Temps Choses Et bla




Dimanche, au soir.

Ouh, décembre bientôt déjà. Frais-froid, sans surprise. Cette période — quoique février n'est pas encore là — où l'on préférerait mieux éviter la marche quotidienne. Mais mieux encore vaut une heure de marche, qu'une demie heure de Métro. Eh.

Une Leffe Ruby. En souvenir parcimonieux de la probable (la mémoire est une forêt de sel et de sable) meilleure bière qu'on ait bue, la première LR qu'on ait goûté, commandé par hasard, après une randonnée de 8h en haute-montagne, cet été.

Tiens, les délais de prise de rendez-vous pour renouvellement de visa ont changé.



 
Nul n'est censé ignorer la loi. Certes, efforts de publicité et de transparence, ces trente dernières années. Mais quel charabia (tout langage technique, artificiel, dissocié du véhiculaire, est un instrument de pouvoir inique, de caste parasite, la plupart du temps superflue) et quelle lourdeur. Kafka n'est jamais loin. Ni Astérix. Enfin bref.

Une certaine nostalgie des jours estudiantins, ces derniers temps. Probablement plus précisément le peu d'apprêt du temps libre – par exemple le caractère superflu de devoir prendre rendez-vous, des semaines à l'avance parfois, pour boire un verre avec un tel, une telle. Passés ces jours d'avant-"vie active" (HA ! vie active, qui a bien pu imposer cette terminologie ironique au plus au point), les gens semblent se cristalliser (et perdent par-là même, paradoxalement ou pas, leur éclat), ils deviennent toujours plus inamovibles, juridiquement : immeubles : une partie du paysage propriétaire.

Cette jeune femme qui marche vite, en discutant avec sa copine, et qui traîne, d'une main son chien, de l'autre son copain.




Il n'est qu'un nombre limité d'exutoires l'ors qu'on a l'impression de gâcher capacités et temps, alors que celui-ci presse. À d'autres moments, bien sûr, rien de tout cela, ou autre, n'importe.

Maints sont prompts à dénigrer la collection des autres, alors qu'elles n'ont toutes qu'une source : le plaisir de soi (et idéalement, la collection est un objet mouvant d'introspection, un reflet ; sa construction soignée à la fois un outil et un baromètre de la connaissance de soi). Ceteris paribus, ce qu'écrit Aragon en préface au Libertinage : "La sensualité des autres ne vaut pas pipette".

Smallville expédié, on s'est fait The 4400 cette semaine : un bon début, puis ça se dilue, se cherche, s'éparpille, bifurque d'une manière douteuse, et le personnage mâle principal est agaçant, tout comme agace l'abandon de la série après la quatrième saison (convergence de facteurs, d'après Wikipedia). Non qu'on y puisse faire quoi que ce soit.

Allez.



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