Froid Râler Vrais-faux Et bla





Mercredi, au matin.

Enfin récupéré et l'ordinateur et la connexion internet : ce fut plutôt rapide.

Bien frisquet, ces derniers jours. Il a même neigeoté, tantôt — enfin, rien de comparable à la campagne, blanche et froide étendue lors du retour au pays — et ce matin ça tient sur les toits. Pas vraiment envie de mettre les pieds dehors. Pas forcément besoin non plus : rien de prévu. Ah si, se couper les cheveux — bien qu'on les ait eu bien plus longs que cela, en d'autres temps. Et la salle de bains chauffée permettra que cela ne se transforme en calvaire, pour la première fois depuis quelques années.

Ah, et café !




Très souvent, Râler est, en France, un mode de communication véritable et exclusif. Râlons un peu, tiens. Comme si on ne faisait pas déjà que cela.

La Poste. Maintes fois j'ai encensé la Poste japonaise, une merveille de service et d'efficacité. La Poste française c'est, par comparaison, une véritable catastrophe et un calvaire sans nom avec, entre autres : rétention ou déni d'information (mais non monsieur le tarif imprimés ça n'existe pas il faut que vous preniez colissimo recommandé) pour vous faire payer les services les plus chers (obligation de chiffre d'affaire par guichet), diminution sensible du nombre de guichets consacrés à la Poste-courrier (au profit de La Poste-banque), et j'en passe (vive la privatisation). Dernière (pas si dernière que cela) en date : les facteurs (recrutement au lance-pierre), y compris ceux du (censément) fleuron qu'est ChronoPost, qui ne prennent plus même la peine de sonner ni de laisser des avis de passage. Heureusement qu'il y a des numéros de suivi, et que le client veille en place du prestataire de service.

TGV : les gens et le téléphone. Avec tous ces forfaits illimités, dès qu'on s'ennuie on passe un coup de fil, n'est-ce pas. Et puis, comme dans l'entre-wagon il y a du bruit et on n'entend pas, eh bien, dans le wagon c'est aussi bien. Quelques notes prise dans le Paris-Lille. "En plus j'aimerais bien faire l'amour avec toi dans un TGV. Tu sais, paf, comme si j'étais un inconnu." "Il t'a fait un clin d'œil? Oh le bâtard. Mais arrête de l'allumer aussi, hein." Et j'en passe. Heureusement que le trajet ne dure qu'une heure.




Fringe est remarquable — entre autres raisons — pour son sens prononcé du tragique : le point de vue quasi-omniscient donne un aperçu des subtil des choses terribles qui tombent sur ces sympathiques personnages principaux, qui eux-mêmes tombent par ailleurs comme des mouches.

 Hier L m'emmena déjeuner rue Ste Anne (quartier japonais de Paris, sous l'Opéra), où l'on trouve, pour ceux qui ne savent, contrairement à la plupart des restaus faux-japonais vrais-chinois (ou même juifs, dans ce coin du XIXe), de vrais restaus japonais — de nouilles, en l'occurence — avec de vrais patrons japonais et de vrais clients japonais (ben oui, ils viennent déjà jusqu'à Paris, il ne faudrait pas en plus leur demander de laisser tomber shoyu, miso et riz blanc) et vous savez quoi ? c'était vraiment, vraiment pas bon.

À voir telle couverture de magazine, il semble que la théorie du complot maçonnique, péril de la République, retrouve la faveur du public et des journaleux, qui ont dû faire les fonds de tiroir (du siècle dernier, pardon : de celui d'avant). Ah, il ne meurt jamais, celui-là. Un peu comme la connerie, cette diablerie moderne — ubique, protéiforme, internationale et immortelle.

Allez.



3 commentaires:

Unknown a dit…

Wow...
http://distourbia.blogspot.com/

christian Lefebvre a dit…

Ah, ah, de retour au bercail.
Tu n'as pas mis longtemps à retrouver les deux fleurons de L'ORGANISATION.
Tu as tâté des restaurants exotiques, (pour tromper le mal du pays ? (mais si par hasard tu en trouves un honnête je veux bien que tu me l'indique…)).
Tu as aussi peut-être noté la qualité de notre télévision (mais ça je crois que c'est international)
Un conseil, tu devrais faire zazen, sinon tu ne vas pas tenir la distance.
Malgré tout tu as de la chance, tu arrives juste pour le spectacle quinquennal, même si tout les acteurs ne se sont pas encore déclarés, tu vas voir, les occasions de se mettre en colère sont nombreuses, ne t'épuises pas inutilement…
Allez courage…

n a dit…

De retour en effet !
Azabu reste une valeur sûre (5e).
La télé ? c'est quoi ?
Entre temps, je crois comprendre que la Belgique sans gouvernement ça a plutôt bien fonctionné ?
Le zazen ? j'ai retrouvé des pizzas dignes de ce nom, et un bout de mes livres laissés là il y a cinq ans, alors je suis content !