Mercredi, après midi.
Emploi du temps quasi inchangé malgré le confinement, puisqu'on travaille de toute façon chez soi et que les seules sorties habituelles sont les promenades du chien et les courses.
Cette mise en demeure de rester chez soi est une excellente chose à plus d'un titre. Outre la dimension préventive sanitaire du procédé, les gens d'un même foyer vont se retrouver enfin, pour la première fois peut-être, les uns en face des autres : conjoints, concubins, parents et enfants, et autres – dont les cas, nombreux, de seul face à soi-même, situation qui devrait être idéale mais que beaucoup de gens redoutent comme la peste, une bonne partie des interactions humaines n'étant dues qu'à la peur panique d'être seul(e). Du coup, bon nombre de gens ne savent pas même comment s'occuper, ne faisant que ce qu'ils ont l'obligation de faire. Enfin bref.
Hier comme aujourd'hui, soleil après midi : c'est agréable.
Fond de café.
Confinement très relatif à Paris, fonction de la présence et de l'assiduité de la police.
Car les gens ne comprennent que le bâton.
En tout cas, dans le quartier, tout est à peu près normal, c'est-à-dire que pas mal de gens sont dehors, vont quelque part ou nulle part (ça traîne, voire discute).
Pas mal de magasins sont fermés ; mais pas mal de magasins sont ouverts, puisqu'il y a un nombre non négligeable de commerces alimentaires à l'entour.
La cause de l'envolée du nombre de contaminés ? sans surprise, c'est à cause de la stupidité des gens : manifestations, bousculades dans les marchés, pique-niques au soleil et sur les quais, etc., la semaine dernière.
Il est assez intéressant de constater que ceux qui ont la tête sur les épaules et les pieds sur terre (qui ne cèdent pas aux mouvements de panique et appliquent les consignes gouvernementales à la fois sociales et sanitaires) sont ceux qui, très bêtement, se retrouvent sans papier-toilettes ni rien à manger. Et que ce sont, littéralement, les bêtes (les animaux sans raison ni pensée)(l'espèce humaine faisant partie du règne animal, rappelons-le) qui en sont la cause. Ce serait cocasse si ce n'était tragique : rien pour essuyer la merde aux cul de ton gosse parce qu'une grande majorité des gens est incapable de retenue et cède à ses plus bas instincts égotiques en se ruant dans les supermarchés et en faisant des réserves d'aliments et de PQ pour des mois. Pauvres petites gens.
Et quelques chants de grillons, crickets et cigale.
Allez !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire