Année Rappels Et bla




Lundi, peu après mi-di.

Grisaille, froidure et pluie. Où sont passés les jours de froid sec et ensoleillé de la tourne de l'an ? L'humeur, bien malgré moi liée étroitement aux variations célestes, suit leur sens. Manque aussi quelque individu, ce que n'arrange rien à l'affaire. Mais peu importe.

Au premier janvier, grand rangement de la bibliothèque où les livres étaient entassés pêle-mêle depuis trois ans. On a repris la lecture, et sort, cinéma et théâtre.

J'aime les choses petites. Non que les grandes m'indiffèrent, loin de là.

Fond de café.




Ce doit être bien difficile, parfois, pour une femme jeune, jolie et avenante, de gérer et composer avec le désir des hommes qui gravitent en son tour. La société et les interdits assimilés s'en chargent certes, pour une part, à sa place. Reste que nous ne savons non plus, parfois, quoi en faire, comme des adolescents : gaucherie et maladresse dont on se passerait.

L'autre jour, en empruntant la ligne 9 pour se rendre à Boulogne, on passa par la station Ranelagh, qui rappela Dublin à la mémoire : la cité universitaire aux fenêtres recouvertes de condensation, les bouquinistes, ma mer le matin au travers des vitres du train, Do, cette nuit où Du mouvement et de l'immobilité de Douve, les piles de livres de chez Greene's dans la chambre exigüe, l'Américain S qui travaillait sur Oliver St John Gogarty, K et ses incroyables avantages, l'anglais A qui ne me rendit jamais les œuvres de Wilde que je lui avait prêtées, le groupe bourrin et alcoolisé des Allemands, et quoi et qui encore ?




New Grub Street. Les soucis et entreprises de chacun sont tendus par la pensée de gagner assez d'argent pour entretenir une femme — ou occupées au regret de s'être marié trop tôt, avant d'avoir assuré un revenu stable, ou de s'être marié avec une femme de condition supérieure. D'autres marient des ouvrières qui supportent des conditions de vie modestes, mais qu'ils ne peuvent décemment sortir une fois fortune faite. Qu'en est-il à présent.

Le fiel et l'envie qui pointent parfois dans les écrits des romanciers sur leurs amis romanciers morts et de plus grande renommée ou talent. Ainsi de Farrère et Louÿs — Mon ami Pierre Louÿs : si ce n'est pas annoncer dans le titre une entreprise de dénigrement ! — ou, dans une moindre mesure, Martin du Gard et Gide, relecture récente.

Les possibles envisagés sont insignifiants.

Allez.


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