Vents Et bla




Dimanche, au soir.

Du vent : les chapeaux volent, les oiseaux volent, les ponts volent, les cons volent.

La trajectoire des gens sur le pavé.

Un peu de neige m'irait assez.

Leffe.




Retour en vrac sur Kaze tachinu.
Promotion du film fondée sur le virage vers le réalisme de Miyazaki ; alors que le film est fondé sur la part du rêve (le monde du rêve comme monde d'aspiration, d'inspiration, et communauté de buts). De plus, en désordre : réutilisation personnages des films précédents (Howl, pirates de Laputa, etc.), apparence farfelue des personnages japonais (cheveux bleus, couleurs des costumes) ; surtout, héroïsation personnage principal (scène chevalier sauveur désintéressé pendant le tremblement de terre, avance toujours d'un pas outrement décidé, etc.) ; l'histoire d'amour simplifiée, idéalisée (rencontre dramatique, se retrouvent par hasard 10 ans plus tard, avouent s'être toujours aimés depuis lors, continuation du dramatique de l'histoire avec la tuberculose de Naoko (la honte, d'ailleurs, pour le société de sous-titrage, qui transcrit : Nahoko...) qui est comblée de pouvoir être encore jolie pendant quelques mois et de les passer auprès de son mari toujours absent, s'en va mourir au sanatorium pour que Jiro garde une belle image d'elle alors qu'une tuberculeuse en stade avancé ce n'est déjà pas très beau, soit dit en passant, même si elle se farde, et réapparaît en rêve à la fin pour dire à Jiro de vivre sa vie, et j'en passe : c'est à vomir, d'une platitude sans nom). Et le manque de raisonnement éthique, complètement passé à la trappe (on veut juste faire de beaux avions, c'est tout, et s'en fiche de ce qui en sera fait, d'autres décident de leur utilisation, etc.). Volet politique : Jiro brièvement recherché par la police politique (on ne sait même pas pourquoi), et la seule critique (du gouvernement allemand, par ailleurs) est mise dans la bouche de l'étranger rencontré à la montagne.




La seule idée (deux, en fait, qui se rejoignent) qui me fit extrapoler : "l'enfant de l'homme c'est son œuvre ; la période créatrice d'un homme dure dix ans". On pense à Miyazaki et à son fils. À Miyazaki seul et se demande où il situe ses 10 années de création (avant qu'il commence le rabâchage, donc). Et au temps qu'on perd, soi, pas seulement avec les gamins qu'on n'a pas. Enfin bref.

L'erreur bourgeoise de croire au seul accomplissement académique (un pas en avant, toutefois, par comparaison au souci du seul pedigree). Un peu comme les bobos et l'art.

Un peu d'AJB.

Allez.

 


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