Tsuyu-bis Setsuden Et bla




Jeudi, au matin.

Ça drache depuis hier soir. La saison des pluies n'est officiellement pas terminée. Très logiquement, quand tsuyu sera officiellement terminée, les pluies cesseront. Shamanisme nippon.

Bien fatigué ce matin. Pourtant, il ne fait pas trente degrés au réveil, et pas cent pour cent d'humidité ambiante. Probablement la reprise du boulot, et le stress qui va avec. Pas de méprise : les gamins sont magiques, pour la plupart ; mais les patrons c'est autre chose, quelque chose d'irrémédiable, qui tient de la femme au foyer, inconciliable avec la gestion d'une petite entreprise, et c'est dommage.

Tiens, d'ailleurs, d'aucuns tentent de me débaucher en terre parisienne,
et ils risquent bien d'y parvenir. Réflexion.




Le mot de l'été japonais 2011 ? 節電

Kézako, setsuden ? conservation, économie d'énergie. Est demandée auprès de toute la population japonaise (et plus encore, forcément, du côté du Kanto) pour, pourquoi d'ailleurs ? Je veux bien qu'une centrale ait pété, mais bon, n'importe quelle industrie ou usine portuaire (construction navale, tiens, pour voir grand) (ou n'importe quel Grand Magasin, pour jouer plus petit) consomme plus d'électricité que des centaines de milliers de foyers, des villes entières, alors quoi ? eh ben ouais, on se fout encore de votre gueule et vous gobez tout. Oui oui je ne laisse pas l'air conditionné en route toute la journée Encore heureux pôv'cloche.

En un sens, certes capillotracté, chaque un et une est responsable du désastre de Fukushima : à force de réfrigérateurs gargantuesques et de machines électriques chauffantes et rafraîchissantes, à force d'absence d'heure d'été, et de mille autres choses, les besoins en électricité ont crû, etc. Pardon, il y a mauvaise foi : je viens de dire que l'industrie est plus coupable encore — vous savez, la production et l'accumulation démesurée de choses et richesses, pour le profit surnuméraire, etc. On me dira comme d'habitude que rien sans profit ; eh ben non justement, pas rien. Enfin bref.




On me dit aussi que le fait qu'on faisait bien sans air conditionné il y a cinquante ans (nombre quelconque), n'est pas un argument. Eh ben si justement : question de petit confort et d'habitude interchangeable. Et de gros sous derrière, bien sûr, avant tout. La maladie de l'humanité ? la myopie. Enfin bref.

 Une note plus légère et introspective : ces derniers temps on se souvient des rêves matinaux, et c'est passionnant.

— 'Faut qu't'arrêtes les blagues pédophiles, gars !
— Que veux-tu ? j'ai passé trop de temps dans les bouquins de grec ancien et les romans parisiens.
(Conversation française.)

Allez.



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