Decembre Japon Tentation Et bla



Mercredi, tôt.

Bureau-bibliothèque à l'est : c'est absolument éblouissant à sept heures. Et la chaleur conséquente dans le froid matinal.

Les jours sont longs et courts, ces derniers temps. D'habitude on ne les voit juste pas passer. Peut-être parce que là on est occupé uniquement à des choses qu'on préférerait ne faire pas. Impression qui est souhait, de vendredi.

À tout le moins, ce grand soleil et ce ciel sans nuage réconfortent à bonne mesure. En sus de filer leur dose de vitamines D.



On repensait, dans ce train pour très-loin, il y a une paire de jours, à la chouette série de Senbei, et ces péchés capitaux. Le Japon comme Pays de Tentation.

On peut peut-être se faire une idée de l'état des choses, d'autres choses aussi, en chemin de traverse : de même que toutes les avancées en biologie sont faites grâce à des observations de corps anormaux (quand tout fonctionne bien, on ne voit que peu de choses), ici tout ou presque est gonflé, outré, disproportionné.

Le passage sur l'envie. Pointe aussi au fait que le mariage est une idée féminine — quoi qu'en disent les "féministes" — et que l'homme confond cette idée et moyen d'assurer un confort stable, avec leur penchant à l'appropriation — l'instinct collectionneur —, se retrouve pris au piège et se retrouve à voir ailleurs. Si le lavage de cerveau n'a pas déjà eu lieu — pour ma part c'est déjà trop tard.


Parce que bon, la finalité de tout ça — on n'a d'autre maître que ses gènes — c'est tout de même de disséminer son sperme autant que possible.

Curieux, ces sept interdits qui indiquent et coïncident avec la nature — si ce mot a encor un sens — de l'homme — je dis "l'homme" parce que c'est convenu ; aussi parce que les théoriciens de la chose furent souvent mâles : les femmes ne s'occupent pas guère des "péchés", ceux-ci étant vite tournés dans un sens arrangeant par ce qui leur vaut de raison, c'est à dire, les sentiments.

À se culturer — et la religion est un moyen rapide et sûr pour ce faire, quelle qu'elle soit : il y a des devoirs et interdits en toutes (disons : ou presque, car au fond je ne sais ; mais bon, il y a fort à parier que, vu que c'est un instrument de domination) — et "se culturer", car se cultiver c'est une autre affaire —, à réprimer les pulsions, eh bien on s'irrite on se stresse, et sublime le tout en croyance : c'est bien foutu et arrange plein de monde. Dans le Japon contemporain, c'est à dire, du Commerce, c'est plutôt embêtant, vu que ça réduit l'activité de la machine. Je ne suis pas surpris de voir que la sauce chrétienne a pris un peu : c'est juste une survivance de temps d'une société moins fondée sur l'outre-consommation. À présent, on vit juste plusieurs vies, histoire d'avoir la conscience tranquille : le travail, les amis, la famille, le plaisir échappatoire : l'illusion et le manque.

 

Enfin bref, j'en sais rien : réflexions branlantes en vrac. Il y a des choses à dire ; pas sûr que cela vaille la peine et le temps de. Et peu importe au fond.

En revanche, allez jeter un œil sur l'article de Suppaiku dans Minorités — c'est bien mené, ça dépote et dresse un bilan sans fard de la chose. Tentez donc d'y redire, j'en rajouterai une couche. J'espère tout de même que des non-convaincus liront le texte, histoire d'être un peu réveillés. L'éperon est salvateur.

J'utilise beaucoup le mot Chose ; la prochaine fois on essaiera Truc.

Allez, en route pour loin et long-temps.



2 commentaires:

Madjid Ben Chikh a dit…

Je culpabilise, maintenant, j'aimerais dire de jolies choses sur le Japon...
Revu la semaine dernière un clip de l'Office du tourisme. Le Japon de Kyoto, de la province... Tokyo est une ville tellement chaotique. Le Kansai est terriblement triste mais il y a comme une nature joyeuse qui y cache la misere.
Ce pays a besoin qu'on lui dise la verite. Que ses ecrivains sont brillants, ses architectes talentueux et son histoire riche. Mais que la reduction operee par la television et le show business ainsi que l'incurie de ses elites, leur corruption ainsi que le terrible brain washing scolaire ont fait que bien souvent les etrangers en savent un peu plus long que les locaux...
A part cela, mes promenades dans les parcs la semaine derniere et cette semaine ont quelque chose d'enchanteur. Le week end a ete synchro avec le debut du "plein erable". Je reste pantois devant tous ces papys armes de teleobjectifs plus grands que grands, a l'affut d'un oiseau venat se poser sur un erable... J'ai un eleve comme ca. Et je commence a avoir moi aussi des reves de teleobjectifs...

n a dit…

Rien ne t'empêche d'en dire, de jolies choses sur le Japon. Je disais ça il y a quelque temps déjà, dans une fausse polémique — que le Japon, c'est juste le pays où je vis, et que je découvre. Quand il n'y aura plus rien à découvrir, contre quoi pester, eh bien je n'en parlerai probablement plus ; mais à ce moment-là je serai probablement mort. Ou décérébré, qui sait.

Japonais : une marge de talent, le lit de Procuste et la mémoire d'un poisson rouge pour le reste...

Ah, le couteau et la plaie... À force de bosser quinze heures par jour, j'ai loupé l'érable cette année... Ce qui, d'un autre côté, n'est pas plus mal, en viens-je à penser, vu les centaines de photos en attente de tri et de traitement... Mais tout même...