Hatsumode 2011 Tajihayahimejinja Again




Rien de tel qu'un hors-saison pour se rafraîchir, et envisager les premiers jours de janvier sous la chaleur moite du mois d'août.

C'est donc la première visite aux dieux — qui ne se déplacent pas, eux, enfin sauf en kannadzuki, et sauf ceux d'Izumo, comme tout le monde sait — au sanctuaire le plus proche, Tajihayahime-jinja.

Ç'aurait pu tout aussi bien être un temple : les Japonais ne sont pas regardants quant à l'origine du dieu qu'ils paient pour qu'il exauce prières et vœux (mais soyez vigilants, je vous prie, quant à l'origine des légumes que vous achetez, sachant que la situation est toujours des plus catastrophiques à Fukushima, bien qu'on n'en dise plus rien, par ennui je suppose).




Enfin bref c'est parti, et commence en poubelles comme il se doit,
vu que les premiers jours de janvier font partie des rares fériés,
et par une marche dans l'air froid
(il fait une chaleur à crever, je sais : imaginez).




Ça pêche en zone interdite, négligemment, comme d'habitude, en équipement de pro.
Ou simplement de retraité désœuvré peu soucieux des lois et réglements.







On y arrive et comme on disait ailleurs,
la fréquentation du lieux explose toutes les statistiques annuelles dans la journée.
Des stands de takoyaki, crêpes et jeux divers ont poussé pour l'occasion.
En gros : les marchands dans le temple,
et la kermesse aussi.






On fait la queue pour se purifier les mains à l'eau de dragon.
Et regarde au tour ce pendant.








Les mamans anxieuses peignent leur progéniture adorée.

Ça ballade en poussette. Je regarde d'un œil envieux.

Ça mange des sucreries.












La queue pour la corde enclochée, cette fois.
D'autres en sortent.








Cul de renard
et face de mendiant.








Et re- la queue pour les omikuji,
le bout de papier de la loterie divine qui décidera des maximes obscures qui régenteront votre année.
C'est payant, bien sûr (on est au Japon je vous rappelle : le gratuit c'est louche).
Si cela convient (chance normale, bonne ou extra), on le replie et le noue quelque part, pour que cela se réalise.
Si cela disconvient (pas de bol, petite ou grosse malchance, tu meurs dans l'année, etc.), on le replie et le noue quelque part, pour que cela ne se réalise pas.
Comme ça tout le monde est content.
On est au pays des compromis (quand ça ne coûte pas cher au patronat).










À part ça, ça joue, ça mange, ça rigole et ça festoye,
on prend des photos et on papote, on se croirait presqu'en Chine.
Oups.










C'est aussi l'occasion de sortir le joli kimono.
Ou de faire pause pipi.










Tajihayahimejinja est réputé pour ses pruniers.
Enfin, pour les fleurs de ses pruniers.
Qu'on peut contempler, en saison adéquate, dans le parc un peu plus bas,
en descendant la colline.












Ensuite, c'est déjeuner du premier de l'an, en famille,
avec l'osechi traditionnel et la jolie belle-sœur,
mais c'est une autre histoire.

Ah, mais si vous ne savez que faire,
le hatsumode 2010 traîne encore dans un coin !


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