Et bla



Samedi, et soliloque matinal habituel de notes et impromptus mentaux.

Mme Fyn est occupée à ouvrir leur première échoppe à Kobe, donc levé tôt, de pair.

De belles journées ensoleillées, plutôt chaudes — hier on a grimpé le mont Katsuragi, ce matin on rempote menthes et olivier, met patates en terre —, et des nuits noires et froides, de l'air sec, comme en hiver.

On petit-déjeune d'épinards bouillis et d'œufs brouillés : trop de saloperies chocolatées, ces derniers temps. Les envies de fumer ne partent pas (au fond, pas vraiment envie qu'elles disparaissent), particulièrement devant l'ordi, quand on cherche ses mots, comme on dit, et l'on compense par l'ingurgitation massive de trucs au chocolat synthétique (les gâteaux et gâteries de supermarché sont, au Japon, particulièrement cheap — c'est cher pour ce que c'est, quoi).

Coffee Time.


Parfois, dans le train par exemple, ou à regarder évoluer les gens autour, dehors ce grand spectacle, on éprouve un estrangement profond face au fait animal-humain (humanimal, n'est-ce pas), se demande comment tous peuvent faire les choses qu'ils font avec tant de naturel. L'enfant qui bloque à l'idée que les gens sont des animaux : quoi de commun, en effet ? language, outillage, structures, super-structures, polices et religions, appropriation et accumulation, pillage et consommation, iPods et armes biologiques, rois et fous... Folie, tout ça. Qui se rend compte, aussi, que la grande part des "sentiments" sont des choses créées de toute pièce, par intérêt, rien de noble ou d'innocent, la noblesse et l'innocence qui par ailleurs n'existent pas ? Folie, se dit-on l'ors. Et on poursuit son chemin.

Cerisiers (les cerisiers "pas japonais", me fait-on remarquer, avec des fruits maigres, vous savez) en fleurs depuis plus d'une semaine, et ces grandes grappes blanches qui partent d'un buisson et qu'on aime, dont on ne sait le nom.

Le traducteur italien-japonais de l'entraîneur des "Samurai Blue" est à ficher à la porte. Qui a entendu son boulot à l'issue du match caritatif l'autre jour ? de l'invention et du n'importe quoi. On me répond que C'est intention qui compte, n'est-ce pas. Eh.


La critique a pour but l'amélioration. Je ne veux pas entendre d'excuses, ni la critique qui stigmatise la critique, arme typique des non-pensants.

Parfois, également, le sentiment d'entendre ou de lire une langue inconnue, alors que c'est du français, de l'anglais. Les gens ne se rendent pas compte de ce qu'ils écrivent, des mots qu'ils emploient — au cas où vous ne vous en étiez pas encore aperçus, je suis si possible sourciste, pour employer un terme du domaine de la traduction. Pas étonnant que ça ne se comprenne pas. Et lire ! la lecture... Alors que c'est censé venir avant l'écrit...

Re-découvert Aerosmith, il y a quelques jours, merci internet, et ce que c'est Rock ! On était passé à côté en adolescence et un peu après, au profit d'autres groupes plus Hard et Metal, comme on dit.

I need bits of craziness in this life.

Allez.


Ah, et on est "blog de la semaine" sur un forum Google. Je ne savais même pas que ça existait, et me demande bien à quoi ça rime. Bah.

Aucun commentaire: