Mai Jours Seize ans Bruits Et bla




Lundi, après-midi.

Mai et ses tranches chômées, en temps de mars : pluie, grisaille, soleil, froid et chaud.

Avec les beaux jours reviennent aussi les ordures jetés dans le canal, et la pisse contre les murs et les portes. Comme on disait ailleurs, il faudrait ré-instituer la pratique du pilori. Par ailleurs, à quelques degrés près, on se croirait en été à plus d'un titre, vu la quantité de rues condamnées pour travaux.

Une glace à la vanille.




Le pont-levis de l'Ourcq se retrouve à nouveau bloqué en position haute, après que fut construit un pont de rechange et fortune pour piétons uniquement. Ça sent la conspiration des ponts-et-chaussées, utilisés pour quelque élu en mal de modernisation à laquelle il ou elle pût attacher son nom.

L'autre jour, dans la salle d'attente d'un cabinet de radiologie, cette conversation entre deux filles seize ans et la mère de l'une d'elles, les filles disant ne pouvoir plus revenir à la vie campagnarde où il n'y a rien, et râlant de ne pouvoir faire ce qu'elles veulent, quand elles veulent, chez leurs parents ; la mère de rappeler que vivre chez et aux dépens de quelqu'un, c'est comme accepter un contrat et ses conditions (heures des repas, etc.) ; les filles de parler de dictature, avant d'être appelées par la secrétaire.

Le vestimentaire est bien triste entre Barbès et Laumière : une écrasante majorité de noir et de gris foncés, les jeans introduisant le seul bleu visible.




S s'est réinscrite aux cours de français pour un mois.

L'autre jour, le rideau de fer de la manucure nouvellement ouverte juste en face, bloqué en position descente pour fermeture, et boucan d'enfer et intermittent jusqu'au matin, qui a empêché toute la rue de dormir. Et ceux qui, ne sachant ce qui se passait, par moments ouvraient leur fenêtre et gueulaient en vain contre la personne responsable qui, elle, devait dormir bien tranquillement, ailleurs.

C'est le temps des pigeons gras et des crou-crou reproducteurs.

Allez.




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