Voyages : 大阪 Osaka.

Je passai deux fois à Osaka : l'une en décembre 2006, l'autre en mai 2007.

Cette fois-là, je venais de Nara ; on descendit à la station JR Osaka, posa sac à l'hôtel, et vadrouille avant check-in. Air sec et frais d'un jour de grand beau d'hiver. Que marcha-t-on ce jour ?

La loop-line d'Osaka (大阪環状線, Oosaka kanjou sen) — qui est un peu à Osaka ce qu'est la Yamanote à Tokyo — est une ligne JR : on mit donc une fois encor le JRP au service, et fit premier arrêt à 鶴橋駅 , la station Tsuruhashi, dans les arcardes autour de laquelle se découvrit un curieux marché couvert, très coloré — qu'on apprit plus tard être zainichi-coréen —, dans lequel on s'attarda longuement. L'odeur des épices...

On descendit en suite à Tennouji 天王寺, où l'on se perdit quelque peu, se fit aider par ce qui se révéla un tokyoïte sur place depuis trois jours ; grande marche au tour du parc, dont l'entrée est payante ; marche aléatoire dans les environs de la tour Tsuutenkaku 通天閣タワー, où, me dit-on plus tard aussi, il vaut mieux ne pas traîner — les yakuza d'Osaka étant censé être moins gentils que ceux de Tokyo —; poussé jusqu'à au temple de Shitennou (四天王寺 Shitennouji), dont une part était l'ors en rénovation, et où l'on ne croisa pas âme qui vive.

Re-prise du loop pour Oosakajoukouen (大阪城公園 parc du château d'Osaka) pour balade dans le dit parc et grimpette jusqu'aux portes du dit château — et retour à l'hôtel pour clefs etc.

Je passai la nuit à l'hôtel Kitamachi — western style, net et classique — qui, comme son nom l'indique, se trouve au nord (...), dans un quartier effervescent — la nuit tombe vite en hiver — et, disons : "de commerce et de divertissement" — comprendre : bars, amusements, peep-show, "hosts" à tous les coins de rue, et sans doute bien des choses dans les arrière-cours et chambres hautes. On prit possession des clefs, posa le sac en chambre, et reprit route et rail.

Jusqu'à Namba (難波 なんば) par le grand tour — JRP toujours —, perdu dans la masse formidable de souterrains de rues, échoppes et néons : la fameuse Namba Walk — qu'on fuya quasiment de suite...

Retour au nord, erré un peu aux en-tours de l'hôtel, bon coup de blues et achat d'un bentou et onigiri, probablement périmés, à une vieille mamie qui faisait office de combini. On décida de se coucher tôt et de partir aux aurores pour Kagoshima, qu'on espéra plus paisible...

...

Le second passage à Osaka se fit quelques six mois plus tard.

On venait de Tokyo en shinkansen (JRP, JRP...) et depuis Shin-Osaka 新大阪 gagna Namba, où se trouve le Dotonbori Hotel, qui nous servit de Q.G. pendant trois nuits.

Je ne détaillerai comme tantôt le parcours : d'une part ça lasse, d'autre part on avait rendez-vous avec des connaissances, faites entre temps.

On décida de revenir à Osaka, avec en tête, aussi, l'idée d'une quelconque revanche sur le relatif mauvais moment que j'y avais passé quelques mois plus tôt. Grrr !

En vrac donc : Namba pour soba et marche à travers le "village américain" (アメリカ村 Amerika mura), que je ne trouvai pas sans ressemblance avec Harajuku, et Umeda 梅田 pour cuisine d'Okinawa, le premier jour. C'est là où je remarquai que, bien qu'on roulât à gauche ici aussi, la circulation sur les trottoirs se faisait à droite... A en croire les locaux, c'est Tokyo qui est étrange、笑.

L'en-demain, bonne trotte : Namba, Dotombori 道頓堀 (doutonbori), Nipponbashi 日本橋, retour par l'est à la station Nankai Namba 南海なんば , puis suivi la ligne Nankai à pied juqu'à Imamiya-Ebisu 今宮戎 — se trouvant au passage nez-à-nez avec petits temples bien cachés —, Ebisucho 恵美須町 (ebisuchou), puis Tennoji-koen 天王寺公園 (tennouji-kouen) où l'on entra, ce coup-ci, et posa ses fesses.

Grand beau temps et petit air marin ; c'était la saison des roses. On discuta un bon moment avec deux vieux sieurs qui, sembla-t-il, prenaient soin des chats ayant élu domicile dans les fourrés.

Ce fut assez amusant de retrouver le pourtour du parc : on était déjà passé par ces grandes avenues bordées d'arbres. L'intérieur me sembla plus grand qu'il n'y paraissait du dehors : grande balade, exposition Guimet en cours dans le musée du parc — ça c'est du dépaysement... — qu'on snoba par principe. Et parce qu'il faisait bon marcher.


On reprit le cours de la marche et rejoignit, par Daikokucho 大国町 (daikokuchou), le repaire de Namba, qu'on atteignit assez vite.

Au soir, invitation pour un lieu où l'on devait revenir d'innombrables fois : 泉ヶ丘 ! où très-bonne compagnie.

Le jour suivant, parc Utsubo (靫公園 utsubo-kouen), plus petit que celui de Tennouji, où l'on siesta allègrement, dans l'herbe, entouré de roses de toutes couleurs — mélange et arrangement bien kitsch tout de même.

Au réveil, le parc s'était peuplé de salary-men armés de bentou. On avait bien dormi tout de même — par ailleurs sous-estimé les rayons du soleil de saison —, et décidai de poursuivre chemin.

Marche encor et toujours, par le nord ce coup-ci, et Nakanoshima 中之島 , l'île entre Dojimagawa 堂島側 (doujimagawa) et Tosaborigawa 土佐堀川 , le long des quais, où posé un temps — les gens en costume jouaient au volleyball, esprit bon-enfant... Puis descendu de l'île au niveau de Kitahama 北浜, et plus bas encor par l'avenue Sakai-Suji 堺筋, jusqu'à Nagahoribashi 長堀橋, bifurqué, et pas connus de Shinsaibashi 心斎橋 à Dotombori...

Nouvelles remarques : ici les gens fumaient en marchant, et aucune retenue au téléphone portable... C'est bien le sud, et certes différent de Tokyo. Tant mieux diront certains. Eh.

Souvenir d'une mise en pluie qui me fit fugacement penser à Cape Cod : chaud malgré l'eau, et tout se calme l'ors...

On rentra, après ultime vagabondage, à l'hôtel — réglage du réveil-matin, et tost-coucher : c'est qu'on partait l'en-demain pour Shimane-ken...

Aucun commentaire: