Les jours...

... avancent désespérément vite, et sont trop courts ! Ou alors je dors trop encor ? Très "cliché", tout ça ; mais ressenti. Ciel changeant et jolie lumière, ce matin ; il fait frais.

Qu'a-t-on fait depuis mardi ? On a testé mercredi la multinationale multimillionnaire qui paie kopeks — on fera un post sur la recherche de boulot et les entretiens sur 日本はねぇ — et jeudi — hier, donc — une petite école située assez loin, mais fort bon contact — on a juste parfaitement oublié de parler salaire et visa... Ah la la, on ne me changera pas...

Mercredi, passé la nuit à Izumigaoka 泉ヶ丘 — coup de fil de la toute petite école de Kitanoda 北野田 : journée d'essai demain samedi, qu'il faut préparer ce jour —, et promenade en parc au matin jusqu'au temple habituel.

Reçu nouvelles de 川島さん et d'愛さん, qui auraient peut-être besoin de moi au musée Kawashima — principalement en rapport, m'est avis, avec la série de livres sur Sem dont M. Kawashima entreprend la publication.

Ça se passerait à Kooriyama 郡山, ce qui veut dire qu'on aurait à nouveau un dur choix à faire. Un peu trop de décisions à prendre ces temps-ci ! Pour l'heure, on passera la journée et nuit du 16 là-bas, histoire de voir de quoi il en retourne.

Je pense à l'un des derniers posts de Tokyo Journal de résidence au Japon, au sujet de l'éventuelle nécessaire refonte du style journalistique. Admirable, cette pensée et ce voeu, qui conçoient la presse comme un moyen d'éducation — et donc, en un sens, d'élévation de soi, des autres, etc. Et certes déprîmant, ce constat qu'il faille sans cesse revoir à la baisse le soutien du style si l'on veut pouvoir faire passer quelqu'information. Nietzsche est passé par là bien avant : c'est le nivellement par le bas inhérent à toute démocratie et société de consommation (le but d'un journal est aussi de vendre un maximum d'exemplaires, n'est-ce pas). On décapite tout ce qui dépasse ou l'intègre en relèguant, au mieux, dans la catégorie "curiosité" — qui lit et apprécie encor Proust par goût et non parce qu'on lui a mis dans le crâne que c'est "un des meilleurs romanciers français" et qu'il "faut" l'avoir lu ? qu'est-il de plus dangereux que Baudelaire, alors qu'on l'édulcore en l'historicisant dans tout bon manuel scolaire ? Bah, c'est au fond d'assez peu d'importance, car chaqu'un ne fait que ce qu'il peut vouloir faire.

On s'étendrait bien — c'est discussion passionnante — ; mais au boulot !

Aucun commentaire: