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Voyages : 松本 Matsumoto.

Nous fîmes à Matsumoto, dans la préfecture de Nagano (長野県 Nagano-ken), un aller-retour dans la journée, début décembre 2006, peu après être revenu à Tokyo depuis Kagoshima.

Au départ de la gare de Shinjuku 新宿駅, il faut environ deux heures et demie pour s'y rendre. Le paysage, comme très souvent au Japon, change rapidement, et l'on se retrouve très vite entouré de montagnes et forêts.

Il faut préciser qu'on n'avait, au départ, nulle destination précise en tête, et voulait simplement aller voir à quoi ressemble la préfecture de Nagano, de laquelle un très bon ami est originaire. On atterrit à Matsumoto, pour la simple raison qu'on monta dans le premier train à destination de Nagano, qui n'allait que jusque là ; )

On passa trois-quatre heures dans Matsumoto, le plan ci-contre en main, à aller de-ci de-là, en direction du château ; petit air de petite ville, en décembre un jour de semaine ; quelques vieilles maisons encor, centres commerciaux sur le chemin (ils ont même leur Parco).

On s'attarda dans la petite mais plutôt pittoresque rue Nawate (なわて道り) — placée sous le signe de la grenouille — pour livres d'occasion et frais-moulé taiyaki 鯛焼き ("dorade cuite", biscuit de pâte à crêpe, en forme de poisson, fourré, pour le coup, de pâte d'haricot rouge, 餡子 anko), puis direction le parc autour du château de Matsumoto 松本城 — le plus vieux château en bois du Japon —, arbres en divers habits d'hiver — quand, tout à coup, le vent, déjà froid, forcit, et je décidai de rentrer tranquillement : on y retournera en été !

A travers la fenêtre du train du retour, on put même apercevoir une famille d'ours en course en sous-bois !

Quelques mois plus tard, direction Shimane-ken.

Par ailleurs, quelques liens : la portail touristique de la ville de Matsumoto [en] et [jp], la page officielle de la ville de Matsumoto [jp] (on y trouve une version anglaise), et Matsumoto sur Wikipedia [jp] et [en].

Petite parenthèse. Je copie-colle ici le bas de la page "local transportation" du portail anglais de tourisme sus-cité : le traducteur a du s'y donner à cœur-joie, et y ajouter probablement de son cru... Prenez une minute pour y jeter un œil : ça vaut son pesant de cacahuètes !

"Japan is a relatively sensible country & drives on the right side of the road. However, don't let that put you off.
Rules of the road? Well, just stand back for 5-10 minutes & you'll get the hang of it. Watch the natives & learn. Ideally you'll have a friend stand up off the rear axle (short skirt best); riding on the wrong side makes things very exciting especially if you do not have insurance; double the thrill & blast down one way streets (clearly sign posted) on either side of the road. Wearing a helmet? Come on - live on the wild side! For tamer riders, just use the footpath (pavement, sidewalk). On no occasion should you turn on lights. Local weather conditions & traditions should be observed - raincoats appear to be outlawed - you should use an umbrella (see-through ones you can buy at convenience stores for Y100) instead in the rain/sleet/snow. Adept riders will be able to text message their buddies using their other hand. Your friends will laugh at you if you are seen riding the same bike twice. Hand-signals are frowned upon.
Officially, ignore the above & be a good citizen. In event of an accident, drivers are obliged to contact the police & bow at you until they get a nosebleed/get a mortgage to pay you off. Hit & runs are becoming more common, unfortunately. Get the number of the car, and insist on medical attention. There are no street lights, assume all rounds lethal after 4pm in winter."

Mie-ken, Ise, Toba / 三重県 伊勢 鳥羽


On a profité de maigres vacances pour aller faire un petit tour du côté de la préfecture de Mie.

Je n'avais jamais mis les pieds plus loin au sud-est de Sakai que Nara. Ç'y parle également le dialecte du Kansai, donc peu de dépaysement de ce côté. Et c'est parti pour deux jours et une nuit...

La 近鉄 Kintetsu nous y mène directement depuis 難波 Namba : chose plaisante, pour une fois, que de n'avoir pas à passer par 梅田 Umeda. Désagrément non-négligeable : l'air condionné transforma le wagon en chambre réfrigéreante... C'est vraiment pas mon truc...


Il est à signaler qu'il existe un Pass Magique qui contient l'aller-retour, permet accès aux transports de la région, à moults musées et attractions, donne discounts dans de nombreux restaurants, etc., etc. : c'est le まわりゃんせ. Diablement pratique.

9.500 yens, extrêmement rapidement rentabilisés, au vu du prix du billet (l'aller-retour est à environ 6.500 yens) et des visites du coin (pas grand'chose en dessous de 1.200 yens). Bref : n'hésitez pas.






Et donc ! on embarque, et arrivée, une paire d'heures plus tard, à la station Ise-shi 伊勢市. Il était midi, et par conséquent faisait un peu faim : excellent unagi-don d'un commun accord, juste hors la rue principale qui mène à

豊受大神宮 (外宮), Toyoukedaijinguu (Gekuu), le sanctuaire extérieur du grand sanctuaire d'Ise.




Il se situe à une poignée de minutes de marche de la station. C'est l'été ; il fait très-chaud !

Le sanctuaire est relativement petit, et de nombreuses bâtisses sont inaccessibles au petit peuple (plein d'empereurs devenus kami, voyez-vous — sic). Photos interdites en certains lieux également.

C'est une promenade diablement agréable au milieu d'arbres très-vénérables et ombreuse fraîcheur.




Tout est démoli et reconstruit à l'identique tous les vingt ans, et les édifices furent refaits il y a peu : n'y cherchez pas le "vécu" auquel nous sommes habitués en Europe...

De là, nous avons pris le bus — une vingtaine de minutes — pour 皇大神宮(内宮), Koutaijinguu (Naikuu), le sanctuaire intérieur du grand sanctuaire d'Ise.

La forêt de l'en-tour est également impressionnante. 五十鈴川, la rivière d'Isuzu, passe par-là et, bien que ridicule filet d'eau à cette saison, c'est toujours bien agréable. Malgré l'interdiction, pas mal de gens y faisaient par ailleurs trempette.




La marche est un peu plus longue ; ça tape dur ; tout le monde sue comme vache qui pisse ; ce pendant que les fabricants de boissons font fortune. ; )

Là aussi, les édifices principaux sont inaccessibles au public, qui ne peut jeter la pièce et saluer que depuis le seuil. Beaucoup, beaucoup plus de monde que l'ors du passage au sanctuaire extérieur. Pas guère surprenant : 天照大神 Amaterasuoomikami, la déesse du soleil, est censée être le kami suprême.






Au retour, on s'offre une rafraîchissante かき氷 kakigoori, glace pilée, ici au sirop de thé vert, et où se dissimulaient anko et mochi.

Et hop, bus à nouveau et direction la gare pour 鳥羽 Toba, où le bus de l'hôtel nous attendait à trois heures trente.

De là, une petite demie heure de transport à slalomer le long de la côte — heureusement encor quelque peu épargnée par le sens architectural douteux des constructeurs japonais de nos temps.




Il est vrai que c'est vraiment la cambrousse — et c'est tant mieux.

Nous passâmes la nuit à ホテル芭新萃 Hanashinsui, ryokan-onsen plutôt imposant et perdu dans la forêt, gratifié d'une jolie vue sur mer et montagne. Enfin un peu de calme.

Chambre agréable, petite promenade par vaux avant bain et rotemburo infiniment relaxants, repas frais bien que trop copieux, bon temps... 大すすめ。





L'en-demain, petit shopping pour omiyage — qu'on put expédier sans frais de l'hotel grâce au sus-dit Mawaryanse Pass —, départ à onze heure pour Toba et... la pluie se mit à tomber. J'avais oublié ce que c'était, la pluie : cet été fut si sec.

Enfin bref, de ce côté-là j'ai souvent de la chance, et les averses eurent l'amabilité de sévir que l'ors que nous fûmes en visite.

Le petit tour en bateau fut toutefois annulé. Bah.





Du coup, katsudon pour moi ; S préféra tester l'udon d'Ise, réputé pour le diamètre de ses pâtes. Effectivement un peu trop grosses. Affaire d'habitude, j'imagine.

Dans la foulée, long tour dans l'aquarium de Toba — ça faisait bien une quinzaine d'années que je n'avais mis les pieds dans un aquarium : assez impressionnant — spectacle plus-que-moyen d'otaries mis à part.



Puis il fut déjà temps de rentrer. On s'est bien amusé.