Frais Passantes UPS SF Et bla




Dimanche, au soir.

 Journées très fraîches et nuits froides, comme de saison, ou tout du moins les saisons auxquelles on était habitué, ces trente et quelques dernières années. Journées et semaines qui passent vite comme de coutume, pour être rhythmées indivisiblement.

 Levé à treize heures. Des années, sauf erreur toujours probable, que cela n'était pas arrivé.
 
 C'est l'heure de l'apéro : lessive et Leffe.




 Cinq jours sur sept, on marche la même route en un sens, en l'autre. Les gens qu'on croise. Typologie grossière. Selon le rythme de croisière. De l'arrêt total au pas hâté — le nôtre seul, le plus souvent, ce qui dit probablement beaucoup de l'œuvrement, ou plutôt du désœuvrement des croisés. Les pas les plus lents appartiennent le plus souvent à des mamas noires en habits colorés. Plus lents encore ces nord-africains, proche de l'arrêt, à discuter tout le long de la journée, debout ou assis, à fumer et boire thé ou café. Les ivrognes ne sont pas légion, oscillent, ou allongés, assis sur les rares bancs qu'on croise. Les parcs sont envahis d'un mélange de désœuvrés, d'alcoolisés et drogués qui enfouissent la came dans les par-terre fleuris. À Barbès croît la glande, et beaucoup plus jeunes que depuis Jaurès, racaille subventionnée aux trafics certains.

Eûmes recours, l'autre jour, à UPS pour un enlèvement de colis : on eut droit à une racaille du quartier (qui au moins avait un boulot), les écouteurs duquel iPod n'ont pas cessé de déverser du rap, et incapable, ou plutôt involontaire, de faire son boulot convenablement, de la procuration de la liasse de transport, au code-barre en fin de compte inutilisable car déchiré, à la prise en charge des déclarations de douanes, qu'on dut scotcher au colis, et Si ça tombe ça tombe m'sieur j'y peux rien moi. La prochaine fois on essaiera FedEx.




En suite à House, on se refait Fringe.

Un des traits communs à la plupart des œuvres de S-F (on revoit aussi d'autre choses, de GITS à Terminator, Alien à A.I.), est l'insuffisante projection temporelle des situations. Les avancées bio-technologiques semblent prendre bien plus de temps à se réaliser, le cas échéant, que leurs inventeurs anticipaient : tout arrive plus tard que prévu. Les plus avisés furent probablement les SF-istes du XIXe, comme Robida et son XXe siècle — même s'il n'échappe pas au lot, à terme, de toute SF : le rétro et le kitsch. Avisés, ou chanceux, ayant été les témoins de la révolution industrielle, qui a réalisé leurs projections. L'échec de la SF du XXe siècle est dû à l'absence de révolution technologique d'une ampleur similaire. Internet ? instrument distractif de contrôle individuel.

Il commence à faire faim.

Allez.



Aucun commentaire: