend de moi, et ce qui n'en dépend pas.

Schneerosen mortes noyées. Reste le sphaigne, pour lequel j'ai un petit faible.

Allez.



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