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Jeudi, au soir et retour de Namba où au-revoir à la famille de passage. Koya-san était déjà en habit rouge, semble-t-il — c'est qu'il y fait plus froid qu'en plaine et littoral.

Bientôt deux heures du mat' et curieusement peu sommeil. Bah.

Presque six mois de retard / décalage dans les photos — pour la couleurs en tout cas.

Intéressant, dans ce sens que ce que je bidouillais il y a six mois ne me plaît plus. À titre d'exemple les quatre clichés de ce billet. Les clichés en noir — arrêtez de parler de noir et blanc, sinon comme raccourci pour se mettre à la hauteur de l'interlocuteur, SVP — — ou de monochrome, qui peut être bleu ou rose, par exemple — ne datent que de juillet, et j'aime assez les résultats, obtenus avec un filtre perso mis en place à l'ors pour obtenir une balance à la Moriyama — par exemple ici ou . Il y a même un topic qui regroupe le tout.




D'ailleurs, il semble bien que l'avenir du blog de ceux qui n'ont pas le loisir de pro-blogger, soit le photoblog, ou blog-photo, ou que sais-je encore — c'est dire qu'à défaut de pouvoir prendre le temps de mettre du bon texte, on met de la photo. Il semble — malheureusement ? — qu'on soit en bonne voie ici.

Il y a un je-ne-sais-quoi qui me dérange, dans la foison foisonnante — c'est redondant, merci j'avais pas remarqué, mais il y en a un tel paquet — des photo-blogs. Ce sont les photos qui me troublent et me titillent : ils ont tous les mêmes appareils ou presque, et toutes ont le même grain, la même tenue — merci le numérique et tant de millions de pixels et de centaines ou milliers d'euros —, on retrouve les cadrages-types, tout ce qu'on peut voir en mieux dans les livres des grands bonhommes cinquante ans plus tôt — enfin non, pas cinquante ans, mais vous voyez ce que je veux dire.

La tendance est, en gros, qu'il faut faire dans le très-net (sauf que si je veux voir du très-net, j'ouvre un Shinoyama de 1990-1992, par exemple). Ou le très net à un plan précis de la photos. Le top étant de mettre le très-net entre deux très-flous. On n'est plus impressionné par le sujet ou la prise — vu qu'on retrouve les mêmes refrains —, mais par la capacité des appareils. Et plus ça semble cher et plein de pixels invisibles, plus ça se ressemble. Bien sûr, il y en a qui sortent du lot. Ce sont d'ailleurs souvent des blogs de photos à l'ancienne, argentique, comme on dit. Peu importe.




Et les formats. Parlons des formats. Diable, faites des trucs un peu originaux, personnels, sortez du format New TV 16x9, des carrés à la Kenna & Cie. Retournez au 4x5, au 2x3 ou au format traditionnel, ou déconstruisez le tout si ça vous chante, ce sera toujours mieux. En même temps, j'y connais rien, n'ayant fait d'école de photographie. Peu importe.

Enfin bref.

Tiens, je parlais tantit tantôt de Moriyama. Si vous m'demandez son prénom, sautez plutôt le paragraphe. Le secret du succès ? Il faisait la même chose que tout le monde il y a quarante ans, c'est à dire, du noir flou à gros grain ; tout le monde a arrêté d'en faire, sauf lui ; du coup tout le monde prend son vieux pour du neuf, et les prix grimpent, grimpent (j'aurais aimé arriver un poil plus tôt). Ou quelque chose comme ça. Tant mieux pour lui. On ne se refait pas : j'aime l'éclectisme. Ceci dit, respect, car ce doit être l'un des seuls photographes de renommée mondiale sans assistant ni manager, et ça, c'est quelque chose.

Il y aurait des choses à dire sur les collectionneurs de contemporain — en gros ceux qui connaissent peu ce qui se trouve hors les magazines, le qu'en dit-on, les cotes officielles et les salles de vente. Mais assez venimé pour ce soir.

Allez, terminons abrupte la logorrhée impromptue. Il faudrait rédiger et mettre de l'ordre ; mais pas le temps. D'ailleurs qu'est-ce que je fais encore ici ?

Allez.



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