Décembre Pouet pouet Kg Et bla





Vendredi, début d'après-midi, bientôt treize heures déjà.

Vendredi qui, on ne sait pourquoi, a des airs de vacances d'hiver — le ciel blanc, probablement. Jeudi avait des airs de vendredi.

Et décembre ! La froidure est de retour après une paire de jours de redoux. Beaucoup de re- dans tout ça. C'est que les jours, mois et saisons se donnent des airs de. À tort, travers et que-sais-je-encore.

En tri depuis le réveil, tardif. Ce qu'on emporte, ce qu'on laisse, ce qu'on vend, ce qu'on jette. En gros. Ça prend un temps fou ; mais au moins on n'est pas devant l'ordi, ce pendant.

Et forcément, le café est bien froid.




L'autre jour, parcouru un vieux supplément du Monde : "Poésies vivantes d'aujourd'hui" — probablement des années 1996-98 — concentré de copains éditeurs ou auteurs nés dans les années 1920-40, et, au-delà du non-sens du titre, on se demande s'ils ne sont pas tous fous — mais non : ils font du copinage et du commerce. J'ai la flemme de reporter tous les noms (cf. la couv') ; seuls ceux de Jean-Paul Michel et de Jacques Réda ne font pas honte à leur porteur. "Je marche. Plus je marche et meilleur est mon pas." Pour tout le reste, il semble que "faire de la poésie" se résume à feindre, au choix : l'enthousiasme, la folie, l'ébriété, la transe, ou tout ensemble, pour le résultat d'un grand n'importe quoi, soit calculé (attitude et commerce) soir pas (mythe "faut que ça sorte" de l'emportement du poète par le flot poétique). Bref, c'est à se demander s'il se rendent compte de ce qu'ils écrivent, s'ils se sont lus à jeun, juste un fois. À jeun, ou à froid. Ou faut-il être pareillement malade pour entrer en résonance (j'aillais dire : empâtir). Par ailleurs ou rabâche : la rime est nécessaire. Si vous ne savez pas pourquoi, demandez-vous pourquoi elle est superflue en anglais, par exemple. PAr ailleurs il serait temps de dresser un état des lieux du mal qu'a fait le "sentiment amoureux" à la poésie (cf. N, Aurore, livre II). Supercherie d'envieux et d'enfants, au fond, qu'une part de ces adultes respectables (ces gens qu'on ne prit pas la peine de nommer) s'attache à reproduire. Ah, que de bêtises. Par ailleurs : un signe sûr (d'incompréhension et donc de bêtise) ? le nombre de citations de Rimbaud en exergue. De même, on ne mesure pas le dommage qu'ont fait et continuent de faire — non Rimbaud lui-même, il n'y peut rien le pauvre gars, mais — la déification, mythification et réification de Rimbaud ado. Enfin bref, c'était une lecture de matin sans ordi, pour une fois. (Recopié du Cahier en cours.)




Il va falloir s'occuper du billet d'avion. La masse de bagage comme critère non négligeable. Quelqu'un dit mieux qu'Emirates et ses 30kg en soute ? Lufthansa a revu sa politique bagages en juin 2011 : la valise en plus à 150€, c'est alléchant ; mais points d'interrogation dus à plusieurs interprétations possibles (syntaxe lâche, tsss). On creuse.

Vu à la télé. L'autre jour, Alain — vous savez, celui des Propos sur le bonheur, ahem — récupéré par des commentateurs japonais, appliqué à Fukushima. D'ici à ce qu'ils nous sortent que le bonheur est dans le pré...

Même N se fourvoie avec cette idée de bonheur, qui ne résiste pourtant pas à la question. Il parle aussi d'amour, alors bon, forcément...

Allez !



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