と言われてる
est une expression qui fait loi au Japon, et que j'ai bien du mal à voir en peinture.
"Il est dit que..." — "... , en dit-on" — "... est réputé pour... " — "D'aucuns considèrent que..." : autant de manières, qui n'épuisent pas ces mots simples, de dire la même chose : l'absence de fondement de l'assertion.
Car qu'est-ce que cette voie passive ? qui est ce on ?
96% des consommateurs ? trois quarts de la population ? une part non négligeable des électeurs ? mon voisin ? ma cousine ? ta sœur ?
Eh bien, vous pouvez toujours chercher.
C'est le (faux) argument commercial par excellence, la meilleure manière de vanter (à tort), les mots qu'on n'emploierait pas si l'on avait des faits, des chiffres à présenter pour appuyer les dires.
C'est la renommée supposée, le renom facile, la rumeur dirigée, le papot de grand-mère, le ragot de femme au foyer — à l'échelle locale, nationale, mondiale.
...
Ça me fatigue d'avance de chercher de vrais exemple, ou même d'en inventer, tellement les media nous en gavent, alors voyez par vous-mêmes l'ampleur de la catastrophe.
On sait déjà qu'au Japon, la réputation fait tout. C'est à cause d'elle, ou grâce à elle, que les commerces fleurissent ou périclitent, que les athlètes sont encensés ou dénigrés, que le salaryman monte l'échelle ou se suicide, sans rapport aucun avec leur réelle valeur (si tant est que cela veuille bien dire quelque chose).
Eh bien ajoutez à cela que d'aucuns peuvent impunément la créer de toute pièce — seule restriction légale : l'insulte est bannie. Il suffit de prétendre l'avoir déjà entendue.
Et comme il est très important ici, de faire ce que tout le monde fait, ou est censé faire — car qu'en dira-t-on si l'on ne suit le qu'en dit-on ? — , ça fonctionne des feux de dieu.
En prenant le contre-pied, on pourrait encenser le procédé, qui ferait, suivant l'argument qui consiste à souligner qu'on précise bien que ce ne sont que dires rapportés, figure d'honnêteté exemplaire... I don't buy this.
Ne baissons pas la garde !
Grrr !
Car la viande noire fait la nique aux crocs, madame.
2 commentaires:
Salut
tu nous fais un coup de "calcaire"?
celà dit c'est bien connu "le clou qui dépasse attire le coup de marteau" ;)
Rien que de très-habituel ! : )
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