Barbe bleue Saison Et bla




Samedi, début d'après-midi.

La grisaille saisonnière et le froid dure. L'humeur n'est, par voie de conséquence, pas bien légère, d'autant que manquent temps libre et temps seul, mais ce n'est pas nouveau. L'hémisphère sud présente des attraits certains, à cette période de l'année. Mais peu importe.

La question de la coïncidence des appétits.

Être d'ouvrage, être de chôme.

Fond de café.




J'ai toujours eu un faible pour Barbe-bleue. Un faible aussi, plus généralement, pour les versions non expurgées des Contes de fées de Perrault — vous savez, quand le petit chaperon rouge meurt, etc. Et justement, La barbe bleue a des airs de censure : la porte interdite du château, l'épouse aux airs de Pandore, et pourtant Barbe-bleue tué, l'épouse sauvée par ses frères, et ces morales qui tombent soit comme une évidence (la curiosité se paie), soit comme un cheveu sur la soupe (la femme est le vrai maître, l'homme lui pardonne ses écarts)... Censure ? auto-censure ? Beaucoup d'autres choses à dire, dans la veine Bettleheim, ou pas. Un trait amusant est que Barbe-bleue, qui est laid parce qu'il a barbe bleue, aurait eu franc succès dans le monde contemporain du post-Bilal.

Si le corps absorbe ce dont il a besoin et rejette l'inutilisable et le superflu — que dire du langage sous quelque forme que ce soit ? que dire de ces pages ?

Hommes et femmes : est-il rapport plus disproportionné entre offre et demande ?




La marée des joggueurs, le dimanche matin, un peu avant midi.

Ces nouvelles rames de TGV sont sordides : lumières blanche agressive, et odeurs d'hôpital, de dentiste.

Cette réponse (pleine d'esprit) de Sand au (médiocre) poème acrostiche de Musset : Cette insigne faveur que votre cœur réclame / Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.

Pensée autrement festive. L'esprit est léger quand le ventre est plat.

Allez.



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