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Samedi, au matin, bien tôt passé.

Longue semaine, bien pourtant septaine, de perception distordue (pléonasme), distendue par les multiples sorties-restaurant dus à de la visite japonaise, et par le contre-coup du tard-coucher de jeudi (Grandes Personnes).

Une soirée de drache comme rarement, l'autre jour (les chaussures n'ont pas encore séché), du bleu ce matin, clair rafraîchissement à toute heure qui fait greloter la vieille dame de l'étage inférieur (le chauffage devrait revenir d'ici quinze jours).

On a commencé de faire tirer les photos prises ces dernières années. Assez chouette d'avoir quelque chose devant soi. Et non pas sur quelque serveur en Californie.

Café, pointe de lait ces derniers temps.




Un chocolat amer, italien et salé, qui a dû prendre un sacré coup de chaud, dans une valise, probablement. Les gens ont parfois des omiyage impromptus qui laissent pantois.

Le nombre incroyable, chaque jour, de gens qui demandent de l'aide — Roms mis à part. S'il vous plaît, aidez-moi. Dix centimes pour manger. Dix centimes pour l'essence pour la voiture où ma fille qui est malade. Dix centimes pour que je n'aie pas à voler. L'autre jour, c'était au supermarché. Pas dehors : dedans. C'était la première fois ; ça surprend. S'il vous plaît.

L'autre jour aussi, dans le métro, une fille, jolie, la vingtaine, qui se confond en excuses, voix petite et hachée, étudiante, coloc qui a mal tourné, hôtel onéreux (hôtel?!), manger, une pièce pour dépanner, et qui eut un succès phénoménal dans le wagon. On sort, c'était ma station. Et là j'entends crier NORDINE! C'était la fille, qui appelait son mec (littéralement, m'est avis), un grand maghrébin squelettique. Ils se posèrent sur le quai, et se mirent à fumer un pétard (en attendant quelque chose de plus dur, probablement). Ça me fit penser à d'autres jours, plus lointains et étudiants, où un jeune passait pour vendre ses CDs dans le parc de Cluny (avant qu'il ne fut refait), les jours de soleil, parmi les déjeuneurs en herbe, pour tenter de se payer sa dose.




La numérisation des archives accélère l'oubli, par l'externalisation et al médiation de la mémoire, et réduit, si elle n'empêche, la découverte fortuite. Dans la même (dé)veine, la rédaction sur ordinateur rend sans objet toute la recherche, passionnante pourtant, sur le processus de la création littéraire (par exemple). Serait-ce cela, le chemin vers la fin de l'histoire ? (et pas les divagations pseudo-hégéliennes des clowns à la Fukuyama ? )


Et au passage, pour ceux qui n'ont pas pris la peine de se déplacer pour la soirée de rencontre avec les artistes, il y a exposition des œuvres originales de Kveta Pacovska, Henri Galeron et Philippe UG chez les Libraires associés jusqu'à la mi-octobre.

Allez.


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