C'est l'automne HTH again Et bla




Jeudi, au matin.

C'est l'automne, et le grand beau continue, le soleil chaud sur fond d'air frais, et le bleu clair et profond tout en haut.

Dans les seaux de terre du balcon, découvert des dizaines de larves de cigales. Reportage un de ces jours. On a même mis ça en film, c'est passionnant.

C'est l'automne, et d'un jour à l'autre, l'humidité ambiante passe de superlative à inexistante, et la peau a mal, s'effrite et gratte.




Que peut bien vouloir dire la phrase précédente ? D'antiques superstitions perdurent travers syntaxe et grammaire.

C'est joli aussi, le bleu en monochrome.

On ne sait quoi faire de ces rangées d'un côté qui se reforment en piles de l'autre. Il y a jusqu'à 20% de réduction sur le SMail / funabin — 船便 — fonction du nombre de colis : il faut tout expédier d'un coup. Ils viennent chercher ça chez l'expéditeur, et vont en chier, avec ces quelques centaines de kilos et mes cinq étages sans ascenseur. Enfin bon, c'est pour dans une paire de mois.

Après Return of the Condor Heroes, House MD, Heavenly Sword & Dragon Saber, The Mentalist, Legend of the Condor Heroes, on commence Fringe.




Au fond, il n'y a peut-être que ceux qui peuvent terminer de dessiner la courbe, et les autres.

Ah, la description de l'évolution des manières en HTH, 250 ! L'écho à voir la forme vide qui demeure et règne seule au Japon, et l'intérêt propre de chaque un et une, féroce. Quelle relecture surprenante, dix ans qu'on n'y avait touché je pense. Revenir à ses autres aussi.

Sur cette même échelle, c'est le pays de la tradition et superstition — la forme et le geste seuls subsistent, aucun questionnement sur les raisons, causes, motifs et mobiles : tuer le "pourquoi" enfantin dès que se peut, abrutir. Le pays de l'asservissement. Une tyrannie diluée, quoi. Et personne n'en a rien à faire. C'est tellement cool, voyez-vous.

Allez.



2 commentaires:

Lionel Dersot a dit…

L'absence de questionnement, de l'utilisation même du terme signifiant "pourquoi" dès l'enfance a quelque chose de singulier, que l'on retrouve sans doute dans toutes les cultures où la hiérarchie et son théatre dans le quotidien sont visibles sans aucune ambiguité, ce qui est le cas ici. Pourquoi est une impolitesse, une manière de se distinguer et de questionner la normalité des choses. Sur cette base, les choses sont beaucoup plus claires ici où les codes sont apparents, et les attitudes donc prévisibles. Cela ne rend pas les choses plus digestes pour autant, certes.

n a dit…

Il y a peut-être deux volets simples au pseudo-mystère de la disparition du Pourquoi (du Pour Quoi aussi, d'ailleurs — cause et but vont de pair, et doivent se s'entendre comme une compréhension élargie de l'horizon-temps, ramené au présent proche en cas d'absence) : les adultes tuent le questionnement (ça les embêtent, ils ne connaissent la réponse, ça les dérange, 考えるのは面倒くさい, etc.) ; le souci principal de l'individu (adulte comme enfant) devient rapidement et exclusivement le confort personnel, le souci de soi seul (alors que l'éducation, c'est justement forcer à sortir de soi).

Nietzsche met la survivance des formes des manières sans le fond sur le compte de la disparition d'une classe supérieure, élite visible inintégrable avec ses codes propres (que les classes directement inférieures adoptent par envie d'en être). Suit la disparition de l'esprit (de conversation) — et tout discours public, toute expression de sentiment décodé, devient un ramassis de clichés prévisibles, entendus. Par ailleurs, reproche lié des aînés : les jeunes qui ne savent pas même user d'un keigo convenable.

Que peut bien être la prochaine étape ? Peut-être une anglicisation de l'adresse : les pronoms personnels réduits à une poignée, la disparition progressive des keigo / sonkeigo, etc.

Merci d'avoir saisi l'occasion de commenter, alors que le paragraphe dans le billet est si bref et haché, et bien mauvais résumé de ce qui tourne en tête.