Les Compétences D'abord




Ces derniers temps, on voit un peu partout diverses variantes de la campagne gouvernementale contre la discrimination à l'embauche, inaugurée le 18 avril 2016 lors d'une table ronde ayant rassemblé El-Khomri, Macron, Bargeits, Kanner, etc. Ils semblent bien contents dans l'image qui suit :




La campagne publicitaire de sensibilisation s'occupe uniquement de l'angle racial, présente à chaque fois un couple de beaux mâles ou jolies femelles, dont l'un a la peau plus foncée que l'autre, et laisse sous-entendre que cette teinte est la cause directe, ceteris paribus (toutes choses tant égales par ailleurs : diplômes, compétences, certes, mais aussi santé, antécédents culturels, religieux, familiaux et amoureux, etc. : tout, n'est-ce pas, comme si ce n'était pas important...), du rejet du candidat à l'embauche (et que c'est mal)(en plus d'être pénalement répréhensible) :








C'est, de toute évidence, une bonne blague. Si deux de tels candidats se présentaient pour le même poste, il faudrait bien en choisir un ; mais s'ils sont en tout point identiques, couleur de peau mise à part, comment les départager ? Alors bon, si l'un est obèse (qui est un signe de bien plus de choses que d'une sur-nutrition), l'autre bègue, l'un bien peu adepte du voussoiement, l'autre a une passion qui est un complément déterminant pour le poste, l'un les cheveux sales, l'autre une ambition certaine, l'un n'a aucun goût vestimentaire, l'autre ni bras ni chocolat, l'un semble d'une nervosité hors-norme, l'autre un autodidacte génial, l'un paraît bien dans la lune, ou place le mot "respect" toutes les trois phrases...

Et puis, il faudrait déjà que tout le monde accepte le contrat moral qui détermine ce que c'est qu'être français (puisque la campagne se place uniquement sur le plan du "racisme"), et ce contrat est extrêmement favorable si on le compare aux Blut und Boden ou au Brain Drain : ce contrat est culturel : il suffit d'accepter, d'embrasser la langue française, son histoire et ses institutions ; et de (tenter de) travailler (ce qui ne semble pas aller de soi du côté de Barbès, par innocent exemple).

Choisir, c'est discriminer, littéralement (le latin discriminare signifie : mettre à part, séparer, distinguer, différencier : choisir). Alors que nous dit le gouvernement ? Ne choisissez pas ? ...

Bien sûr, on suspecte la bonne intention derrière la catastrophique mise en forme : la France se veut une méritocratie. Mais bon, on ne naît ni ne grandit pas égaux ; l'égalité et la justice en fait (dans la nature, comme dirait l'autre), ça n'existe pas. Dans la culture non plus, d'ailleurs : un mot de recommandation préalable d'une personne influente (ami de papa) facilitera grandement l'embauche.

Par ailleurs, nous avons trouvé sur le net des détournements qui soulèvent
des questions connexes d'intérêt certain, certes parfois sous un angle et d'un humour (?) douteux :










D'un humour (?) douteux, avertis-je.

Enfin, comme le rappelle le détournement suivant, il ne faut pas croire que le racisme anti-blanc, ça n'existe pas. Il suffit d'aller faire un tour à l'ANPE, à la CAF ou à la Sécu (où évoluent également des gens très serviables). Certains (le plus souvent certaines, d'ailleurs) ont eu l'intelligence de passer les concours de cadre C, sont tranquilles et indélogeables, et exercent la totalité de leurs petits pouvoirs avec une discrétion (au sens de : pouvoir discrétionnaire, on précise au cas où) totale et subjective (comme tous les employés de bas échelon, à la manière des guichetiers).




Enfin, pour ceux (ou plus probablement celles) qui sont convaincu(e)s que l'égalité et la justice existent dans le monde, un petit plaisantin a même pondu cette évidence :




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