Affichage des articles dont le libellé est PARIS THEATRE. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est PARIS THEATRE. Afficher tous les articles

Théâtres Livres Et bla




Dimanche, fin de matinée.

Février bla bla, froid bla bla, bruine bla bla, les choses, bla bla, les gens bla bla, pas le temps de bla bla. En résumé. C'est qu'il est constamment nécessaire de peser ses mots à fin de réduire la méprise. Eh eh.

Lorsqu'on ne sait plus quoi est quoi, il faut probablement et simplement se tourner vers soi (à défaut d'un autre qui serait soi, s'entend).

Quelle charmante collection que celle des Petits Chefs-d'œuvre de chez Jouaust.

Fond de café.




Cette semaine, on avait prévu d'aller voir le Britannicus du Théâtre du Nord-Ouest (où l'on peut se procurer un pass saisonnier pour la somme ridicule de 120 €, qui donne droit à l'entrée gratuite et inconditionnelle à tous les spectacles) ; mais ce fut un soir de sortie scolaire (il faut croire que Britannicus est encore au programme, comme il l'était déjà au temps on l'on était soi-même lycéen) et plutôt que d'affronter la masse et le désintérêt de cette jeunesse (qui comportait toutefois au moins un spécimen d'extrême joliesse), on bifurqua vers leur seconde salle de spectacle qui proposait la lecture intégrale du Tite et Bérénice de Corneille, et passa un bon moment en compagnie de six ou sept autres spectateurs. A part ça, Ivanov de Tchekov, au Théâtre de l'Europe - Odéon. C'est tout de même un scandale qu'ils se permettent de vendre 17 € des places radiophoniques : entendre par là que du fond du second balcon on ne voit qu'un quart de la scène, où ne semblent que rarement officier les comédiens, et l'arrière des têtes, penchées avidement vers la scène, des trois rangs précédents : on sortit, courtoisement, à l'entracte. Ç'avait l'air correct : le contraste d'un budget conséquent (tout est ascétique au Nord-Ouest) à voir les arrangements et les décors, et malgré un Nicolaï très-dandy, encensé pourtant par la critique (c'est du russe, pas du Huysmans, boy : en ce sens le Révizor du Lucernaire capta l'esprit de l'époque bien plus justement). Par ailleurs, le scandale de voir les deux balcons inférieurs vides au tiers, et pourtant annoncés comme pleins sur internet. Au premier balcon (qu'on parcourait des yeux, à défaut de la scène) on y voyait des lycéens désintéressés qui rigolaient, se faisaient des signes d'un côté à l'autre, ou encore dormaient : quelle idée donc ont les enseignants, de venir leur montrer du Tchékov (ou du Racine, d'ailleurs : l'un et l'autre étant plus autrement et sûrement demandants) ? Beaumarchais, Molière ou Marivaux accrocherait bien plus sûrement une part de cette tranche d'âge.




Georges Perec, Raymond Queneau, Oulipo, Alfred Jarry, Pataphysique :
le nouveau catalogue de Chez les libraires associés.

Au Salon du livre et papiers anciens, à l'espace Champerret, par ailleurs, jusqu'au 17 février.

La culture individuelle est probablement constituée de deux mouvements : la superposition de couches de culture (expérience d'œuvres diverses), puis une archéologie de ce terrain (soi) à fin de savoir quelles elles sont et comment elles interagissent.

L'excellente surprise de Whiplash, qu'on alla voir un peu par hasard, et du choc remarquable entre les deux personnages principaux : une grosse claque, qu'on recommande chaudement.

Quelle heure peut-il bien être dans sa vie ?

Allez.



Froid Médiat Gens Choses Et bla




Dimanche, mi-lieu d'après mi-di.

Février déjà, eh ben, dame ! Ciel bas et gris, froid et pluie au rendez-vous à défaut de celle qui. Hier le grand bleu matinal ne compensa pas la drache qui précéda, suivit, et dure.

Notre monde parfait, visuel, contemporain, en un mot : médiat : ne rien voir, entendre, toucher, penser sans intermédiaire ni prisme, grâce à ces trois instruments qui marquent sans conteste notre société : la télévision, l'ordinateur, le téléphone portable "intelligent". I am not a number, I'm a free man, clamait déjà un certain prisonnier, au sein du Disneyland pour gentlemen qui lui servait d'enclave. (La situation présente s'apparente toutefois probablement plus, sans forcer le trait, à du pré-Matrix.)

La semaine dernière, on s'est offert les intégrales de Wes Anderson et de Truffaut. Ensuite on s'est tondu le crâne. Puis on est allé se prendre un pass saisonnier au Nord-Ouest. Il faut bien se faire plaisir de temps à autre.

Un demi paquet de Kinder en barres.




Ah, ces pitoyables clients qui, après avoir lu la description d'un livre et vu les photos d'icelui, dépriment le livre qu'ils veulent acheter ("Il n'est pas en bien bel état..."), demandent rabais (": quel est votre meilleur prix ?"), insultant par là même notre capacité à voir les défauts d'un livre et à l'apprécier correctement (pour lui être agréable, une remise de 5 € tout de même sur un livre à 80, dont il n'existe aucun autre exemplaire sur internet en ce moment — c'est un livre du XIXe sur les pets prusses...), demandent à régler par des moyens de paiement autres que ceux qu'on lui propose ("de préférence par carte ou chèque, SVP" — réponse logique : "Envoyez-moi vos IBAN et BIC" ), trouvent scandaleux de payer le prix complet du timbre et logent une nouvelle insulte au passage ("Mes excuses, c'est 2,15 € et non 2,10 €" — "C'est de la pingrerie. C'est tout ce que j'avais à vous dire"). On n'a pas pris la peine de continuer l'entretien (c'est tout de même un client), qui s'acheminait plutôt bien et gaîment (pour soi) : il était évident qu'on avait affaire à quelqu'un avec trop de temps libre, une mauvaise foi, et une bien piètre aptitude à l'auto-examen, haha.

Les véhicules dont les conducteurs ont le respect des priorités le moins développé, sans conteste aucun : les vélos, et les poussettes.




Vive la Poste française.

Un Phèdre prenant, vendredi, au Théâtre du Nord-Ouest, par Jean-Luc Jeener — les hommes furent sans éclat, un Théramène classique et barbu mis à part ; mais une Phèdre puissante et abandonnée à ses passions, absolument remarquable. A part ça, mercredi, un vernissage médiocre des portraits plutôt pop de Kiyoshi Mami — le préféré étant celui de l'affiche — les miroirs, encore. Aujourd'hui, petit tour au Muséee du Luxembourg pour l'exposition Durand-Ruel : une belle sélection qui donna envie d'aller à nouveau passer du temps au dernier étage d'Orsay ; beaucoup trop de monde, toutefois. Lundi on est d'opéra : Don Giovanni ! On eût préféré que ce fût à Garnier, mais bon.

Terminé la lecture du fameux livre de Bettelheim, The Uses of Enchantment, plus connu sous le titre racoleur de Psychanalyse des contes de fées, qu'on n'avait jusqu'ici consulté que par bribes. De nombreuses choses intéressantes hors les analyses des contes proprement dites, y compris les raisons de la supériorité des contes de fées sur les fables, entre autres, et sur les histoires illustrées, en particulier, dans la résolution des dilemmes et difficultés qui taraudent les enfants, informulées et par eux informulables. Ah, et bien sûr aussi concernant le fait qu'une des sources capitales des traumatismes infantiles, c'est le comportement des parents, ensemble et séparément.

Allez !



Vents Vues Vies Et bla




Dimanche, au matin.

Plutôt grisaille, plutôt vent, plutôt froid ! mais bon, comme on écrivait l'autre jour, la sensation du froid aussi, ce n'est qu'une information, dont il faut tenir compte, mais dont on peut faire fi — que ce dont on ne pourrait ? Sorti les gants, ceux qu'A nous avait donnés quand débarras de placards et qu'on pensait un peu trop petits : tout juste, en fait, et c'est heureux.

Giraudoux au Théâtre du Nord-Ouest ! On a beau l'avoir beaucoup lu ; vu, jamais encore : le 6 ? probablement.

Cette pomme exquise n'est pas d'or mais de chair
Elle bat comme un cœur noir peinant au désir

Fond de café, moins que tiède à présent.




Au théâtre, mercredi dernier, un excellent Révizor au Lucernaire, plein de verve et de trouvailles scéniques ; minus côté gestion, attente interminable pour rentrer. Chez Alban, jeudi, un très joyeux Courrier de pipelettes par les Triplettes de l'opérette (tiens, des photos de la soirée sur leur page FB), à travers l'opérette française et le music-hall américain ; juste dommage que le spectacle se termina sur une version catastrophiquement mineure, dépressive et contemporaine de Somewhere over the Rainbow, après tant de légèreté et de bonne humeur. Autre bonne surprise (on les enchaîne et croise les doigts), Omoide no Mānī (When Marnie was There / Souvenirs de Marnie) de Yonebayashi Hiromasa, probablement un des Ghibli les plus riches et fouillés, malgré quelques agacements (je ne supporte plus du tout les chutes attendues des personnages, ni les larmes aussi grosses qu'un poing).

Le maquillage, cette tenue de guerre et d'apparat, masque et deuxième visage.
L'attrait sans nom, parfois, de ces lèvres rouges et peintes.

Tant tire-t-on la corde qu'à la fin elle va à l'eau.




Faire violence à, ou fi des impulsions que commande la vanité.

Ha ha, si l'on s'attendait à ça : le générique de fin de Jojo's Bizarre Adventure – Stardust Crusader, Egypt Arc est The Last Train Home de Pat Metheny, un de mes all-time favorites, qu'il est pour le moins surprenant de retrouver là.

Long-temps que je n'ai pas rajouté, dans la liste de lecture dans la colonne à droite, de blog qui m'ait passionné. Je ne dois pas chercher suffisamment.

En proie à un désœuvrement féroce qui tenaille.

Ces icebergs qu'on appelle les gens.

Allez.


Slurper Voir Ne pas dire Et bla




Dimanche, fin d'après-midi.

Longue marche le long des quais, tantôt, l'ors que le ciel n'était pas encore couvert, mais toujours et déjà le vent, sans lequel il ferait presque bon. On ne trouva pas ce qu'on cherchait déjà la semaine dernières, dans les boîtes des bouquinistes. On circule presque mieux dans le Ve que sur les quais du canal de l'Ourcq, en fin de semaine, bourrés de poussettes et de joggers.

Faim, gène et douleur, ne sont que des informations en provenance du corps, à l'intention du centre décisionnel, et il les faut traiter comme telles.

Migration d'un ordi à l'autre, à peu près complète. Renoncé à stocker les e-mails en dossiers proprement hiérarchisés que Yosemite n'a pas aimés : tout en Inbox et basta. Perdu les filtres LR, qu'il nous faudra recréer, un autre jour. Des choses bien pratiques, comme Flip4Mac, sont devenues impratiques et payantes, d'une version à l'autre.

Fonds de café au lait, plus très-chaud.




Cette mode parisienne des ramen me laisse coi (façon de parler). On voyait ces files, hors les deux ou trois échoppes de la rue Ste-Anne etc., d'une vingtaine de personnes, le midi. Il se trouva que Madame eut envie de ramen. Soit, je cédai. On alla au Dosanko Larmen (dosanko, c'est un natif d'Hokkaïdo ; larmen, là franchement je ne vois pas, à moins de prononcer à l'américaine, et là ça ressemble vaguement à ramen en japonais)(un google plus loin : c'est une chaine importante et japonaise de restaurants à franchise, implantée depuis près de cinquante ans déjà aux USA, et propriété de Mitsubishi). Verdict ? vraiment, vraiment mauvais. La soupe était potable ; mais les nouilles : une infection. Et c'est cher pour ce que c'est (au moins 10 € pour 80 g de nouilles, de l'eau chaude, du miso, un bout de gras, un bout de légume). Et les gens en redemandent. Eh.

Un très-réjouissant Mariage de Figaro de Beaumarchais au Théâtre 14, Porte de Vanves : beaucoup de verve, et d'éclats de rire. De Koning au Cent-quatre était coloré ou noir, selon les pièces, ahem. Une superbe exposition Balthus chez Gagosian dans le VIIIe : des paysages aquarellés passionnants et de touchants polaroïds de travail aux flous involontaires. Un très étonnant, autre occasion d'autre réjouissance, Gouttes d'eau dans l'océan de Fassbinder au A la Folie Théâtre dans le XIe, provocant à souhait, ça se détruit le cerveau, ça parle à chacun, et ça clope et se retrouve vite nu sur scène, toutes couilles ballantes.




L'importance de la concordance des envies.

Puisqu'on n'a pas eu de réponse — qu'on n'espérait pas même — il est logique de supposer que le fait de ne plus se voir l'arrange ou lui convient.

Le fondement de la liberté d'expression est la liberté d'opinion, pour laquelle on est, quelque tintouin qui se fasse ces derniers temps à propos de celle-là, encore inquiété, à tout le moins pris à partie. C'est le fait de ces autres terroristes, ceux de la pensée, qu'ils voudraient une et bien-pensante. Ils ne tuent pas de gens, il est vrai, eux ; mais provoquent l'autocensure, y compris la leur, puisque ce sont souvent les mêmes qui s'inquiètent de l'audimat, et par-là jouent les Procuste. Au diable les non-conformistes, même s'ils ne sont pas prosélytes, n'est-ce pas.

L'on désespère de la laideur de la grande majorité des gens croisés lors des allers et retours entre le XIXe et le XVIIIe. Ceci n'est pas une histoire de siècles.

Je n'entends ni les louanges, ni les remerciements, ni les excuses, ne portant foi qu'aux actes.

Bander c'est tendre. Le tout est de savoir ce à quoi l'on tend.

Allez !