Bla divers et varié.



Mercredi.

Anniversaire d'A., demain ; la lettre n'est pas encor partie, ni écrite... Ah la la.

Une joie que ces grandes baies vitrées au sud-est, et les fenêtres au nord-ouest. Rien de tel que la lumière. (On est aussi des plantes.)

Quelle idiotie, cette délocalisation d'Okinawa à Guam. Qui par ailleurs est une destination favorite des Japonais (le Proche-Hawaii, n'est-ce pas).

Tiens, ça faisait long qu'on n'avait fait mention de fait divers. Et posté billet avant le soir.

Un peu de chauffage avant départ.


La communication, tant recherchée par d'aucuns, n'est, également, que bien & service de consommation. Informations, opinions, avis, questions, réponses, insultes, mots doux : livres, hamburgers, tables, voyages, clopes, et que sais-je.

Le déficit et manque communicationnel : économie, addiction : marché. Allons pêcher une bonne conversation comme on achète du sexe.

Gratuit ? rien n'est gratuit. L'entropie, voyez-vous.

Fatigué du discours vide et convenant ? Faire sortir ce qu'on a envie d'entendre ? Mmmh.

Les éléments de réponse, hors de soi ; la réponse, en soi.
なんてねっ。

Un grand et parfait oubli ; une acuité sans trouble.

Discours du professionnel : Les amateurs se prennent pour qui ? (pour des pros ?)
Discours de l'amateur : Les professionnels se prennent pour qui ? (pour des dieux ?)
C'est l'histoire de l'herbe sous le pied, et du pied sous l'herbe. De l'œuf et de la poule. De la cour et du jardin. De la part et du marché. De l'enfant, du vieillard. Du pouvoir et, non du savoir, mais du monopole du savoir : du pouvoir de juger, d'inclure, d'exclure. Des enfants qui se prennent pour des rois. Et du roi qui rêve de conquérir le monde, ou de celui qui veut l'absolu silence.


Ce n'est pas parce qu'il se trouve un outil qu'il faut s'en servir. Ce n'est pas parce que c'est plus rapide, plus pratique, que ce n'est pas un piège, et qu'on n'y aura moins de perte que de gain — de gain de quoi, au fait ? Ce n'est pas parce que quelqu'un pleure qu'il faut l'ignorer, ou tendre un mouchoir.

Possible que cet insupportable Badiou ait raison sur ce point, que la pensée de ce siècle est celle du binaire. C'est que c'est tellement pratique. Penser par deux, penser par couple, c'est s'ôter la possibilité, la voie étroite, du champ large et du jeu.

Ne se méprendre pas : le jeu est quelque chose de très-sérieux. Un peu de discipline dans la picore, que diable.

Plus on regarde de loin, mieux on voit le paysage, moins on distingue les crottes de scarabées. Vous voulez voir la racine de cette herbe ? rapprochez-vous. Est-ce que je connais mieux Tanaka en parlant des Japonais, ou est-ce que je connais mieux les Japonais en parlant de Tanaka ? Qu'est-ce que c'est que cette question ? Et qui oserait encore, sans pécher par orgueil et petitesse, censurer l'un ou l'autre discours ? (On parle bien d'économie et de résultats de comptes de l'épicier du coin, de politique et de Nakagawa, d'histoire et de biographie, &c.)

Mais : d'où et pour quoi je parle.
Qu'il y a un entre-deux et au moins deux au-delà.
Que l'image de la ligne est fondamentalement fausse, que tout part dans tous les sens.

À part ça, il fait bien beau, bien frais encor, ce jour.

Allez, cessons là.


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