Mardi Insatisfaire Et bla





Mardi, au soir.

La journée commença bien, réveillé en sursaut par un concert de klaxons, des connards d'automobilistes comme il en est des dizaines de milliers à Paris tous les jours, qui pensent que klaxonner débouchera l'embouteillage ou accélérer la livraison empêchée par des stationnés où ils ne devraient. Faire tomber des pianos sur leur tête, abattre à vue.

Ensuite, je me suis rendu compte ("réaliser" est un anglicisme) qu'il pleuvait.

Heureusement que le café suivit.

Et la mi-nuit passée, c'est l'heure du thé.




Ce poisson rouge dans l'eau d'un bocal trouble, sur le coin du bar du coin de la rue.

Quelqu'aveugle qu'on se puisse faire, il est certain que les hommes passent la plus grande part de leur temps à gérer, et plutôt mal que bien, la frustration causée par l'insatisfaction de leurs pulsions sexuelles. Ainsi de toutes nos activités, les hobbies, les travers, le travail, le désœuvrement même. Le reste du temps étant voué à l'autre grand impératif génique : la conservation de soi (manger, se reposer) — le premier impératif étant celle de l'espèce. L'erreur fut de s'appuyer sur le penchant à la possession pour s'assurer au moins un individu du sexe opposé : c'était sans tenir compte du premier impératif (dont le moyen de réalisation le plus simple, le plus effectif, et le plus pressant, est d'inséminer tout ce qui passe). On opta donc pour la société (fondée sur le modèle de la famille et, légalement, du mariage contractuel bigame, cf. un post précédent), qui se détourna rapidement de son but premier, pour instaurer un système visant à la conservation de cette même société (via la volonté de conservation des avantages recherchés pour pallier l'insatisfaction sexuelle à laquelle la société-mariage aurait dû remédier mais qu'elle renforce en fait : double paradoxe et simple échec). À suivre.




Comme à chaque fois que S s'absente, on se fait ou refait des séries de films, comme les Alien, Star Wars, les Tim Burton, ou la trilogie du dollar. Une grosse claque dans la foulée, avec Il était une fois l'Amérique, qu'on n'avait jamais vu. Du grand art.

Motivation vacillante pour AJB et une liste des prix qu'on tente d'excelliser. Plein de beaux livres et photos, mais l'envie manque : le manque de curiosité des gens, voyez-vous.

En parlant des gens, ils s'étonnent que les livres récents soient fragiles. C'est que c'est de la merdre, il faut le dire, c'est pour ça que ça ne tient ni ne dure. Ahahahaha. Assez peu de chances pour que mes préférences pour le pré-1830 changent.

Allez.



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