Bleu Barbe Et bla




Lundi, au matin.

Un peu fatigué, couché trop tard, ou plutôt levé trop tôt, même si l'on préfère les heures du petit matin car elles sont claires, celles tard-nocturnes sont les seules sans compagnie.

Ah, ce ciel bleu, depuis hier ! le fond de l'air est frais.

Il manque une clope au café.




La barbe est à l'homme ce que la chevelure est à la femme. Sans faire de freudisme facile, c'est pour cela que le glabre prédomine encore (et les cheveux courts : castration : au Japon, porter une barbe en service public ou assimilé, comme la Poste, équivaut à une mise à la porte). Les parisiens (Pharisiens ?) auront toutefois remarqué la floraison de ces barbes de trois jours, bien tenues, qui sont une démarche masculine, encanaillerie (Samson) très en règle et bien comme il faut, du trendy auquel on ne peut échapper, en somme, encore une fois ; mais on digresse. La barbe est à l'homme ce que la chevelure est à la femme, à cet avantage près : on peut en changer plusieurs fois par semaine : rasé de frais, un, deux, trois jours, pattes, bouc, collier, moustache, à la Django, à la Hitler, à la mousquetaire, à la Nietzsche (selon le temps qu'on désire y consacrer), et barbichettes, barbes en pointe, fleuries, à la Hugo, à la capitaine, aux angles et pentes de variations illimitées. C'est que ça repousse vite. Et c'est que c'est gratuit. Alors pourquoi se priver. De la même manière que les hommes ont leurs 28 jours hormonaux en une seule journée, sortez un peu d'une zone de confort (à la quelle il est par ailleurs facile de revenir) et changez de visage un jour sur deux (voire tous les jours). Et pas besoin de maquillage.




Gulliver & Lilliput.

L'url de ce blog commence à me déranger.

En permanence ailleurs, à envisager ce qu'une, malheureusement, sera et ce qu'autre, en d'autres temps plus cléments, fut. Il y a les rêves, aussi, dont on se rappelle parfois, au matin.

Et ces gens qui restent à quai ?

Allez.



2 commentaires:

Lionel Dersot a dit…

La coupe Steve Jobs n'est pas d'obédience japonaise, et les patrons français barbus sont plus que des exceptions. Certes il y a le moustachu de Total qui tranche, mais quoi, dans quelle société n'y a-t-il pas de formalisme? Et quid de la dictature du cool et du tutoiement?

n a dit…

Bien entendu ! Je ne sais pas vraiment ce qui se passe dans le paysage contemporain visible occidental (politique, économique, télévisuel, même) ; il est certain que les vrais barbus se comptent sur les doigts d'une main. Et comme vous le rappelez, chaque société, chaque groupe, cercle, clan, a son formalisme et son grégaire rassurant du qui se ressemble s'assemble — auquel s'ajoute le code et formalisme attendu (car publicisé) par l'extérieur. Enfin bref. Il faut croire que certains cachent des armes dans leur barbe, pour qu'elle soit si mal vue (ou justement parce qu'on n'y voit plus trop clair), ou croit-on naïvement que le rasage met à nu ? Toujours est-il que le dernier barbu rencontré (un ingénieur papier), qu'est-ce qu'il était beau. J'aurais bien mis un point d'honneur à le voussoyer ; mais il est américain... Bien à vous !