Osaka Hanagata Kabuki.


Mi-février (je sais : c'était il y a plus d'un mois ; mais publier plus de deux billets par jours, ça fait brouillon, et vous auriez du mal à suivre ; ), on nous traîna, pour la première fois, au 歌舞伎 (kabuki). Traîna ? Ben oui : la fatigue et mal fessier ne disposèrent pas à la meilleure volonté. Ajoutez à cela des sièges exigus et bas, et les quatre heures de spectacle furent un peu longues.

Avec un peu de recul : plein de couleur (les costumes de la pièce de fin) et plein les mirettes (le plateau tournant sous la neige de la première pièce ! et les toiles d'araignées de la dernière), trois histoires fort divertissantes (préférence pour la première).

La déclamation (qui rend le texte incompréhensible) est plus ou moins marquée. Le parler de la première pièce était quasiment identique à celui de nos jours (personnages d'origine modeste, quelques formes archaïques, rien de bien méchant). Le drame, c'est l'ors qu'apparaissent nobles et guerriers (Heike & Genji dans la seconde pièce) : là, il faut vraiment s'accrocher pour distinguer quoi que ce soit.


Bien agacé par la pratique du 掛け声 (kakegoe), interjection (nom d'école, d'acteur ou de posture, semble-t-il) lancée par une poignée d'amateurs éclairés du public, juste avant qu'un acteur prenne une des poses traditionnelles de montre (見得 mie), à fin d'attirer l'attention des ignorants et de manifester sa satisfaction — よろずや! La rumeur veut que ce soit un exercice particulièrement difficile, le timing étant très-important.

Aux entr'actes (deux fois trente minutes, si je me souviens bien), libre à vous de vaquer à ce qui vous plaît — la coutume veut qu'on apporte son bento, et qu'on grignote sur place. Avant la reprise, une véritable armée de staff aux sourires enjôleurs passe dans les rangs pour intimer aux spectateurs d'éteindre leurs portables — pas d'accident sonore ce coup-ci ; mais gageons que cela doit arriver...

Voilà, c'était le hanagata kabuki de février. M'est avis qu'on retournera voir le même programme après avoir bossé un peu, et conjecturé des auspices plus favorables !

Interdiction de prendre des photos pendant le spectacle — levée aux entr'actes.

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