Déclaration des impots sur le revenu au Japon & Sakai Minami-kuyakusho.


L'arrondissement-sud de Sakai s'est doté, il y a peu, d'une belle mairie où l'on trouve, comme souvent, les services de sécu, de retraite, etc. — elle recueille même les déclarations d'impôt sur le revenu (shotokuzei) en période de remise (mars).

Vous n'avez qu'un petit baito ? ou faites-vous toutes vos heures, mais votre employeur japonais a une bonne vieille mentalité paysanne et refuse de vous déclarer, histoire de n'avoir pas à payer vos frais de transport, la moitié de votre sécu etc. ? Fort à parier que vous aurez à aller faire un tour au centre des impôts le plus proche, ou à votre mairie d'arrondissement.

Là, muni d'un petit papier de votre employeur disant combien vous avez touché cette année (invérifiable), du couple alien card / inkan et de votre livret bancaire (au Japon il y a carte et livret, qui sert à toute opération), après quelques minutes d'attente, un premier aiguilleur interviendra, vous passera à la préposée à l'aide au remplissage, qui vous aidera au dit remplissage (n'en attendez pas des merveilles : ce sont comme vous des baito...), vous passera à son tour au préposé à l'enregistrement des déclarations (souvent ibid.), qui passera, après vérification, votre feuille au préposé à la saisie des données, l'ordinateur calculera la somme due, on vous remettra l'imprimé, et voilà : le tout sera débité (ou crédité) sur votre compte en banque.

S'il y a erreur ou remord, vous pouvez toujours aller rectifier votre déclaration au bureau des impots (zeimusho), où des personnes autrement compétentes vous attendront, bienveillantes.


Sachez que si vous êtes en régime de baito — c'est-à-dire que vous payez vous-même la sécu, la retraite, les transports, etc., non prélevés sur votre salaire — vous pouvez déduire plein de choses — encor heureux — du montant imposable, à commencer par les frais de transports (invérifiables, semble-t-il, et aucun reçu demandé : vous pouvez doubler et dire que vous ne commutez pas de votre domicile, etc.). Pour le reste (frais divers liés à votre travail), le reçu est de mise.

En bon Français, nous sommes habitué au centralisme et à la rigueur — de plus en plus aléatoire, semble-t-il — bonapartiste. Au Japon — "le Japon est en Asie", n'est-ce pas — tout est plus vague, plus flou, tout se discute. L'employé de mairie, des impôts, ne fait que son boulot, ce n'est pas de son argent qu'il s'agit : il tournera l'œil d'un air entendu, vous suggérera divers moyens pour tourner les règles, etc., et tout le monde y met sa couche de gruge, du patron au fonctionnaire.

Vous pouvez même tenter the ultimate move : vous mettre à genoux et supplier, que vous n'arrivez à joindre les deux bouts, que vos parents dont vous vous occupez sont malades et vous sucent la mœlle, que... — et vous serez peut-être même exempté d'impôts pour l'année...

Sachez tout de même qu'un étranger qui paye ses impôts et joint le récipicé à sa demande de renouvellement de visa, est un bon étranger.

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