Velos sous la Terre


Enfoncez-vous sous terre avec moi.

Sous la gare de Kitanoda, ainsi qu'en moults autres lieux peu fréquentables, se trouve — un gigantesque parking à vélos, gardé férocement par une dizaine de papys qui travaillent là pour arrondir leurs fins de mois (le plus souvent faveur aux anciens fonctionnaires).


Ça ne coûte pas diablement cher, en comparaison des loyers souvent exorbitants des places de parking pour automobiles : comptez 2000 yens par mois (environ 18 euros au cours désastreux du jour).

C'est immense, mais ne suffit pas, et fleurissent nombre autres petits parkings à vélo en surface.

Voilà, on peut rejoindre la surface qui, contrairement au parking souterrain, n'est pas équipée d'une machine à air conditionné...


2 commentaires:

Lionel Dersot a dit…

"arrondir leurs fins de mois (le plus souvent faveur aux anciens fonctionnaires)"

Ça n'est pas de "l'amakudari" de haute voltige et ils ont vraiment besoin d'arrondir leur fin de mois parce que la pension de retraite ne permet pas de vivre décemment, ce qui n'est pas le cas des parachutes dorés. En quelque sorte, le système permet effectivement à des petits fonctionnaires sortis de la piétaille de ne pas tomber dans la précarité, et c'est mieux ainsi. Donc, il faut un peu prendre du recul et cesser d'en sourire. J'en connais dans ma famille japonaise qui "profitent" du système qui les laisse en profiter en connaissance de cause. Le système public compense un peu son immaturité. Mais les dames qui font le service dans les fast-food, de plus en plus de +60 ans, elles en ont vraiment besoin et dépendent totalement du marché privé.
Les enfants et petits enfants des centenaires et plus dont on ne retrove pas les os entrent dans la même problématique. Sans la pension du disparu, ils l'auraient déjà rejoint. Ça n'est que le reflet de la médiocrité du filet social japonais.

a japanese book a dit…

On n'en sourit pas, sinon à travers le ton du billet, on s'en désole et constate une imprévoyance personnelle et une double folie collective.

Il faut ajouter l'envie vilaine qui pointe quand d'autres japonais — typiquement la femme au foyer cinquantenaire dont le mari n'a réussi aussi bien qu'elle l'avait espéré — font la remarque d'un air de secret de polichinelle.