ÉT GBRU TV Et bla





Jeudi, au dernier jour de juin et matin.

Les deux signes sûrs de l'entrée en l'été : no-bra et odeur de brûlé. Qu'est-ce à dire ? Le premier, ces tétins et seins gonflés sous un t-shirt blanc et seyant, l'autre jour dans la rue, ou la marque encore du soutien-gorge dans le dos échancré par la robe juste enfilée, l'autre jour dans le métro. Le second, ce sont ces insectes nocturnes qui s'introduisent dans cette même pièce lors d'une sortie cigarette en balcon, et qui viennent flamber sur l'ampoule halogène du lampadaire. Feu ci, feu là, et pareille inutilité, si l'on veut leur trouver points communs.

Sans lien aucun, hâte que la chôme estivale arrive.

Ces mots trouvent en nous un écho certain.

Fond de café.





Et donc cet angle de terre sort de l'union des pays européens ? Bah, les media français se sont bien appliqués à préparer le terrain, en répétant à qui mieux-mieux que le Royaume-Uni était un privilégié capricieux dans l'union, qu'il a reçu plus d'aides qu'il n'a participé au budget commun, etc. Du coup, l'€uro en a pris un coup (c'est l'heure d'en acheter, si vous avez d'autres devises). C'était assez probable : réfugiés syriens (et autres) aux portes françaises, et à la porte (durcissement des conditions de visa voté récemment) : repli sur soi accentué, conséquence de notre présente ère de paix, du confort personnel de tous, et du profit (qui va encore grossir) de quelques uns. N'oublions pas l'insularité, n'est-ce pas. (Les Japonais se trouvent le moins mal à l'aise avec les seuls Grands-Bretons, et mettent eux-mêmes cela au compte possible de l'insularité.) Enfin bref, plus généralement, les moyens de communication de masse ont donné l'impression que chacun pouvait toucher le monde ; les profiteurs (au sens non péjoratif de personne qui recherche le profit) ont bien profité : on va à présent assister, partout à un retrait des gens du monde, à commencer par nos vieux pays dits industrialisés (alors que l'industrie n'y est plus : les profiteurs ont veillé à mettre les usines ailleurs, c'est moins cher). Il faut peut-être le souhaiter : la spécificité, c'est la (sur)vie (rien de pire, en génétique, que l'uniformité : en cas de catastrophe, tout le monde y passe), et il est probablement possible de filer la métaphore au domaine national-culturel (ou même intra-national). Enfin bon, tout cela n'est que des mots : peu importe, n'est-ce pas.





Scène folklorique, mercredi dernier, boulevard de la Chapelle, quand un cortège de tentes fut traîné par des immigrés et quand, cinq minutes plus tard, on croisa une trentaine de gendarmes en armures et pas de course, qui allaient probablement rejoindre les premiers.

On reste sur sa faim avec la version télévisée de Preacher (dont, du coup, on a repris la lecture en comics : quelques tomes parurent en France il y a plus de dix ans, avant que quelqu'employé se barrât avec la caisse de la maison d'édition, si je me rappelle bien ce que j'entendis à l'époque). Person of Interest se termine de manière assez décevante ; le reste était pourtant intéressant. Par comparaison à ses autres œuvres, déçu par Master Keaton, dont on s'est aperçu qu'il avait enfin été publié en France ; le principal défaut n'est pas le fait qu'il repose sur des stand-alone, mais que le personnage principal n'est pas suffisamment fouillé, intimement (et ressemble de ce fait plus à Hercule Poirot qu'à Sherlock Holmes) ; Re-master n'y change pas grand-chose. En revanche, une finale très réussie pour Game of Thrones.

Ce sentiment mêlé, à voir les gens sortir le téléphone intelligent – photo, autoportrait ou pas, film – à toute occasion sortant très légèrement de l'ordinaire. Dans les concerts on voit un champ de phones ; les choses vues systématiquement via un écran ou deux ; tout ça, probablement, pour quelques Vues sur YouTube, ou quelques Like sur le Book des Faces.

Les pièges ? il n'est que ceux qu'on tend à soi-même.

Allez.




3 commentaires:

michèle dassy a dit…

J'aime bien vos séries de photos et certaines beaucoup. Je ne lis pas les textes, je préfère regarder toute seule sans être guidée par un texte.

michèle dassy a dit…

Vous souhaitez guider les "spectateurs" lorsqu'ils rédigent? Chacun son truc.

n a dit…

1) Les photos n'ont aucun rapport avec le texte.

2) C'est un vieux message (2007?) ; mais si vous saviez ce que les gens, parfois, laissent comme commentaires... Remarquez, ils peuvent rédiger ce qu'ils veulent chez eux. Par ailleurs, si l'on suit votre raisonnement, pourquoi voudriez-vous guider et inciter à ne pas guider ?