Jeudi, au matin.
L'hiver est à la porte, dont on se passerait bien. Choses et autres qui, en gros, n'avancent pas. On se rend compte qu'on loupera le SDLJ de Montreuil, argh. Demain quoi ?
Magouilles de riches, magouilles de pauvres : les uns dénoncent les autres, les autres dénoncent les uns. La petitesse de ceux-là, la sournoiserie de ceux-ci. Kif-kif bourricot : des magouilles. Et quoi qu'on en dise, si l'on veut compter, les magouilles de riches représentent beaucoup plus d'argent que les magouilles de pauvres, haha.
On ne sort que rarement (le chien quatre fois par jour, rares courses alimentaires une ou deux fois par semaine). Presque rien d'autre dans le quartier. Certainement rien de culturel, d'ailleurs (une librairie seule survit, et un petit théâtre). Il faut aller racheter du papier bristol.
Le présent c'est demain. Et pourtant après eux le déluge.
Fond de café.
En Provence, on ne sait plus quoi faire des déchets : on ensevelit à tour de bras.
C'est comme le rejet des eaux de la centrale de Fukushima dans les mers et océans (car ils en ont déversé de plusieurs côtes), ou le contenu des poubelles de tri qui va pour toutes au même endroit indifférencié : une affaire de sous. La petitesse.
Dermatologie : que dire de la science occidentale en général dans sa forme commerciale actuelle, quand on nomme d'après les symptômes sans s'occuper des causes, car il vaut mieux vendre des traitements d'appoint que de supprimer le mal (ce qui ne rapporterait rien) ?
Les trottinettes électriques : le slogan contre la pisse sauvage convient tout à fait : pour un de soulagé, combien de dégoûtés ? Pourquoi sont-elles même autorisées ? Car la Mairie de Paris ne voit pas plus loin que les sous que ça lui rapporte ; peu importent les blessés et les morts. Il aurait été judicieux, pour le moins, d'interdire le tout jusqu'à ce que le vide juridique fût comblé. Et quand bien même il leur est à présent interdit de rouler sur les trottoirs, cette interdiction ne vaut rien tant qu'il est impossible de la faire respecter – la police a bien mieux à faire que de s'occuper de la circulation, vu le sous-effectif et le sous-équipement – l'établissement procès verbaux de stationnement interdit ou gênant étant même confié à des sociétés privées, semble-t-il (aperçu dans la rue). Sans le bâton rien ne fonctionne en France. Dans le quartier, on voit par ailleurs bien plus souvent des enfants les utiliser : soit des privilégiés en certain habit ostensiblement religieux (on ne cite pas d'obédience) à propos desquels on se demande s'ils ont des codes de réduction ou autre privilège, vu la fréquence d'utilisation (un trajet coûte plus cher qu'un ticket de Métro), soit des gamins de la cité (on ne cite pas de couleur) qui après avoir vandalisé (trottinette ou vélo, par ailleurs) s'amusent avec n'importe comment avant de les jeter n'importe où. Enfin bon, la routine habituelle. On fuira à la première occasion.
The Professor (2018) : bof (Depp ne parvient pas à sauver le film). Revu Arrival, avec plaisir. Russian Dolls : les deux derniers épisodes relèvent considérablement le niveau de l'ensemble, qui n'était déjà pas si mauvais. Years and Years : on salue l'effort, mais dommage que ce soit un concentré de statistiques trendy et de tours prévisibles : dans une même famille (plutôt mid-upper liberals, en gros gauche modérée plutôt aisée), des caucasiens, des asiatiques, des noir-africains, des métisses, un homosexuel mâle, un homosexuel femelle, un garçon qui veut être une fille, une fille qui veut être un Ghost in the Shell, une handicapée-moteur (tiens, pas d'handicapé mental), deux séparations dont un mariage-divorce gay, des frères de différents pères (tiens, pas de famille recomposée), des migrants (ukrainiens qui ont le tête de Moyen-Orientaux, lol) dont boat-people qui meurent, des professions allant du banquier dérouté en delivery boy à l'activiste nuké qui utilise un gamin en accessoire pour faire du terrorisme informatique (et le déguise en fille, d'où, suppose-t-on, plus haut), USA vs. China & the World, URSS (!!!) vs. l'Occident, une crise bancaire, de l'extrême-droite et de l'extrême-gauche au pouvoir, un état policier et martial, des camps de concentration cachés, une révolution populaire, et j'en passe (dont, c'est sournois car , des indices de complotisme global à la Network. Et chaque supposé cliff-hanger n'est qu'un agrégat d'attendu dès les prémisses. Emma Thompson et la grand-mère sortent clairement du lot. Black Mirror est assez proche dans l'esprit (anticipation, ou plutôt projection politico-socio-technologique) et offre un format narratif différent ; ses premières saisons sont plus intéressantes à bien des points de vue que cette série bien réalisée mais sans surprise. Midsommar : bien, bonne ambiance (bien que moins fascinant qu'Hereditary). Mention haha pour The Art of Self-Defense. Commencé Legion S3.
Le palais démontable en bambou de Cinghis Can (Genghis Kan) ! décrit par Marco Polo.
Expo Picasso / Calder. Les mobiles valent le détour.
Allez.
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