Ninagawa's 12th Night Kabuki


Il y a une paire de semaines, c'était kabuki.

Je ne vais ni me répéter ni faire affront de redondance : allez jeter un œil du côté de l'épisode précédent — même lieu etc. — dont je n'ai pas seulement de bons souvenirs.

Ce coup-ci, c'était Twelfth Night de Shakespeare, à la sauce noble de cour japonaise, d'il y a un temps certain : 十二夜 en jidaigeki, donc.


Le prologue fut, en vérité, à couper le souffle. Pour le coup, j'aurais bien aimé filmer la chose.

La scène s'éclaira, nous laissant en compagnie notre reflet sur une machinerie impressionnante de panneaux-mirois géants — qui se révélèrent être sans tain : la lumière vint de l'arrière-scène, faisant apparaître un impressionnant cerisier en fleurs — ah, les pétales qui tombent au compte-goutte ! — sous lequel se tenaient un claveciniste et une chorale de trois enfants, qui se mirent à chanter divinement — toujours avec cette pluie lente et disparate de pétales, et les miroirs se levèrent pour dévoiler la scène en sa splendeur. Vraiment épatant.

La scène du naufrage fut presqu'également chouette. J'vais pas tout détailler non plus.


Le reste fut plus banal, assez fidèle à Shakespeare (= on se marre bien), assortis de moults effets de scènes pivotantes, et usage opportun des panneaux de miroirs. Une princesse assez peu convaincante toutefois, du fait de l'épaisseur du onna-gata — qui excella toutefois alors qu'il mima joie & hazukashisa (comment exprimer cela ? mon français part en couilles)(oups), au dénouement. Et toujours ces costumes de toutes couleurs, et le soin apporté au décor.

Chose amusante : grâce au miroirs, on put apercevoir les ninja qui tirent les rideaux.

On dérogea à la règle, et prit tout de même une photo du salut final.

Ce fut plus court que la dernière fois (trois heures et des brouettes, deux pauses de trente minutes), et pour le coup on passa un très bon moment. Ajouter à cela qu'on avait pris les devants, ce coup-ci, et apporté bento.

La prochaine fois, m'est avis qu'on tentera, plutôt que la séance de 16 heures, celle de 11 heures du matin — c'est qu'ils sont tout de même bourrins : deux représentations par jour...


2 commentaires:

Anonyme a dit…

"deux représentations par jour"
Si ça se trouve, ils avaient fait une générale à 8h00 du matin ;o)

n a dit…

Qui sait ?