Mardi, au matin.
Il fait frais, il fait beau, c'est chouette. Ce serait encore mieux sans les gens partout dehors qui font n'importe quoi.
Paris : confinement mou dont la plupart des gens n'a que faire, car le virus tue trop peu (il n'a donc aucune réalité pour eux), et car la police est grande absente (à quoi bon édicter des règles s'il n'est personne pour les faire respecter ?). La populace-reine, à la manière de l'enfant-roi (= chacun pour soi noyé dans son propre ego) : quelle plaisanterie. La meilleure façon de foncer dans le mur, c'est sûr.
On travaille d'arrache-pied à plusieurs projets, ça commence à se concrétiser (auto-édition).
Fond de café.
1984 vient de connaître un regain d'intérêt car les droits viennent de tomber dans le domaine public (George Orwell est mort en 1950). 1984. Truisme de le dire : quelle œuvre puissante qui, en contexte, au sortir de la Deuxième Guerre, au moyen d'une projection imaginaire marquante, s'opposait aux dictatures totalitaires de l’époque (au premier chef l’URSS de Staline, bien entendu). Les dictatures sont encore nombreuses de nos jours (principalement en Eurasie centrale et orientale, péninsule arabique, Afrique), même si elles ne sont pas toutes totalitaires et même si les variantes théocratiques (totalitaires par définition) ne semblent pas inquiéter grand-monde ; mais y inclure la France comme il est de bon ton (parigot) de le faire (comme il est de bon ton de qualifier notre système politique et ses représentants de « nazis » ou « fascistes ») est une insulte à la face des milliards de personnes qui ont souffert et qui souffrent présentement, opprimés, sous les dizaines de régimes dictatoriaux bien véritables à travers le monde. Les mots ont un sens, une histoire, un poids, et il ne faut jamais les utiliser à la légère. Ceux qui ont un peu vécu ci ou là savent à quel point il fait bon vivre en France, reconnaissent les libertés démesurées (inconditionnées et irresponsables) dont on y jouit et l'assistance et sécurité incroyables dont une part considérable de la population dispose (sans contrepartie aucune), qui en profite et qui ne lui suffit jamais (torts partagés, bien évidemment : le système lui-même crée l’occasion de sa contestation, de son abus, de sa perte). Il suffit de voir l’évolution de l’État-providence en Europe depuis 40 ans pour voir le mur dans lequel ce beau système se dirige, étant fondé sur une natalité forte qui n'est plus de mise dans les pays industrialisés, heureusement peut-être (pour la planète, entre autres). Ceci dit de manière rapide et générale, et donc fausse ; )
Même La Poste / Colissimo a maintenant son « Market Place » et leur site est bourré de pubs et mouchards de tierces parties, en sus de ne fonctionner de manière très aléatoire ces derniers temps, quand il n'est pas en maintenance en pleine journée ! Ne parlons même pas du service client du 3631 (5 minutes montre en main de répondeur automatique, de 1 ou 2, oui ou non, épelez distinctement votre numéro de suivi, etc., avant d'être mis en attente, puis 5 à 15 minutes plus tard il faut redonner toutes les informations, avant d'être redirigé - si vous avez de la chance et que la ligne ne soit pas coupée à ce moment auquel cas retour à la case départ - vers le département international pour les envois à l'international - comme si un numéro direct était impossible - où vous devez fournir une troisième fois toutes les infos avant d'avoir un début de réponse à votre problème)... C’est une moquerie de mission de service public.
Envies de revoir des films comme Interstellar, Arrival.
Le troisième Livre des Colloques d’Erasme est un chef-d'œuvre - cette conversation inimitable entre le poissonnier et le boucher !
Revoir, relire : apologie de l’encore. À celles et ceux qui doutent du procédé, je demande : faites-vous également une règle de n’écouter un morceau de musique qu’une fois ? le plaisir à entendre telle chanson qui piqua votre intérêt la première fois, n’augmente-t-il pas à chaque nouvelle écoute ?
Allez.
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